yacoubm 10 Posted November 2, 2007 Partager Posted November 2, 2007 La politique des demi-mesures Fallait-il investir dans le retrait de la couverture politique aux groupes armés ou dénaturer leurs motivations à coloration religieuse ? Les pouvoirs publics avaient préféré prendre en charge le retrait de la couverture politique, mais pas ce qui est plus difficile mais plus rentable politiquement, à savoir dénaturer leurs motivations pour parvenir à mettre les populations à l’abri de l’endoctrinement. On se retrouve alors dans une situation où les idéologues des mouvements armés arrivent à endoctriner sans cesse et à procurer à ces derniers de nouvelles recrues qui compensent les pertes subies dans leurs rangs, ce qui implique que les moyens militaires mis en œuvre par les fores de sécurité n’arrivent pas à neutraliser tous ceux pratiquent la violence. Il faut bien en convenir que jusqu’à aujourd’hui encore, il n’y a aucun programme de mise des populations à l’abri de la subversion, c’est-à-dire rendre les populations invulnérables aux argumentations des «intégristes». On ne va jamais jusqu’au bout de toute logique, bien que soient faites des déclarations laissant comprendre qu’il n’y aura pas de demi-mesures. Ce ne sont pas des exemples qui vont nous manquer. Lorsqu’un ancien chef de gouvernement durant les années difficiles disait que «l’intégrisme est la matrice porteuse du terrorisme», il n’était pas allé jusqu’au bout de la logique en disant par exemple que «la laïcité, a contrario, est la matrice porteuse de la démocratie». Quel nom à donner à la séparation entre la politique et la religion, si ce n’est pas la laïcité ? On a beau dire dans les pays arabes qu’il faut séparer la politique de la religion, d’abord on ne sait pas comment le faire, ensuite les pouvoirs en place ne se privent pas de se servir de la religion et des hommes religieux à des fins politiques, enfin ils ne définissent pas l’état dans lequel la religion et la politique sont séparées. D’un autre côté, on parle souvent d’intégrisme et d’islamisme, sans en faire la distinction. Il y avait même eu une conférence organisée par le gouvernement à laquelle avaient participé des officiers supérieurs et où on avait appris que «le terrorisme est islamiste». Il y aurait donc, ainsi, deux thérapies distinctes à appliquer. Est-ce le terrorisme qui instrumente l’islamisme ou l’islamisme qui instrumente le terrorisme ? Ce sont deux concepts majeurs qui déterminent l’évolution de l’actualité dans les pays arabes, en général, et plus particulièrement en Algérie. Le premier concept est assez clair et se traite sur le terrain de l’action militaire. Quant au second, il n’y a aucune thérapie à lui appliquer pour le moment, ni en Algérie, ni dans l’ensemble du monde arabe. Il faut bien reconnaître qu’il n’y a aucune autorité religieuse dans le monde musulman qui soit acceptée partout comme la seule référence et comme autorité morale. Il y a d’autres exemples où l’on s’arrête sur le chemin. Cela date déjà depuis longtemps où l’on annonce la fermeté de l’Etat et sa détermination à lutter contre la corruption, et pourtant l’Algérie n’est un modèle dans le genre. 01-11-2007 Sofiane Idjissa Citer Link to post Share on other sites
yacoubm 10 Posted November 27, 2007 Author Partager Posted November 27, 2007 Interview Tariq Ramadan : « La laïcité peut exister dans les pays musulmans. A condition de bien la présenter. » Par Albert Longchamp L'Occident a cheminé vers la démocratie à travers la laïcité dont le schéma français est particulièrement symbolique. Est-ce une évolution impensable en islam ? La dimension de la laïcité peut exister dans les pays musulmans. Mais il faut savoir la présenter. Quand vous parlez de laïcité, le monde musulman ne pense pas à la France, mais à la Turquie, à la Syrie, qui ne sont pas des démocraties. Il faut expliquer au monde musulman les thèses que nous défendons en parlant de laïcité en Occident. Et rappeler que la démocratie a permis d'élaborer quatre principes forts : l'Etat de droit , la citoyenneté égalitaire, l'alternance politique, le pluralisme. Je m'interdis de désigner le modèle qui convient à une société donnée. Je défends ces quatre principes, pas des modèles. Si je viens dire aux gens : la solution, c'est la laïcité, je sais comment 90 % des musulmans réagiront : « Voilà le discours typique de l'Occident, nous n'en voulons pas. « Si je viens en disant, en tant que musulman : « Je suis pour la citoyenneté, l'égalité, le respect de la conscience, la liberté du culte pour tous les citoyens - chrétiens, musulmans, juifs », et si je vous dis qu'à partir de vos références, ces principes sont réalisables, alors j'ai des chances d'être entendu. Mais répétons-le : la société musulmane n'acceptera pas de modèles imposés. Il faut lui permettre d'évoluer à son rythme, selon sa culture, sans tomber dans le discours globalisant qui voit dans l'avancée économique l'avenir forcément porteur d'une culture supérieure. Propos recueillis par Albert Longchamp Entretien paru dans Témoignage Chrétien numéro 2982 Citer Link to post Share on other sites
icosiumus 10 Posted November 27, 2007 Partager Posted November 27, 2007 tu parles de laicité pour te retrouver irradicateur! tu melanges laaziz!Quand on parle de laicité,on se tourne vers l'occident chretien.Les societés orientales different de celui-ci.La societé Algerienne a eu un cataclysme tel que cette derniere restera longtemps fermée ou du moins méfiante envers ces sectes islamique precheuses de haine.Mais,l'islam en lui-meme est religion d'etat.Le laicisme donc,n'existe pas chez nous. Citer Link to post Share on other sites
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