
emir abdelkader
-
Content Count
46 -
Joined
-
Last visited
Content Type
Profiles
Forums
Calendar
Posts posted by emir abdelkader
-
-
Mercredi soir, les journalistes de France 3 refusaient de donner les résultats d’un sondage publié sur le site Web de FranceTV.
Hier soir, France Télévision postait sur son site Internet un sondage dont la question suivante était la suivante : « Etre licencié pour port du voile au travail vous choque-t-il ? » France Télévision n’a pas jugé bon de sécuriser le sondage, lié à la décision de justice dans l’affaire de la crèche Baby Loup. Le premier venu pouvait voter plusieurs fois et orienter la réponse, comme le font régulièrement les internautes de la fachosphère pour façonner l’opinion à leurs idées. Un internaute a décidé de mettre au jour les failles de ce type de sondage, auquel des journalistes en France donnent du crédit. Il a donc voté très massivement et s’en explique aujourd’hui dans un tribune qu’il nous a envoyée.
Je suis à l’origine d’un vote massif sur le site de Francetvinfo.fr à la question du jour : « Etre licencié pour port du voile au travail vous choque-t-il ? ». Je vais vous expliquer ma démarche, que j’assume et que j’ai décidé seul en mon âme et conscience.
Nombreuses sont les chaînes à lancer des sondages en ligne, un peu du genre « la question du jour ». Tout le monde fait ça, M6, BFM, même la chaîne parlementaire !
J’ai simplement voté un peu plus que la normale. A l’heure où je me suis rendu sur le site de FranceTV, vers 22h50, le vote pour le « oui » était à 69 %. Les partisans du oui s’étaient mobilisés sur les réseaux sociaux. Comme on a pu le lire hier soir sur Twitter et Facebook, des SMS ont par ailleurs été envoyés toute la soirée. Rien de nouveau sous le soleil : c’est une pratique très ancrée chez les militants politiques, de droite comme de gauche (UMP, PS, etc.) et chez de nombreux internautes.
Une demi-heure plus tard, sans recourir à une quelconque technique illégale, le plus simplement du monde, j’avais voté un peu plus de 64 000 fois. Le site de France Télévision n’a subi aucun dommage ni aucune intrusion. Il ne s’agit pas pas d’un piratage comme l’ont indiqué hier les journalistes de France 3. Ma grand-mère aurait pu le faire.
D’habitude, l’internaute qui veut voter plusieurs fois supprime le cookie du site qui publie le sondage, puis revote. Il supprime autant de fois le cookie qu’il veut voter. Les sites d’extrême-droite sont coutumiers de cette pratique. Pas étonnant que les résultats sur les grands sites d’information soient généralement très orientés…
Dans mon cas, j’ai simplement automatisé cette pratique et réussi à mener à plus grande échelle ce que l’internaute polyvotant fait manuellement, sans m’introduire, je le répète, frauduleusement sur le site de FranceTV. Pas convaincu ? Eh bien, je n’ai fait qu’utiliser une technique reproductible par n’importe qui à l’aide d’un navigateur Internet (Chrome ou Firefox) et une extension appelée « IpFlood« .
En septembre, une émission de télévision se plaignait sur Twitter du vote multiple d’un « petit malin ». Banal.
Quel est l’objectif de ces sondages ?
Est-ce que ce type de sondages a pour objectif de réellement savoir ce que pensent les Français ? Non, je ne le crois pas. il s’agit d’un énième moyen de buzz. On va poser une question, de préférence la plus polémique possible, afin de susciter la réaction et le partage chez les visiteurs.
Ces sites d’information utilisent le trafic et l’audience créés comme moyen de monétisation. Sur une chaîne comme BFMTV, qui court après l’information trash, je veux bien à la rigueur. Mais sur un service public comme France 3, c’est inacceptable.
On utilise des systèmes de vote qui ne sont pas du tout sécurisés et donc complètement faillibles. Puis, on diffuse les résultats à la télé comme si c’était une information fiable et sérieuse. Comment cela se fait-il que FranceTV ne vérifie pas si l’IP est bien française ? Qu’on puisse voter sans être inscrit ? Que l’on puisse voter 60 000 fois avec seulement deux IP ? Si 500 000 Chinois et 500 000 Indiens avaient voté, on aurait pris en compte leur vote ?
