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Le sujet du Mahabharata n'est pas la religion, mais la spiritualité et l'histoire. Quand l'auteur, Vyasa, passe en revue les multiples

personnages et leurs dynasties, il ne se fait pas un devoir de mentionner les dieux qu'ils adorent, ou alors anecdotiquement.

Le récit décrit une guerre fratricide qui a mobilisé pratiquement tous les militaires de l'époque mais ceux-là ne se battaient

pas pour défendre l'honneur de leur religion. La guerre n'était pas inspirée par de tels motifs et jamais la foi personnelle n'était prise

en compte. Ce genre de préoccupation, bien que l'Inde baignât dans une atmosphère religieuse intense, n'existait pas.

À la rigueur, le dharma, c'est-à-dire la bonne conduite, la justice, la connaissance de Dieu et de sa création, y est

omniprésent, mais comme faisant partie du contexte social, politique, historique et spirituel. Voilà ce qu'il faut déjà retenir lorsqu'on

parle du Mahabharata.

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Même un texte multimillénaire et super beau dans l'image comme le Mahabarata ne trouve pas grâce à vos yeux ?

Je crois que vous ne faites pas la pub de la philosophie ni de la culture générale... Vous voulez véhiculer l'image du musulman bête ou quoi ?

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Pour ce qui est des classes (les fameuses castes), notamment la classe inférieure, celle des sudras, dès le début

le Mahabharata donne le ton avec l'histoire d'un grand roi, le père de Bhisma, Maharaj Santanu.

 

Un jour, alors qu'il chassait, arrivé près d'une rivière, il aperçut une femme d'une extraordinaire beauté qui s'occupait

de faire traverser la rivière aux voyageurs. Elle s'appelait Satyavati. C'était la fille d'un pécheur, une occupation considérée

très humble, surtout du point de vue d'un roi puissant et riche. Mais l'amour fou ne connaît pas de bornes.

Il lui demanda de devenir sa femme. Habituellement, un roi, selon la coutume, peut se rendre chez un

autre seigneur et kidnapper sa fille pour la marier, et souvent la force brutale est de mise ; ces mœurs, cependant, se

déroulaient entre guerriers. Dans le cas que nous résumons ici, il n'y avait aucune violence; Santanu offrit poliment

à la jeune femme de devenir son épouse. Ravie -comment ne pas l'être quand un roi prestigieux vous invite à devenir

sa reine-, elle lui répondit qu'il devait avant tout demander sa main à son père. Ce qu'il fit. Mais celui-ci lui posa une

terrible condition : que l'enfant qui naîtra de sa fille devienne le successeur et monte sur le trône. Santanu refusa sans

hésiter, car il avait déjà un fils, Bhisma*; celui-ci avait déjà été proclamé le prochain roi, lors d'une cérémonie officielle

à cet effet. Dévasté, il retourna chez lui et tomba dans une profonde déprime.

 

Voilà pour ce qui est du respect d'un roi authentique envers ses sujets, peut importe le rang qu'ils occupent dans la société.

Santanu aurait pu certainement envoyer en prison ou tuer sur le champ ce pauvre type qui osait lui poser des conditions,

mais ce n'est pas ainsi que le Mahabharata décrit la vie sociale de cette époque.

 

* Sa mère était la déesse Ganga.

.

.

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Mahabharata : le voeux de Bhisma de rester célibataire

 

Pour ceux qui ne le savent pas, ces textes je les tape de manière impromptue, en résumant ce que je sais. Ensuite, je les

reprends, les édite et les publie sur mon blog.

 

Cette histoire, concernant l'amour d'un prince pour son père, est l'un des incidents-clé qui font la trame du Mahabharata;

c'est à partir de celui-ci que tous les événements qui suivront, jusqu'à la fin de la bataille, bons ou mauvais, peuvent être

compris avec cohérence.

 

Bhisma devina que quelque chose tracassait gravement son père, bien qu'il ne se révéla jamais à lui pour ne pas l'inquiéter.

