zadhand 546 Posted February 27, 2017 Share Posted February 27, 2017 L’État algérien dans le piège Djezzy 10:53 lundi 27 février 2017 | TSA Algérie/Samir Allam En vendant 51% de Djezzy à l’Algérie, Vimpelcom avait empoché la coquette somme de 4 milliards de dollars (prix du rachat et dividendes qui étaient bloqués depuis 2009). Aujourd’hui, l’opérateur russe serait prêt à sortir en empochant un pactole supplémentaire. L’opérateur Djezzy a publié, ce lundi 27 février, ses résultats financiers pour l’année 2017. Tous les principaux indicateurs sont au rouge : le chiffre d’affaires dégringole (-18,3%), les marges s’effondrent (-20%), des abonnés en baisse (16,3 millions dont 1,5 million non identifiés)… Plus surprenant : les investissements sont en forte baisse : -15,6% à seulement 6,2 milliards de dinars, soit moins de 60 millions de dollars sur une année.Seul motif de satisfaction et unique indicateur en croissance : la consommation des données internet mobile (data). Sur une année pleine, les revenus tirés des données sont en hausse de 72,3% à 8 milliards de dinars ; soit un peu moins de 80 millions de dollars.Ces chiffres sont incompréhensibles. Certes, le marché algérien de la téléphonie mobile n’est plus ce qu’il était il y a quelques années. Devenu mature et touché par la crise, il ne permet plus des croissances exponentielles. Mais ce n’est pas un marché en décroissance. La preuve, la semaine dernière, Ooredoo publiait des résultats financiers en hausse. Pour sa part, Mobilis, dont les résultats ne sont pas audités, affirme régulièrement être en bonne santé financière.L’explication du déclin de Djezzy est donc à chercher ailleurs. Djezzy est, depuis bientôt trois ans, détenu à 51% par l’État algérien. Depuis ce rachat en avril 2014, l’opérateur enchaîne les mauvaises performances. La qualité du management est souvent mise en cause dans cette situation. Mais Vimpelcom continue de maintenir sa « confiance » au président de Djezzy. | LIRE AUSSI : Djezzy désormais valorisée autant que sa maison-mère : retour sur une erreur stratégique qui a coûté cher à l’Algérie En vertu de l’accord signé en 2014 lors du rachat, l’État algérien n’a pas le droit de s’immiscer dans la gestion opérationnelle de l’opérateur. Celle-ci est du ressort exclusif de Vimpelcom. Or, depuis le rachat, l’opérateur russe donne l’impression de ne pas chercher à réellement développer Djezzy.Le management de Vimpelcom, qui a récupéré Djezzy dans le cadre d’une transaction globale avec Sawiris incluant notamment l’Italie, ne croit pas au marché algérien. Certains choix le montrent, comme la politique de désinvestissement et de départs volontaires.L’État algérien n’a plus d’argent. Il lui reste deux choix : assister impuissant au déclin de l’opérateur -à ce rythme, l’Algérie devra attendre plus de 50 ans pour récupérer sa mise de départ- ou accepter l’entrée d’un autre opérateur à la place de Vimpelcom, en espérant une relance dans les prochaines années. Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.