Quel était mon objectif ?
Mon but n’était surtout pas de cacher ma démarche, mais au contraire de pousser le système de vote jusqu’à son absurdité pour qu’on prenne conscience de sa nature viciée.
Mon but principal était de montrer que ces sondages ne valent rien. Pour sonder l’opinion, il y a des règles strictes. Il faut prendre un échantillon représentatif, et faire un vrai travail de sondeur : les sondages d’opinion – Vie publique. Parfois, même en suivant ces règles, la simple formulations de questions oriente déjà les réponses.
Dans le cas du sondage de FranceTV, c’est fait sans aucune règle, dans le plus grand n’importe quoi. Et le pire, c’est que vu que ça passe à la télé, dans un écran derrière le présentateur qui vous fixe très sérieusement dans les yeux en disant « vous avez répondu à la question du jour », on a l’impression qu’il s’agit de résultats officiels de présidentielles ou d’un référendum.
Imaginez la puissance de la chose dans l’esprit du téléspectateur ? Si la prochaine question du jour est « pensez-vous qu’il faut agresser physiquement les femmes ne respectant pas la loi sur le voile intégral » et qu’on obtient, disons, 80 % de oui, qu’est-ce qu’on fait ? Quelle conclusion on en tire ? Qui décide de la formulation de la question sur cette chaîne de service public ? Qui peut jouer l’apprenti sorcier en toute innocence ?
France 3 aurait dû publier les résultats
France 3 aurait dû publier les résultats. Ils auraient dû aller jusqu’au bout de la démarche. Ils ont prétexté une « activité anormale », mais à la base c’est leur sondage et leur système qui ne sont pas normaux. On sait très bien que sur Internet, l’extrême-droite et les minorités sont sur-représentées (seule manière de s’exprimer), et la nature d’un sondage anonyme est problématique.
France 3 avait deux solutions :
- publier les résultats tels quels en disant « c’est le principe du système qui est comme cela, nous n’influons pas sur la machine », un peu comme Google quand ils se font attaquer sur les suggestions négatives ou insultantes. Ils se seraient dédouanés, leur démarche aurait été cohérente et sincère, peu importe les résultats ; d’autant que tous les jours les sondages sont bidonnés par une suractivité de certains groupes de votants.
- censurer les résultats : c’est ce qu’ils ont choisi de faire, ce qui est bien plus grave car ils ont pris parti. Ils ont pris position et ont montré à travers cette démarche toute la limite de leur système : pourquoi avoir censuré un vote où un robot a voté 60 000 fois, et pas les votes des autres jours, qui ont tout aussi bien pu être truqués, mais pas détectés car plus discrets ?
J’ai choisi de dévoiler au grand jour, par l’absurde, les limites de ce système stupide et dangereux. Les sondages, même lorsqu’ils sont rigoureusement encadrés, fabriquent l’opinion et ont un impact important sur la perception des individus dans la société. Les sondages sur Internet qui partent de l’idée induite que certaines minorités sont un problème et qui sont ensuite validés à la télévision sont un danger pour la société. Mes 60 000 votes auront peut-être réussi à faire prendre conscience à chacun de ce danger. Je l’espère.
-
-
Le Président Houari Boumediene serait mort par empoisonnement, selon le médecin-chef russe, Evgueni Tchazov, qui dirigeait le département 4 chargé de la santé des leaders communistes au Kremlin (URSS).
Le médecin a fait cette déclaration au cours d’un entretien diffusé par la chaîne internationale de télévision russe d’expression arabe, ”La Russie d’aujourd’hui”, à l’occasion d’une série de témoignages sur la prise en charge médicale des dirigeants égyptien et algérien, Nasser et Houari Boumediene.
Le médecin russe a même conclu dans un livre paru récemment que quelqu’un aurait aidé le président algérien à rejoindre l’au delà.