Comme il ne put obtenir une explication satisfaisante de la mélancolie qui l'affligeait, il s'en alla rencontrer le ministre

et conseiller de son père qui lui expliqua tout. Sans plus attendre, Bhisma se rendit chez le pécheur. Arrivé là, il ne prit pas

l'homme par le collet en lui reprochant son attitude envers son père, le roi. Mais, au contraire, il s’enquit sagement auprès

de lui des raisons qui retenaient son approbation à ce mariage. Le pécheur expliqua ce qu'il avait déjà dit à Maharaj Santanu.

Bhisma le rassura immédiatement; l'amour qu'il portait pour son père était plus grand que son désir pour le trône, par conséquent

il jura sur le champ qu'il renonçait à la royauté. Cela ne suffit toujours pas. Car le futur fils de Bhisma, lui, indépendamment

de cet accord, pourrait revendiquer légitimement le droit à la succession. Dans ces conditions, il ne donnerait pas sa fille.

Bhisma décida alors d'une chose exceptionnelle qui fit la gloire éternelle de toute sa dynastie et réjouit les dieux : il fit le

vœux solennel de rester célibataire ! (C'est de ce jour, en fait, qu'il acquiert son nom, Bhisma, qui signifie celui qui a pris un

terrible voeux. Son nom de naissance était Devavrata.)

 

Ainsi, au lieu de jeter cet homme insignifiant et présomptueux dans un cachot pour son insolence, il décida d'abandonner ses

privilèges et l'immense pouvoir que conférait la royauté et alla même à renoncer définitivement aux plaisirs charnels

et à avoir des enfants. C'était une décision incroyable quand on sait à quel point les guerriers aiment les femmes et les

plaisirs qu'elles procurent !

 

Et pour en savoir plus sur le passé de Bhisma, sur sa naissance et sur sa mère, Ganga, je vous invite à lire leurs histoires

sur mon Blog : Le Mahabharata : l'avènement de Bhisma - Le blog de Maroudiji

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le «Mahabharata» par MICHEL GRODENT

 

Madeleine Biardeau présente et commente le «Mahabharata», une épopée au carré. Critique par MICHEL GRODENT

 

Il constitue le plus long poème du monde, une encyclopédie de cent mille versets, deux fois «La comédie humaine» de Balzac, un gigantesque fourre-tout, selon l'Encyclopædia Universalis. En Inde, on l'appelle simplement l'Epopée. Avec le Ramayana, il est aujourd'hui encore, dans tous les domaines de l'art, la source d'inspiration par excellence, un éternel sujet de débats, un réservoir de pensée philosophique et religieuse: bien plus finalement que ce que représentaient jadis l'«Iliade» et l'«Odyssée» pour les Grecs anciens. Le «Mahabharata» est partout, note Jean-Claude Carrière qui en fit, avec Peter Brook, une adaptation théâtrale marquante. Le connaître, pour un étranger, c'est posséder une clé qui ouvre les portes invisibles, qui allume les yeux, qui agite les langues. Il a pénétré dans un autre monde, il possède un autre vocabulaire, d'autres héros, d'autres concepts.

 

Pour lire l'article au complet :

Archives - lesoir.be

 

 

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  • 2 weeks later...

Les premiers récits connus au monde: début de l'histoire

 

Le début du Mahabharata et la démocratie populaire, avant l’heure.

 

Vyasadeva composa le Mahabharata après avoir longtemps médité et pratiqué

d’incessantes austérités. Auparavant, déjà, il avait écrit une quantité fort

impressionnante d’ouvrages destinés particulièrement aux gens naissant dans

ce dernier et nouvel âge sombre qu’est le Kali-yuga. Mais, avec la conception

du Mahabharata, il va plus loin*; celui-ci fut spécifiquement pensé et écrit

pour donner aux femmes, aux travailleurs et aux membres déchus des classes

supérieures une chance de comprendre la sagesse védique. Il y a 5000 ans de

cela. La fin de la bataille racontée dans ce récit et qui dure dix huit jours, ainsi

que la disparition de Krishna de ce monde, marquent précisément la date de la

transition de l’âge précédent à cette ère de discorde et de décadence.

 

C'est dans ce contexte que débutera la narration du Mahabharata qu’entendirent

les sages de la forêt de Naimisharanya, il y a des milliers d'années. (Dans le Nord

de l'Inde, sur le bord du Gange et près de Lucknow.)

