AnoNimos 12,455 Posted December 9, 2017 Share Posted December 9, 2017 e premier ministre Ahmed Ouyahia a mis à profit la réunion du CIHN à Paris ce week-end pour tenter d’apaiser des relations avec la diaspora algérienne qui s’étaient tendues depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en 2016. On se rappelle que des associations et des intellectuels établis à l’étranger, soutenus par leurs pairs en Algérie, étaient montés au créneau, en février 2016, pour dénoncer « l’injustice » qui leur était faite à travers le nouvel article 51 de la Constitution. Celui-ci dispose que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques ». Les opposants à cet amendement dénonçaient notamment une violation du principe d’égalité des citoyens devant la loi et la création, de fait, d’un statut de « presque citoyen » pour les Algériens établis à l’étranger . Les autorités avaient cherché à atténuer les rancœurs en précisant, dans l’article 51, que les postes concernés par l’exclusion seront déterminés par un texte de loi, ce qui a été fait en 2017 . [h=2]La diaspora, gisements de compétences et de capitaux[/h] A Paris, jeudi dernier, Ahmed Ouyahia a estimé dans une allocution prononcée devant des membres de la communauté à l’ambassade d’Algérie en France, que la communauté algérienne à l’étranger recèle des “gisements de compétences, de capitaux et d’autres atouts”, soulignant que l’Algérie a besoin de ses membres pour “investir chez elle”. Le Premier ministre a affirmé que l’Algérie a besoin de cette communauté pour ses compétences scientifiques et techniques, et pour servir de “tête de pont” pour ses exportations en France et ailleurs dans le monde. “Lorsque l’Algérie va mal, vous souffrez, et c’était le cas lors de la tragédie nationale. Lorsque votre pays se porte bien ou pas trop mal, vous en êtes fiers”, a affirmé Ahmed Ouyahia en demandant aux Algériens de l’étranger de ne pas rester “indifférents” devant “toute tentative de diviser la communauté nationale ou de porter atteinte à l’unité de l’Algérie”. [h=2]Pour un « lobby » des Algériens de l’étranger [/h] Ahmed Ouyahia a en outre appelé les membres de la communauté algérienne à s’organiser et à être “unifié et solidaire”. Dans ce domaine, a ajouté le Premier ministre, l’État ne veut pas trop s’immiscer au risque de paraître à tort comme voulant ‘caporaliser’ la communauté”. Dans le prolongement de ses déclarations des derniers mois qui jugeait souhaitable la constitution d’un « lobby » des Algériens de l’étranger, Ahmed Ouyahia a indiqué que « toute démarche tendant à fédérer la communauté algérienne de nationaux, binationaux et d’Algériens d’origine intégrés dans le système politique, économique et social français, “sera un acquis pour vous, pour mieux faire entendre votre voix et pour mieux défendre vos droits”. Le Premier ministre a insisté sur le fait que “l’Algérie doit toujours demeurer au-dessus des différences et mêmes des divergences politiques ou autres”, relevant que chacun peut avoir ses propres opinions politiques et certains peuvent également être des opposants au pouvoir et “c’est leur droit”, a-t-il souligné. [h=2]La fin du 51/49 pour la diaspora[/h] Ahmed Ouyahia ne s’est pas contenté de ces déclarations de principe. Il a surtout annoncé jeudi à Paris, plusieurs mesures en faveur de la communauté nationale établie en France, soulignant que ce que fait l’État algérien à leur service est “un devoir qu’il entend améliorer chaque fois que possible”. Le Premier ministre a indiqué que les compatriotes de la communauté établie à l’étranger qui souhaitent investir en Algérie “pourront bénéficier de tous les régimes d’avantages ouverts aux investisseurs nationaux résidents”, ajoutant que l’Algérie a « tant besoin du savoir-faire, des compétences et des capitaux de ses enfants expatriés pour son développement économique » . Cette promesse du Premier ministre est généralement interprétée comme « la fin du 51/49 appliquée à la diaspora ». Aux termes de la réglementation en vigueur les Algériens établis à l’étranger étaient jusqu’ici en effet, à l’image de n’importe quel « non résident », dans l’obligation de rechercher un partenaire algérien résident et majoritaire pour réaliser un projet d’investissement. Ahmed Ouyahia a été encore plus loin en précisant, que les jeunes de la communauté algérienne à l’étranger qui souhaitent s’installer en Algérie pourront bénéficier des dispositifs d’aide à la création de micro-entreprises. Ces dispositifs, a-t-il expliqué, « accompagnent les jeunes de 18 à 35 ans dans plusieurs activités, depuis l’agriculture ou la production de biens et de services, jusqu’à l’ouverture de cabinets de médecins ou de bureaux d’architectes ». Dans ce domaine aussi, il s’agit d’une avancée très significative puisque les Algériens résidents à l’étranger étaient jusqu’ici exclut de fait du dispositifs Ansej. Le Premier ministre a également annoncé l’ouverture, courant 2018, d’une banque en France, filiale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), au profit des ressortissants algériens qui désirent en être clients, et au service du flux commercial entre l’Algérie et la France, précisant que les procédures pour cette ouverture “sont en cours de mise en place”. Une dernière mesure importante, et revendiquée de longue date par la diaspora algérienne, concerne l’acquisition de logement en Algérie par les membres de la communauté algérienne établie à l’étranger qui, désormais, pourront accéder aux différents dispositifs, très avantageux financièrement, de promotion immobilière, y compris, a-t-il précisé, « ceux qui relèvent des pouvoirs publics ». Citer Link to post Share on other sites
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