Révélant les confidences du président algérien à son arrivée dans l’hôpital russe, Tchazovqui affirme que Boumediene lui a confié qu’il commençait à ressentir le malaise juste après avoir déjeuné à bord de l’avion qui le transportait de retour de la capitale Damas où il avait pris part au sommet arabe.
Face à l’impossibilité de diagnostiquer avec précision les causes à l’origine de la maladie du président algérien, son épouse décida alors de le rapatrier à condition que l’équipe médicale russe l’accompagne. Et c’est chose faite puisque Boumediene est rentré au pays avant de rendre l’âme quelque jours après en compagnie des médecins soviétiques.
Toujours selon Tchazovqui, les médecins français qui soignaient le président algérien ont pris la fuite avant même son décès alors que les russes sont restés jusqu’à la dernière minute.
La fuite des médecins français serait liée aux déclarations d’un haut dirigeant algérien, selon lesquelles si Boumediene venait à rendre l’âme les algériens s’en prendraient à eux.
Même l’épouse du président Boumediene avait des soupçons sur l’empoisonnement de son mari sans fournir de détails et citer des noms des présumés auteurs de l’empoisonnement.
-
n'importe quoi
un fou est plus lucide qu'eux
prendre autant de riques
-
non DSK c'est une marocaine
-
il y a pas de soucis
pas la peine de s'excuser
-
Les enseignantes voilées ne sont visiblement pas les bienvenues dans les établissements scolaires français au Maroc. Le 12 septembre dernier, D.S., professeure marocaine de langue arabe, est reçue à l’école Molière de Casablanca, dépendant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), pour un entretien d’embauche.
Assurant avoir passé tous les tests « avec succès », cette enseignante est surprise quand elle reçoit, le lendemain, une lettre de refus de la part de directeur de l’établissement, lui expliquant que son voile musulman pose problème. « Pour des raisons religieuses (port du voile), il n’a pas été possible de lui confier ce poste », explique Hervé Demarquet dans un courrier daté du 13 septembre, publié ce mardi par le site Febrayer.com.
Laïcité au Maroc ?
Contacté par le journal marocain Attajdid, le porte-parole de l’ambassade de France au Maroc a regretté cette décision, la qualifiant de « choquante pour les autres enseignants ». Celui-ci a, toutefois, affirmé que les établissements scolaires français de l’étranger « sont tenus de respecter les principes de laïcité », y compris « l’interdiction d’arborer des signes religieux ostentatoires, quelle que soit la religion concernée ».
L’enseignante, elle, est encore sous le choc, rapporte la même source. Affectée par le ministère de l’Education nationale marocain, dans le cadre d’une convention signée avec l’AEFE concernant l’enseignement de la langue arabe, D.S. ne compte pas en rester là. Une action en justice n’est donc pas écartée.
L’islam, religion d’Etat
Joint également par le même journal, Abdelmalek Zaâzaâ, avocat défenseur des droits, a estimé que la décision de l’école Molière était sans doute « abusive ». Pour lui, le département de Mohamed El Ouafa doit « assumer ses responsabilités » en prenant la défense de l’enseignante. L’école Molière devrait également, selon ce dernier, respecter le fait que l’islam est la religion d’Etat.
-
Les enseignantes voilées ne sont visiblement pas les bienvenues dans les établissements scolaires français au Maroc. Le 12 septembre dernier, D.S., professeure marocaine de langue arabe, est reçue à l’école Molière de Casablanca, dépendant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), pour un entretien d’embauche.
Assurant avoir passé tous les tests « avec succès », cette enseignante est surprise quand elle reçoit, le lendemain, une lettre de refus de la part de directeur de l’établissement, lui expliquant que son voile musulman pose problème. « Pour des raisons religieuses (port du voile), il n’a pas été possible de lui confier ce poste », explique Hervé Demarquet dans un courrier daté du 13 septembre, publié ce mardi par le site Febrayer.com.
Laïcité au Maroc ?