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La transmission du Mahabharata

 

Bien que contenant des explications détaillées sur l'éthique, l’économie, la vie de famille et la spiritualité*,

le Mahabharata se voulait avant tout un enseignement basé sur des récits concernant la vie des grandes

personnalités ayant fondées l'Inde, ou Bharata, comme on désignait ce pays en ces temps là. Mais lorsque

l'œuvre atteignit les 100 000 versets, Vyasa, écrivain devant l’Éternel, commença à s'inquiéter pour sa

retransmission. Il réalisait, vu la dégradation de la nature tous azimuts, conséquence du temps qui passe,

que les disciples de ses disciples, et les générations futures, auraient du mal à réciter par cœur ce récit

monumental, comme cela se pratiquait habituellement.

 

* Dharma, artha, kama et moksha

 

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Bonjour, je ne pourrais pas te répondre, je ne sais pas. En tout cas, c'est fort possible

vu que leur vie était basée sur les Écritures sacrées à la virgule près. Mais ça, pour

la grande majorité, surtout chez les jeunes, c'est chose du passé. Évidemment, il en

demeure toujours qqch mais très peu. Ils parlent beaucoup mais, dans les faits, ils sont

très westernized. Et ils n'aiment pas la critique. Si bien que je n'ai pas beaucoup d'atomes

crochus avec eux (le plus souvent ils me détestent). Mais ce rapport brouillon n'est pas

exclusif à l'Inde.

J'espère avoir répondu à ta questione. Si cette expression -the way o life- fait tilt dans

ma caboche, je n'oublierai pas de le communiquer ici.

Bien à toi.

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Brahma, le démurge de l'Univers, pressentit le dilemme de Vyasadeva. Pour le tirer d'embarras,

il lui apparut en personne pour le gratifier de ses bénédictions. Agréablement surpris par cette

manifestation divine, Vyasa quitta le siège sur lequel il méditait depuis si longtemps et se précipita

vers lui, les mains jointes en signe de respect. Il était entouré de sages venus le rejoindre sans tarder.

Tous ensemble, selon le rituel, circombulèrent autour de sa personne pour l'honorer puis

s'empressèrent de l'installer sur un siège confortable. Lorsque le moment fut opportun, Vyasa

exprima à Brahma son désir de sortir de l'épure son projet d'écriture : il lui faudrait un bon scribe

qui puisse écrire pendant que, lui, dicterait son livre-fleuve. Car malgré ses efforts sincères pour

trouver le candidat idéal, il ne voyait pas qui pourrait faire l'affaire. Brahma sourit.

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  • 2 weeks later...

Les quatre Védas et UNESCO

 

La mémoire du monde

 

Quand les Védas sont enregistrés à l'UNESCO pour faire partie du patrimoine mondial de l'humanité en 2007

(Texte que je traduis en français de l'anglais.)

 

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Les Vedas, constitués de quatre parties distinctes, sont généralement connus comme les écritures des Hindous.

Cependant, étant parmi les premiers documents littéraires de l'histoire de l'humanité, ces enseignements vont bien

au-delà de leur statut en tant qu'écritures. Le Rigveda, le plus ancien parmi les quatre Védas, est la source de la

culture dite aryenne dans toutes ses manifestations, celles qui se sont propagées au-delà du sous-continent indien

à de grandes parties du Sud et en Asie du Sud-Est, ainsi que des parties de l'Asie centrale. Ce précieux trésor du

monde antique a été préservé sous la forme de manuscrits en Inde, et transmis au fil des siècles de génération en

génération.

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La mémoire du monde

 

Quand les Védas sont enregistrés à l'UNESCO pour faire partie du patrimoine mondial de l'humanité en 2007

(Texte que je traduis en français de l'anglais.)

 

1869d1657c.jpg

 

Les Vedas, constitués de quatre parties distinctes, sont généralement connus comme les écritures des Hindous.

Cependant, étant parmi les premiers documents littéraires de l'histoire de l'humanité, ces enseignements vont bien

au-delà de leur statut en tant qu'écritures. Le Rigveda, le plus ancien parmi les quatre Védas, est la source de la

culture dite aryenne dans toutes ses manifestations, celles qui se sont propagées au-delà du sous-continent indien

à de grandes parties du Sud et en Asie du Sud-Est, ainsi que des parties de l'Asie centrale. Ce précieux trésor du

monde antique a été préservé sous la forme de manuscrits en Inde, et transmis au fil des siècles de génération en

génération.

