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Emigration : Inquiétante baisse des transferts de fonds


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Les transferts de fonds en provenance de nos communautés établies à l’étranger accusent une baisse continue ces cinq dernières années, selon une source proche de la Banque d’Algérie. De 71,4 millions de dollars en 2011, ils ont été réduits à 41 millions en 2012, selon les chiffres de la Banque centrale algérienne corroborés par de récentes statistiques de la Banque mondiale.

 

 

La chute des recettes en provenance de nos émigrés serait encore plus conséquente en 2013, selon cette même source, qui l’estime à 34 millions de dollars à peine. Cette importante source de devises, longtemps classée deuxième après les recettes d’hydrocarbures, est visiblement en train de se tarir au gré des profonds changements qui affectent la sociologie de l’émigration, mais également les comportements des consommateurs de devises algériens. Il faut en effet savoir que l’émigration exclusivement économique qui avait longtemps caractérisé notre émigration est aujourd’hui largement révolue.

 

On n’émigre plus pour nourrir sa famille restée en Algérie à la faveur d’envois de mandats, mais pour s’installer définitivement avec les siens dans le pays d’accueil. Les revenus sont largement engloutis dans les dépenses de consommation qui laissent, coût de la vie oblige, peu de possibilité d’épargne. La source qui alimentait les transferts légaux (mandats, alimentation de comptes devises ouverts en Algérie, etc.) ou illégaux (marché parallèle) a ainsi tendance à s’amoindrir et, sans aucun doute, à se tarir à terme faute de capacité d’épargne au sein de l’émigration. Il faut également savoir que la structure sociologique de notre émigration en France, en Belgique et au Canada connaît, ces 20 dernières années, un bouleversement total.

 

Ce ne sont plus les ouvriers qui peuplent notre émigration mais des universitaires et autres personnels qualifiés, qui disposent de revenus salariaux conséquents mais qui ont, contrairement aux premiers flux migratoires, décidé d’élire définitivement résidence à l’étranger avec, de surcroît, le projet de s’y intégrer en famille en accédant à la nationalité du pays d’accueil. La relation affective avec le pays d’origine tend ainsi à s’estomper, en même temps que se meurt l’intérêt d’envoyer de l’argent dans son pays, ou même d’y passer des vacances, tant les offres de dépenses (tourisme) ou de placements (bancaires et autres) sont nombreuses et sans doute plus alléchantes dans d’autres contrées du monde.

 

L’autre fait marquant qui a considérablement réduit cette manne financière de l’émigration est, sans conteste, l’avènement en Algérie d’une classe d’affairistes disposant de fortunes colossales en grande partie gagnées dans les transactions commerciales informelles, les surfacturations à l’importation et les trafics en tous genres. Ces capitaux oisifs en quête de placement (ou de blanchiment) trouvent dans l’épargne des émigrés l’occasion de transformer en devises une partie de leurs fortunes.

 

Des sommes considérables sont ainsi soustraites aux transferts légaux pour prendre le chemin d’un marché parallèle qui servira essentiellement à l’achat de biens immobiliers, notamment en France et en Espagne, ou à y monter des affaires qui seront généralement confiées à de proches parents. On se trouve ainsi face à un bien curieux paradoxe : au moment où l’Etat algérien affiche sa volonté d’attirer les investissements directs étrangers (IDE), on constate que les flux de devises prennent malheureusement le chemin inverse.

 

Ce ne sont pas des promoteurs étrangers qui viennent investir dans notre pays, mais des Algériens qui le font de plus en plus ouvertement en France, en Espagne, en Tunisie et ailleurs, au moyen de ce pernicieux trafic de devises. Les autorités politiques algériennes le savent mais, pour des raisons qui restent à élucider, hésitent à mettre fin à cette saignée qui finira par engloutir cette source de devises qui régule quelque peu la valeur du dinar. Si ce processus venait à se maintenir, il est à craindre que la parité du dinar chute progressivement pour atteindre, à terme, un niveau de dévaluation insoupçonné.