Contacté par le journal marocain Attajdid, le porte-parole de l’ambassade de France au Maroc a regretté cette décision, la qualifiant de « choquante pour les autres enseignants ». Celui-ci a, toutefois, affirmé que les établissements scolaires français de l’étranger « sont tenus de respecter les principes de laïcité », y compris « l’interdiction d’arborer des signes religieux ostentatoires, quelle que soit la religion concernée ».
L’enseignante, elle, est encore sous le choc, rapporte la même source. Affectée par le ministère de l’Education nationale marocain, dans le cadre d’une convention signée avec l’AEFE concernant l’enseignement de la langue arabe, D.S. ne compte pas en rester là. Une action en justice n’est donc pas écartée.
L’islam, religion d’Etat
Joint également par le même journal, Abdelmalek Zaâzaâ, avocat défenseur des droits, a estimé que la décision de l’école Molière était sans doute « abusive ». Pour lui, le département de Mohamed El Ouafa doit « assumer ses responsabilités » en prenant la défense de l’enseignante. L’école Molière devrait également, selon ce dernier, respecter le fait que l’islam est la religion d’Etat.
Maroc : Une enseignante de langue arabe vient d?être recalée à l?embauche à cause de son voile | L'Islam en France
-
Les enseignantes voilées ne sont visiblement pas les bienvenues dans les établissements scolaires français au Maroc. Le 12 septembre dernier, D.S., professeure marocaine de langue arabe, est reçue à l’école Molière de Casablanca, dépendant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), pour un entretien d’embauche.
Assurant avoir passé tous les tests « avec succès », cette enseignante est surprise quand elle reçoit, le lendemain, une lettre de refus de la part de directeur de l’établissement, lui expliquant que son voile musulman pose problème. « Pour des raisons religieuses (port du voile), il n’a pas été possible de lui confier ce poste », explique Hervé Demarquet dans un courrier daté du 13 septembre, publié ce mardi par le site Febrayer.com.
Laïcité au Maroc ?
Contacté par le journal marocain Attajdid, le porte-parole de l’ambassade de France au Maroc a regretté cette décision, la qualifiant de « choquante pour les autres enseignants ». Celui-ci a, toutefois, affirmé que les établissements scolaires français de l’étranger « sont tenus de respecter les principes de laïcité », y compris « l’interdiction d’arborer des signes religieux ostentatoires, quelle que soit la religion concernée ».
L’enseignante, elle, est encore sous le choc, rapporte la même source. Affectée par le ministère de l’Education nationale marocain, dans le cadre d’une convention signée avec l’AEFE concernant l’enseignement de la langue arabe, D.S. ne compte pas en rester là. Une action en justice n’est donc pas écartée.
L’islam, religion d’Etat
Joint également par le même journal, Abdelmalek Zaâzaâ, avocat défenseur des droits, a estimé que la décision de l’école Molière était sans doute « abusive ». Pour lui, le département de Mohamed El Ouafa doit « assumer ses responsabilités » en prenant la défense de l’enseignante. L’école Molière devrait également, selon ce dernier, respecter le fait que l’islam est la religion d’Etat.
-
non, sa mère,elle est juif d'algerie et son père,il est juif roumain
-
Bonjour a tous les frères et soeurs, aidé la communauté de Clamart.
Comme vous le savez, la communauté musulmane à Clamart vit actuellement une situation particulièrement critique. La salle de prière rue Boileau doit être détruite pour laisser place à un projet
immobilier et le Tribunal de Grande Instance de Nanterre a ordonné l’expulsion.
Au commencement du mois béni de Ramadan, nous avons lancé « l’opération 1 000 € » qui vise à trouver 750 personnes s’engageant à réunir la somme de 1 000 € au plus tard le jour de ‘Arafat (14
octobre 2013). L’objectif est de récolter les fonds nécessaires pour finir les travaux des salles de prières du futur Centre afin d’y accueillir au plus tôt les fidèles.
Par la grâce d’ALLAH, cette opération a rencontré, en peu de temps, un vif succès et nous comptabilisons à ce jour plus de 600 engagements.
