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Cybercriminels : Chronique du plus dangereux réseau démantelé


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Cybercriminels

Chronique du plus dangereux réseau démantelé

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El WATAN

le 28.04.17 | 12h00

 

Les services de sécurité ont réussi à démanteler l’un des plus dangereux réseaux de cybercriminalité dans tout le pays.

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Plus de 600 personnes ont été victimes de cette plateforme virtuelle

Après de longs mois d’investigations, les services de sécurité ont réussi à démanteler l’un des plus dangereux réseaux de cybercriminalité à l’échelle nationale. Une équipe spéciale dépêchée depuis la capitale, il y a un mois, a réussi à neutraliser le premier noyau autour duquel sévissaient d’autres groupes. Au moins vingt personnes ont été auditionnées dont 3 placées en détention préventive par le magistrat instructeur du tribunal de Sédrata, dans la wilaya de Souk Ahras. Les autres membres du réseau placés sous contrôle judiciaire comparaîtront prochainement devant la juridiction compétente en citation directe.Depuis plus de six années, une page Facebook, appelée Wiki-ahras, est devenue une véritable tribune pour l’invective, les menaces de mort et toutes sortes de propos attentatoires à l’intégrité morale des citoyens. Nos sources ont indiqué, à ce sujet, que plus de 600 victimes parmi des fonctionnaires, des responsables, des élus locaux, des cadres de la nation, les représentants des corps de sécurité… ont fait l’objet, des années durant, de propos diffamatoires, d’injures et d’atteintes multiples à leur personne et à leur famille.Le tout est enrobé dans un discours mi-religieux, mi-nationaliste avec en filigrane un objectif subversif. Cette même page a été utilisée à outrance par ses promoteurs pour embraser la rue lors de certains rendez-vous importants. La fuite des sujets du baccalauréat de la session de juin 2016 y a été fortement exploitée. Ce fut, d’ailleurs, l’une des pages qui avaient la primauté de la publication desdits sujets, via la page source, dont l’auteur est installé en France.L’arrestation de T. B., 35 ans, le promoteur principal de ladite page à l’intérieur du pays et principal relais de son initiateur, qui vit en banlieue parisienne, a par ailleurs confirmé - sans surprise aucune - d’autres griefs. Il s’agit d’atteinte à la sûreté de l’Etat, l’adhésion à un projet déstabilisateur géré par des pouvoirs étrangers et de collecte d’informations et de documents administratifs et sécuritaires moyennant d’importantes sommes d’argent et autres privilèges. Lors de l’arrestation des membres affiliés à ce premier groupe, un matériel important a été saisi.

Arsenal

Il s’agit d’une quantité importante de téléphones mobiles, tablettes, puces, de téléphones portables de type Thuraya de la dernière génération, de micro-ordinateurs dotés de brouilleurs de réseau et d’outils de pointe, dont ceux permettant aux utilisateurs de masquer les adresses IP et d’éliminer instantanément les traces des connexions et d’autres données. Un véritable arsenal de guerre virtuelle mis à la disposition de ces malfaiteurs.La page Wiki-ahras, qui comptait au moins 300 informateurs, rédacteurs, collecteurs de renseignements et de documents officiels, dont des personnes au-dessus de tout soupçon et autres bien introduits dans certains milieux, a aussi impliqué la plèbe locale dans une interminable lutte de clans et d’intérêts.Des contrebandiers, les tenants du marché informel des boissons alcoolisées, des narcotrafiquants, des marginaux mais aussi des groupes partisans, des universitaires, des auxiliaires de la justice… s’échangèrent, par page interposée, insultes, menaces, divulgations de secrets administratifs, judiciaires et sécuritaires.A défaut d’événements, c’est la fiction qui tient lieu de faits et les affabulations sont encouragées à bon escient afin d’élargir le nombre d’amis de la page et susciter plus de curiosité. Wiki-ahras a connu son apogée au moment où les gouvernements arabes tombaient comme des châteaux de cartes au nom d’un supposé «Printemps arabe». Cette grave affaire est aussi porteuse de plusieurs intrigues, à commencer par la durée de vie de cette page criminelle. D’aucuns se demandent également s’il s’agit d’un exploit sécuritaire ou d’un simple fait divers ? Est-ce une affaire d’opinion publique par excellence ou un fait sans envergure que l’on classerait au même niveau qu’une infraction sans dégât au code de la route ? Aucune partie responsable à l’échelle locale ou nationale n’a tenu une conférence de presse pour en informer officiellement l’opinion publique. Aucun communiqué de presse ni une quelconque information officielle n’ont été avancés aux médias depuis plus d’un mois. De quoi donner libre cours, après satisfaction des victimes, aux supputations et aux attitudes les plus sceptiques.

Scepticisme après satisfaction populaire

Le jour de la présentation des inculpés principaux dans cette affaire, des dizaines de victimes, qui disaient haut leur satisfaction, allèrent l’exprimer officiellement auprès des services de sécurité et du tribunal de Sédrata où ils déposèrent plainte. Soit. Deux plaignants, victimes d’injures, de diffamation et d’atteintes à leur personne, ont déposé deux plaintes nominatives contre G. M., 36 ans.Ce dernier identifié comme membre du réseau, preuves matérielles à l’appui, sera présenté devant les instances judiciaires compétentes pour plusieurs chefs d’accusation, dont celui d’adhésion à un réseau de cybercriminalité. Il sera remis en liberté conditionnelle après quelques jours d’incarcération. Cette mesure a également concerné un collaborateur avec la radio régionale de Souk Ahras.Lors de la toute dernière session de l’APW de Souk Ahras, Zenati Djamel a déclaré depuis la tribune officielle, ceci : «Nous adressons, en tant qu’élus de cette assemblée, des signes forts de reconnaissance et de félicitations à l’adresse des services de sécurité pour le démantèlement de ce sinistre groupe de malfaiteurs (…) Nous demandons également l’application de la loi par les instances judiciaires locales.».Il sera relayé par d’autres élus de l’assemblée. Dans ce même esprit, Ahcen Aribi, député de Souk Ahras, demandera, à son tour, lors d’une émission présentée par la chaîne de télévision El Bilad que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que la justice soit appliquée. Deux sorties porteuses de non-dits, facilement déchiffrables à cause des échos faisant état d’interventions en faveur de certaines personnes pleinement impliquées dans cette grave affaire que l’on tente de diluer au nom de fallacieux arguments.Des personnes influentes, exerçant dans la proximité des départements de souveraineté et autres sphères de l’Etat, auraient été sollicitées pour épargner quelques noms du procès. Lequel procès s’annonce riche en événements dans la mesure où l’on aura à choisir dans le traitement de cette affaire entre préalable d’Etat et impunité. L’initiateur de la page qui vit actuellement à l’étranger étant identifié, nos sources se sont limitées à dire qu’il essaye de se redéployer à travers d’autres pages et que des détails sur ses actes seront fournis ultérieurement.

Abderrahmane Djafri

 

 

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