Salam

Tu es intrigant tu parle souvent a toi même

C'est un bon signe avec les TemPs qui cours

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  • 1 month later...

Comprendre l'Inde, pas facile...

 

Voici ce que je viens d'écrire

 

La grande difficulté, l'obstacle que je rencontre chez les intellectuels*, c'est leur idéologie

qui veut que tout ait un début... Soit, mais par début ils entendent une source unique. S'il

s'agit de l'homme, par exemple, celui-ci n'a pu vagir que d'un seul lieu, l'Afrique. Et cette

façon de penser fonctionne de même chez eux pour tout: il en va ainsi pour le cheval,

l'éléphant, la tomate ou la pomme de terre. La synthèse de cette croyance est représentée

avec force conviction et acharnement politique par la théorie de l'évolution.

 

Les conséquences de cette posture sur les origines de la vie et des civilisations contribuent

à brouiller les cartes au sujet de la réalité historique, en l'occurrence -hindoue- (je souligne

cet adjectif car il n'est pas utilisé à bon escient; j'en reparlerai plus tard).

 

Pratiquement, cela signifie que l'on écrit des tas d'ouvrages sur l'Inde en postulant que les

Européens, ces fameux Aryens (qui est un mythe), l'ont civilisé à la suite d'invasions. Thèse

complètement absurde mais qui est relayée depuis plus de deux siècles par des linguistes,

historiens, archéologues, indianistes et autres pontes des sciences humaines et dont aucune

preuve n'a jamais été démontrée. C'est dire à quel point l'histoire erronée se voit le plus

souvent gratifier de vérité alors qu'elle n'est que mensonge.

 

* J'utilise ce mot à dessein car il est en vogue.

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Inspiration du moment

 

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Étudier l'Inde ancienne

et envisager son passé

tel que décrit dans la littérature,

le Mahabharata en l'occurrence,

par l'interprétation mythologique uniquement,

c'est faire fausse route.

 

Mais pour les athées,

bigots et religieux réfractaires au polythéisme,

ils n'ont pas d'autre alternative

que le rationalisme

qui les mènent de plein fouet

dans le mur.

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  • 1 month later...

Valmiki et Vyasa, ramayana et Mahabharata

 

Parlant du Ramayana, ce récit millénaire dont l'histoire se déroule longtemps

avant celle du Mahabharata, l'auteur du livre Les hindous et les écritures, B.

Bissoondoyal, (1965) écrit: « D'après Platon, les poètes n'étaient que des imitateurs.

Si cela est vrai en ce qu'il s'agit de grecs, tel n'est pas le cas en ce qui concerne

les poètes indiens. En Inde, ce sont pour la plupart les sages et les prophètes qui

devinrent des poètes. Si Valmiki était un prophète, Vyasa, l'auteur du Mahabharata,

l'était aussi. Le poètes en Inde ne s'enferme pas dans sa tour d'ivoire, boudant le peuple. »

 

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  • 1 month later...

Lire et s'en trouver bouleversé

 

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Dans le journal Le Devoir, la question est posée ainsi:

La lecture d’été qui a changé ma vie: un appel aux lecteurs.

Avez-vous déjà lu, l’été, un livre — un roman, un essai, de la poésie, de la bédé… — qui a changé

votre vie ? Le Devoir demande à ses lecteurs et lectrices de lui raconter en 250 mots maximum l’histoire

d’une lecture d’été marquante. Quel livre a changé votre parcours ? Et comment, pourquoi ?

 

Ma réponse: La Bhagavad-gita. Le livre spirituel des hindous. C'est là qu'on apprend ce qu'est le yoga,

l'âme et Dieu. Depuis cette lecture, je suis fasciné par le Mahabharata, qui est le premier livre jamais écrit

sur l'histoire d'une civilisation. Extraordinaire! Et le plus incroyable, c'est que pratiquement personne n'est au

courant de cette œuvre unique et grandiose.