Parlez en autour de vous : à votre famille, vos collègues, vos amis. Le prophète (paix d'Allah sur lui) à dit : "Celui qui indique un bien c'est comme s'il l'avait lui même réalisé"
faites ce que vous pouvez
-
Salam a tous, je voulais savoir que devienne nos freres et soeurs syriens qui ce sont réfugiés en algerie.
Sont-ils pris en charge par l'etat ou bien par la population
Sont-ils toujours dans les rues à mendier
merci d'avance
-
allez créer une propre culture bande de voleurs, et ils sont fiers detre sorciers
cc, stp ne joue pas le jeu de l ennemi de l islam?
les marocains ont bien joué, il faut le reconnaitre.
il faut pas oublié que les marocains sont nos freres et soeurs, ils peuvent compter sur nous et nous on peut compter sur eux
France TV : « comment j’ai participé massivement à un énième sondage sur l’islam »
in Actualité internationale
Posted
Mercredi soir, les journalistes de France 3 refusaient de donner les résultats d’un sondage publié sur le site Web de FranceTV.
Hier soir, France Télévision postait sur son site Internet un sondage dont la question suivante était la suivante : « Etre licencié pour port du voile au travail vous choque-t-il ? » France Télévision n’a pas jugé bon de sécuriser le sondage, lié à la décision de justice dans l’affaire de la crèche Baby Loup. Le premier venu pouvait voter plusieurs fois et orienter la réponse, comme le font régulièrement les internautes de la fachosphère pour façonner l’opinion à leurs idées. Un internaute a décidé de mettre au jour les failles de ce type de sondage, auquel des journalistes en France donnent du crédit. Il a donc voté très massivement et s’en explique aujourd’hui dans un tribune qu’il nous a envoyée.
Je suis à l’origine d’un vote massif sur le site de Francetvinfo.fr à la question du jour : « Etre licencié pour port du voile au travail vous choque-t-il ? ». Je vais vous expliquer ma démarche, que j’assume et que j’ai décidé seul en mon âme et conscience.
Nombreuses sont les chaînes à lancer des sondages en ligne, un peu du genre « la question du jour ». Tout le monde fait ça, M6, BFM, même la chaîne parlementaire !
J’ai simplement voté un peu plus que la normale. A l’heure où je me suis rendu sur le site de FranceTV, vers 22h50, le vote pour le « oui » était à 69 %. Les partisans du oui s’étaient mobilisés sur les réseaux sociaux. Comme on a pu le lire hier soir sur Twitter et Facebook, des SMS ont par ailleurs été envoyés toute la soirée. Rien de nouveau sous le soleil : c’est une pratique très ancrée chez les militants politiques, de droite comme de gauche (UMP, PS, etc.) et chez de nombreux internautes.
Une demi-heure plus tard, sans recourir à une quelconque technique illégale, le plus simplement du monde, j’avais voté un peu plus de 64 000 fois. Le site de France Télévision n’a subi aucun dommage ni aucune intrusion. Il ne s’agit pas pas d’un piratage comme l’ont indiqué hier les journalistes de France 3. Ma grand-mère aurait pu le faire.
D’habitude, l’internaute qui veut voter plusieurs fois supprime le cookie du site qui publie le sondage, puis revote. Il supprime autant de fois le cookie qu’il veut voter. Les sites d’extrême-droite sont coutumiers de cette pratique. Pas étonnant que les résultats sur les grands sites d’information soient généralement très orientés…
Dans mon cas, j’ai simplement automatisé cette pratique et réussi à mener à plus grande échelle ce que l’internaute polyvotant fait manuellement, sans m’introduire, je le répète, frauduleusement sur le site de FranceTV. Pas convaincu ? Eh bien, je n’ai fait qu’utiliser une technique reproductible par n’importe qui à l’aide d’un navigateur Internet (Chrome ou Firefox) et une extension appelée « IpFlood« .
En septembre, une émission de télévision se plaignait sur Twitter du vote multiple d’un « petit malin ». Banal.
Quel est l’objectif de ces sondages ?