 

 

Nordine Grim

Source El Watan

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Les transferts de fonds en provenance de nos communautés établies à l’étranger accusent une baisse continue ces cinq dernières années, selon une source proche de la Banque d’Algérie. De 71,4 millions de dollars en 2011, ils ont été réduits à 41 millions en 2012, selon les chiffres de la Banque centrale algérienne corroborés par de récentes statistiques de la Banque mondiale.

 

 

La chute des recettes en provenance de nos émigrés serait encore plus conséquente en 2013, selon cette même source, qui l’estime à 34 millions de dollars à peine. Cette importante source de devises, longtemps classée deuxième après les recettes d’hydrocarbures, est visiblement en train de se tarir au gré des profonds changements qui affectent la sociologie de l’émigration, mais également les comportements des consommateurs de devises algériens. Il faut en effet savoir que l’émigration exclusivement économique qui avait longtemps caractérisé notre émigration est aujourd’hui largement révolue.

 

On n’émigre plus pour nourrir sa famille restée en Algérie à la faveur d’envois de mandats, mais pour s’installer définitivement avec les siens dans le pays d’accueil. Les revenus sont largement engloutis dans les dépenses de consommation qui laissent, coût de la vie oblige, peu de possibilité d’épargne. La source qui alimentait les transferts légaux (mandats, alimentation de comptes devises ouverts en Algérie, etc.) ou illégaux (marché parallèle) a ainsi tendance à s’amoindrir et, sans aucun doute, à se tarir à terme faute de capacité d’épargne au sein de l’émigration. Il faut également savoir que la structure sociologique de notre émigration en France, en Belgique et au Canada connaît, ces 20 dernières années, un bouleversement total.

 

Ce ne sont plus les ouvriers qui peuplent notre émigration mais des universitaires et autres personnels qualifiés, qui disposent de revenus salariaux conséquents mais qui ont, contrairement aux premiers flux migratoires, décidé d’élire définitivement résidence à l’étranger avec, de surcroît, le projet de s’y intégrer en famille en accédant à la nationalité du pays d’accueil. La relation affective avec le pays d’origine tend ainsi à s’estomper, en même temps que se meurt l’intérêt d’envoyer de l’argent dans son pays, ou même d’y passer des vacances, tant les offres de dépenses (tourisme) ou de placements (bancaires et autres) sont nombreuses et sans doute plus alléchantes dans d’autres contrées du monde.

 

L’autre fait marquant qui a considérablement réduit cette manne financière de l’émigration est, sans conteste, l’avènement en Algérie d’une classe d’affairistes disposant de fortunes colossales en grande partie gagnées dans les transactions commerciales informelles, les surfacturations à l’importation et les trafics en tous genres. Ces capitaux oisifs en quête de placement (ou de blanchiment) trouvent dans l’épargne des émigrés l’occasion de transformer en devises une partie de leurs fortunes.

 

Des sommes considérables sont ainsi soustraites aux transferts légaux pour prendre le chemin d’un marché parallèle qui servira essentiellement à l’achat de biens immobiliers, notamment en France et en Espagne, ou à y monter des affaires qui seront généralement confiées à de proches parents. On se trouve ainsi face à un bien curieux paradoxe : au moment où l’Etat algérien affiche sa volonté d’attirer les investissements directs étrangers (IDE), on constate que les flux de devises prennent malheureusement le chemin inverse.

 

Ce ne sont pas des promoteurs étrangers qui viennent investir dans notre pays, mais des Algériens qui le font de plus en plus ouvertement en France, en Espagne, en Tunisie et ailleurs, au moyen de ce pernicieux trafic de devises. Les autorités politiques algériennes le savent mais, pour des raisons qui restent à élucider, hésitent à mettre fin à cette saignée qui finira par engloutir cette source de devises qui régule quelque peu la valeur du dinar. Si ce processus venait à se maintenir, il est à craindre que la parité du dinar chute progressivement pour atteindre, à terme, un niveau de dévaluation insoupçonné.

 

 

Nordine Grim

Source El Watan

:mdr:

les immigrés achètent autant, voir plus, en Algérie que en France……

1€ pour 90€ comparé à 1€ pour 160 €, y pas photo.