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Bhrigu, un des pères de l'humanité

 

Puisque je suis sur ce site, autant vous faire part d'une grande figure de la littérature puranique,

Bhrigu muni. Cela fait suite au purana de Ganesh que je raconte sur mon blog

 

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Suta Goswami dit aux sages assemblés: "Après avoir entendu la tragédie qu’endurait Sudharma

et son mari, le fils de Bhrigu, Chyavana, remplit rapidement son pot avec l'eau du lac et rentra

chez lui, bouleversé. Bien qu’il ne connaissait pas la reine et le roi, il promit d’en parler à son père.

Arrivé à l’ermitage, Bhrigu muni, le meilleur d’entre les sages, constata tout de suite qu’un trouble

agitait gravement son fils. Il lui demanda la raison de son retard et ce qui le tracassait. Il voulait

tout savoir. »

 

À ce point de la narration telle que décrite dans le purana de Ganesh, il serait opportun d’expliquer

rapidement qui sont ces personnages, Bhrigu et Chyavana. Car il faut savoir leur identité afin de réaliser

l’importance du destin qui se joue ici, un destin hors du commun. L’écoute de ce récit, comme le font les

sages de Naimisharanya, nous touche directement. Ne voulons-nous pas comprendre qui est Ganesh, et sa

raison d’être, alors même que cela s’est passé il y a des centaines de milliers d’années, d’après le renonçant

Suta ?

 

Bhrigu, ce grand sage érudit, muni en sanskrit, n’est pas un personnage ordinaire, lit-on dans les écritures.

Écritures qui racontent ce que ces grands sages écoutaient déjà (alors que les livres n'existaient pas).

D’ailleurs, elles ne s’accordent pas entre elles, tant cet être exceptionnel est complexe. Il est l’un des

premiers hommes à naître en ce monde (dans cet Univers, en fait, car il existe des millions d’univers, avec

un Brahma différent à leur tête, et par conséquent un Shiva, un Indra, un Bhrigu, etc., à chaque fois pour

son fonctionnement).

 

Pour faire court, le Mahabharata dit qu’il est né du corps de Brahma, le démiurge de l’Univers. Un important

purana présente également sa naissance ainsi. En tout cas, il est au-dessus des dieux. Il les crée. Dieu, le

suprême, Vishnou, ne crée pas le monde par lui-même. Il en confie à Brahma sa réalisation. Mais Brahma à son

tour délègue ce travail. Ce sont des Super Dieux qui s’en chargent, en quelque sorte, les Prajapatis. Bhrigu en

est l’un d'eux. Marichi, Daksha, Atri, et Vasishtha en sont d’autres; ils ont aussi été créés par Brahma. C’est à

partir de cette étape que les responsables de ce monde s’occupent de le créer plus en détails. Et ainsi de

suite, les Prajapatis ont les subalternes divins qui se succèdent et diversifient l’Univers primitif grâce à leurs

pouvoirs divins.

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Chyavana et Valmiki, deux personnages extraordinaires

 

Le fils de Bhrigu, Chyavana, était un enfant exceptionnel. Il grandit en étudiant les Vedas et la littérature

qui en est dérivée. Quand il maîtrisa ces connaissances, il reçut l'autorisation de ses parents d’aller s’installer

dans les montagnes, à proximité du lac Payoshni. Là, il s’adonna à la méditation et pratiqua d’intenses austérités

que seuls peuvent s’y exercer les yogis de même trempe, ce qui était possible dans les autres âges que le

Kali-yuga. Entré en samadhi, Chyavana devint insensible à l’environnement et à son propre corps. Et cela à tel

point que les fourmis construisirent une fourmilière autour de lui et le recouvrirent entièrement de matière organique.

D’où son nom, Valmiki, qui signifie « celui qui vivait dans une termitière ». Personne ne put jamais deviner qu’il y

avait quelqu’un en dessous. Cela dura des milliers d'années avant qu’il ne décide de cesser ses austérités. Ce n’était

pas un cas rare en ces temps-là. Ce type de yoga extrême était pratiqué par d’autres sages à la volonté et la

détermination puissantes. D’ailleurs, lorsque le Bouddha apparaîtra beaucoup plus tard, dans l’âge de kali, après

s’être adonné quelque temps à ce genre de yoga pénible, il y renoncera, réalisant le piètre résultat que l’on atteignait

désormais par ces austérités qui n’avaient plus leur raison d’être.