Est-ce que ce type de sondages a pour objectif de réellement savoir ce que pensent les Français ? Non, je ne le crois pas. il s’agit d’un énième moyen de buzz. On va poser une question, de préférence la plus polémique possible, afin de susciter la réaction et le partage chez les visiteurs.
Ces sites d’information utilisent le trafic et l’audience créés comme moyen de monétisation. Sur une chaîne comme BFMTV, qui court après l’information trash, je veux bien à la rigueur. Mais sur un service public comme France 3, c’est inacceptable.
On utilise des systèmes de vote qui ne sont pas du tout sécurisés et donc complètement faillibles. Puis, on diffuse les résultats à la télé comme si c’était une information fiable et sérieuse. Comment cela se fait-il que FranceTV ne vérifie pas si l’IP est bien française ? Qu’on puisse voter sans être inscrit ? Que l’on puisse voter 60 000 fois avec seulement deux IP ? Si 500 000 Chinois et 500 000 Indiens avaient voté, on aurait pris en compte leur vote ?
Quel était mon objectif ?
Mon but n’était surtout pas de cacher ma démarche, mais au contraire de pousser le système de vote jusqu’à son absurdité pour qu’on prenne conscience de sa nature viciée.
Mon but principal était de montrer que ces sondages ne valent rien. Pour sonder l’opinion, il y a des règles strictes. Il faut prendre un échantillon représentatif, et faire un vrai travail de sondeur : les sondages d’opinion – Vie publique. Parfois, même en suivant ces règles, la simple formulations de questions oriente déjà les réponses.
Dans le cas du sondage de FranceTV, c’est fait sans aucune règle, dans le plus grand n’importe quoi. Et le pire, c’est que vu que ça passe à la télé, dans un écran derrière le présentateur qui vous fixe très sérieusement dans les yeux en disant « vous avez répondu à la question du jour », on a l’impression qu’il s’agit de résultats officiels de présidentielles ou d’un référendum.
Imaginez la puissance de la chose dans l’esprit du téléspectateur ? Si la prochaine question du jour est « pensez-vous qu’il faut agresser physiquement les femmes ne respectant pas la loi sur le voile intégral » et qu’on obtient, disons, 80 % de oui, qu’est-ce qu’on fait ? Quelle conclusion on en tire ? Qui décide de la formulation de la question sur cette chaîne de service public ? Qui peut jouer l’apprenti sorcier en toute innocence ?
France 3 aurait dû publier les résultats
France 3 aurait dû publier les résultats. Ils auraient dû aller jusqu’au bout de la démarche. Ils ont prétexté une « activité anormale », mais à la base c’est leur sondage et leur système qui ne sont pas normaux. On sait très bien que sur Internet, l’extrême-droite et les minorités sont sur-représentées (seule manière de s’exprimer), et la nature d’un sondage anonyme est problématique.
France 3 avait deux solutions :
- publier les résultats tels quels en disant « c’est le principe du système qui est comme cela, nous n’influons pas sur la machine », un peu comme Google quand ils se font attaquer sur les suggestions négatives ou insultantes. Ils se seraient dédouanés, leur démarche aurait été cohérente et sincère, peu importe les résultats ; d’autant que tous les jours les sondages sont bidonnés par une suractivité de certains groupes de votants.
- censurer les résultats : c’est ce qu’ils ont choisi de faire, ce qui est bien plus grave car ils ont pris parti. Ils ont pris position et ont montré à travers cette démarche toute la limite de leur système : pourquoi avoir censuré un vote où un robot a voté 60 000 fois, et pas les votes des autres jours, qui ont tout aussi bien pu être truqués, mais pas détectés car plus discrets ?
J’ai choisi de dévoiler au grand jour, par l’absurde, les limites de ce système stupide et dangereux. Les sondages, même lorsqu’ils sont rigoureusement encadrés, fabriquent l’opinion et ont un impact important sur la perception des individus dans la société. Les sondages sur Internet qui partent de l’idée induite que certaines minorités sont un problème et qui sont ensuite validés à la télévision sont un danger pour la société. Mes 60 000 votes auront peut-être réussi à faire prendre conscience à chacun de ce danger. Je l’espère.