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si les billets d'avion étaient d'un coup plus raisonnable, je n'hésiterai pas à me rendre en Algérie plusieurs fois par ans, mais vu les tarifs, au même cout, je passe une semaine de vacance dans un 3* en Turquie, vol compris.

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si les billets d'avion étaient d'un coup plus raisonnable, je n'hésiterai pas à me rendre en Algérie plusieurs fois par ans, mais vu les tarifs, au même cout, je passe une semaine de vacance dans un 3* en Turquie, vol compris.

 

Je préfère les Charentes Maritimes ou la Bretagne.

Mais on dépense là ou l'on a envie.

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Tu peux multiplier par 2 le québécois. Et oui c'est cher pour 1h30 d'avion, à 600€ tu vas en République Dominicaine alors quitte à choisir ...

 

Moi, on me disait que meme 300 euros, c'est cher...alors je me demande quel est le prix idéal pour toi?

 

PS: En république américaine, est-ce qu'il y a le nif?

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Moi, on me disait que meme 300 euros, c'est cher...alors je me demande quel est le prix idéal pour toi?

 

PS: En république américaine, est-ce qu'il y a le nif?

 

300€ l'aller oui c'est cher. Pour moi ça devrait être gratuit et je devrais même être accueilli en fanfare avec le tapis rouge

 

jsais pas c'est chez toi là bas à toi de me le dire jsuis pas amerloque moi :D

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300€ l'aller oui c'est cher. Pour moi ça devrait être gratuit et je devrais même être accueilli en fanfare avec le tapis rouge

 

jsais pas c'est chez toi là bas à toi de me le dire jsuis pas amerloque moi :D

 

300 aller-retour , beaucoup trouvent ca cher. Rani 7ayer...vous faites comme les francais, juste vous plaindre.

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300 aller-retour , beaucoup trouvent ca cher. Rani 7ayer...vous faites comme les francais, juste vous plaindre.

 

Il est pratiquement jamais à ce prix là quand y a des promos c'est des vols à 6h du mat ou à la dernière minute, un Paris Marseille de même durée c'est 100€ pour la même période ...

 

Bah ouais on est pas québécois on aime pas se faire entuber ...

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C'est fou à quel point les dz de Fafa se plaingnent des prix d'avion. Quand on me dit que 300 euros, c'est cher alors je me dis que nos dz de France vivent dans la misère noire pour raisonner comme ca.

Ils n'ont pas papa et maman comme toi pour leur payer un voyage de $5000 au Brésil quand ils sont étudiants. :D

 

On se demande d'ou vient ton hostilité envers les Algériens de France. Pour moi ils ont beaucoup plus de mérites que ceux du Canada. En France tu galères pour avoir tes papiers. Au Canada, t'as juste à imprimer quelques document, les remplir et les envoyer par la Poste pour avoir ta carte avant même d'y avoir les pieds.

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Ils n'ont pas papa et maman comme toi pour leur payer un voyage de $5000 au Brésil quand ils sont étudiants. :D

Rak ghalet!:D

 

On se demande d'ou vient ton hostilité envers les Algériens de France. Pour moi ils ont beaucoup plus de mérites que ceux du Canada. En France tu galères pour avoir tes papiers. Au Canada, t'as juste à imprimer quelques document, les remplir et les envoyer par la Poste pour avoir ta carte avant même d'y avoir les pieds.

 

Dans ce cas , je préfère rester/revenir dans mon pays , parmi les miens. Pourquoi courrir derrière edhell?!

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Eh oui c'est très cher 500 euro (pas 300, 300 c'est uniquement en promo) pour un vol de 1H50.

 

Quand un Paris NY (8h de vol) ne coute que 600 euros (voire moins en promo).

 

Tu ne prends pas Air Couscous, c'est tout. Les avions sont remplis, c'est normal qu'ils maintiennent les prix comme ca.

 

Si Air France pouvait hausser le prix de Paris-NY à 1200 euros et que c'est rempli, ils le feront.

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