 

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Cette image d’un diorama à Dvarka représente Valmiki, l’auteur du Ramayana recouvert par une termitière. Avant de pratiquer

le yoga, Valmiki portait le nom de Ratnakara et c’était un chasseur de mauvais aloi : il attrapait ses proies et les faisait souffrir

jusqu’à la mort. Un jour, sous l’inspiration du sage Narada qu’il rencontra sur son passage, il en vint à cesser ses pratiques

sadiques et à se mettre au yoga. Son nom, Valmiki, signifie termitière. Plus tard, il rencontrera Sita et Rama lorsqu’ils seront

en exil dans les bois. Tout cela se déroule des milliers d’années avant l’avènement de Krishna et la composition du Mahabharata.

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Guest Serena1

Une question qui m'intrique:rolleyes:

 

Je ne sais pas d'ou tu es....mais je trouve que tu fais expres de venir sur un site Algerien (musulman) pour partager/propager ton hindouism:rolleyes:

 

non? Ils t'on dit que les algeriens sont des simples d'esprit? Donc une terre fertile pour toi?

 

 

:huh:

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Bêêêêê, ils se laissent manger la laine sur le dos et ils viennent vous faire la morale.

Et je ne vous dis pas l’obscurantisme en barre et sans voile en plein ramadan, un mois de prière et d'amour...

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Guest Serena1
Quand tu cesseras d'insulter (en espérant que les massacres cessent également

au nom de la "lumière") ceux qui ne pratiquent pas ta religion.

 

Va voir ailleurs si j'y suis... :D

 

mais non....mais non.....je ne t'insulte pas voyons:confused:

 

je suis curieuse c'est tout. :)

 

tu es bien pointilleux:D

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Le fils de Bhrigu, Chyavana

 

Comme je suis en train d’écrire sur le Mahabharata, et en l’occurrence sur Ganesh, j’ai fait une parenthèse

pour décrire les personnages du récit. Je continue donc avec Chyavana.

 

Avant de revenir à notre histoire tirée du Purana de Ganesh, il faut mentionner le rôle important, sans entrer

dans les détails, qu’a joué dans la médecine Ayur-védique Maharaj Chyavana.

 

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Suite à un incident dont elle fut coupable envers ce très vieux yogi vivant dans une termitière, la fille d’un roi

se sentit encline à le marier. Mais grâce aux Dieux que sont les Ashwini Kumaras, des jumeaux experts en médecine

et qui sont en fait les médecins des dieux, Chyavana obtint un corps jeune et splendide au grand bonheur de sa

nouvelle épouse. Les divins jumeaux créèrent une confiture ayurvédique du nom de Chyawanprash. C’est un

tonique puissant à base de plantes médicinales spécialement préparé pour la circonstance, d’où son nom. L’ingrédient

principal est un fruit appelé Amla. Aujourd’hui ce produit est commercialisé à travers le monde pour ses vertus qui

vous requinquent en un rien de temps.

 

Les Ashwini kumaras sont souvent mentionnés dans les Védas et les Puranas. Dans le Mahabharata, par exemple,

ils sont les Dieux qu’invoquent Madri pour avoir des enfants à la suite de la mort de Pandu et sous l’insistance de

sa co-épouse Kunti. Cette dernière avait déjà obtenu comme fils Yudhistir, Arjuna et Bhima respectivement des Dieux

Yama, Vayu et Indra (sans compter le tout premier, Karna, du Dieu du soleil Surya et qui fut abandonné par peur du

« que dira-t-on ? »). Puis elle transmit le mantra à Madri pour qu’elle en fasse également l’expérience. Mais au lieu

d’avoir un fils en invoquant un Dieu comme le fit Kunti, elle eut l’idée de s’adresser aux Dieux Jumeaux représentés

avec des têtes de cheval, pour faire d’une pierre deux coups. Ses deux enfants seront les Pandavas Nakula et

Sahadeve, réputés pour leur beauté et leur connaissance des chevaux et des vaches.

 

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