Guest dounia25 Posted December 15, 2011 Partager Posted December 15, 2011 "Le jugement est historique et la sentence est une surprise", commente Pauline Paccard, l’envoyée spéciale de FRANCE 24 au palais de justice de Paris. L’ancien président de la République Jacques Chirac a été condamné, ce jeudi 15 décembre, à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris. L’ex-chef de l’État a été déclaré coupable de "détournement de fonds publics" et d’"abus de confiance" dans le volet parisien de l'affaire - qui porte sur 21 emplois rémunérés par la municipalité au début des années 1990 alors que Jacques Chirac était maire de la ville - et de "prise illégale d'intérêt" dans le deuxième volet de l'affaire, qui avait été instruit à Nanterre - qui porte, lui, sur sept emplois fictifs. Il devient de facto le premier ancien président sous la Ve République condamné par la justice. "Le cerveau de l’affaire" Les juges n’auront donc pas suivi la demande du parquet qui avait appelé le tribunal correctionnel à relaxer l’ancien président - redevenu un justiciable comme les autres depuis la perte de son immunité présidentielle - et ses neuf coprévenus. "En le condamnant, l’affaire est devenue symbolique. La justice a considéré que Jacques Chirac avait été le cerveau de l’affaire des emplois fictifs. Non pas le dilettante qui signait les salaires sans savoir", précise Marc Perelman, spécialiste de politique française à FRANCE 24. "Les juges ont été clairs : oui, l’ancien président a bien détourné de l’argent public pour servir ses ambitions politiques." Selon l'un de ses avocats, Jean Veil, l’ex-président aurait accueilli le jugement "avec sérénité". Mais parmi les fidèles chiraquiens présents au tribunal, l’émotion était de mise. Ahn Dao Traxel, la fille adoptive de l’ancien chef de l’État, semblait extrêmement affectée par le verdict. "C’est une grande douleur pour nous", a-t-elle déclaré en sanglots. Une réaction qui contraste avec celle de Me Georges Kiejman, l’avocat de Jacques Chirac, étonnamment mesuré : "Le jugement peut apparaître comme décevant mais il faut tenir compte de la grande modération du tribunal qui est venu rappeler les qualités personnelles du président Chirac, l’ancienneté des faits et également le rôle qu’il avait pu jouer dans l’organisation de l’encadrement du financement des partis politiques." Pas un mot cependant sur un éventuel appel de son client. "Il est encore top tôt pour vous donner une réponse. Une décision sera prise ce soir [jeudi]", a-t-il ajouté. Citer Link to post Share on other sites
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