Guest ratatouille Posted January 3, 2009 Partager Posted January 3, 2009 La voix étouffée d’un SDF Il existe dans la vie des situations tellement déplorables et dramatiques de par l’intensité pitoyable dans laquelle se trouve une personne, qu’elle doit, ne serait-ce que par la grâce d’un simple geste de compassion, susciter une réaction de la part des responsables locaux ou tout au moins un élan de solidarité. L’épreuve malheureuse et insoutenable que traverse Ezzeraïmi M’hamed, 75 ans, ne doit pas passer inaperçue tant l’homme paraît fatigué d’une misère qui l’a confiné dans un conteneur lui servant d’habitation dans un terrain vague, complètement isolé de la ville, faisant face à des montagnes enneigées, sources d’un froid glacial et à la merci des rats et des hordes de chiens. Celui qui était crieur public durant plus de 20 ans, parcourant la principale artère de la ville de Mouzaïa en interminables allers retours, rapportant un décès et l’heure de l’enterrement du défunt, mérite un meilleur sort. Un sort réservé au commun des mortels et qui se limite à un logis. « Cela fait plus de deux années que cette baraque me sert de logis et je ne vis, plutôt ne survis, que grâce aux âmes charitables qui m’offrent de quoi manger et me protéger du froid », nous raconte M. Ezzeraïmi. La nuit tombée, le bonhomme ne ferme pas les yeux, grillant cigarette sur cigarette, sursautant au moindre bruit fait par les rats et repoussant à l’aide de pierres les chiens rodant aux alentours de la baraque. « Au mois de mars dernier, j’ai été mordu par un gros rat. Ce qui a nécessité des soins intensifs à l’aide de vaccins antirabiques », nous rapporte-t-il. La situation inhumaine que vit le crieur public de Mouzaïa ne date pas d’aujourd’hui. Les bains maures, comme lieu de repos, lui ont servi d’espace où il pouvait passer des nuits bien au chaud. D’ailleurs M. Ezzeraïmi se souvient toujours de l’attentat commis par l’OAS en 1960, selon son témoignage à proximité de l’actuel hammam (dit de la commune) et qui lui a valu la perte de l’œil droit. Actuellement, il bénéficie d’une indemnité de victime de guerre évaluée à 9000 DA qu’il perçoit chaque trimestre. Récemment, il a essayé d’attirer l’attention des autorités locales sur les conditions de vie choquantes qu’il endure et, selon ses propos, il lui a été proposé un placement dans un centre pour personnes âgées. « Je veux mourir dans cette baraque plutôt que d’aller dans un centre », crie-t-il. Et de poursuivre : « Je ne veux pas mourir dans l’anonymat, moi qui ait annoncé tant de décès, je veux être enterré parmi ceux que j’ai accompagnés à leur dernière demeure. » Le crieur public attend que l’on se penche sur son cas et sur celui de plusieurs SDF à Mouzaïa. L’hiver s’annonce rude et un peu de respect pour ces personnes malheureuses ne nécessite pas des moyens colossaux, juste de quoi « cacher sa tête » comme dirait l’autre. Citer Link to post Share on other sites
keke 10 Posted January 3, 2009 Partager Posted January 3, 2009 La voix étouffée d’un SDF Il existe dans la vie des situations tellement déplorables et dramatiques de par l’intensité pitoyable dans laquelle se trouve une personne, qu’elle doit, ne serait-ce que par la grâce d’un simple geste de compassion, susciter une réaction de la part des responsables locaux ou tout au moins un élan de solidarité. L’épreuve malheureuse et insoutenable que traverse Ezzeraïmi M’hamed, 75 ans, ne doit pas passer inaperçue tant l’homme paraît fatigué d’une misère qui l’a confiné dans un conteneur lui servant d’habitation dans un terrain vague, complètement isolé de la ville, faisant face à des montagnes enneigées, sources d’un froid glacial et à la merci des rats et des hordes de chiens. Celui qui était crieur public durant plus de 20 ans, parcourant la principale artère de la ville de Mouzaïa en interminables allers retours, rapportant un décès et l’heure de l’enterrement du défunt, mérite un meilleur sort. Un sort réservé au commun des mortels et qui se limite à un logis. « Cela fait plus de deux années que cette baraque me sert de logis et je ne vis, plutôt ne survis, que grâce aux âmes charitables qui m’offrent de quoi manger et me protéger du froid », nous raconte M. Ezzeraïmi. La nuit tombée, le bonhomme ne ferme pas les yeux, grillant cigarette sur cigarette, sursautant au moindre bruit fait par les rats et repoussant à l’aide de pierres les chiens rodant aux alentours de la baraque. « Au mois de mars dernier, j’ai été mordu par un gros rat. Ce qui a nécessité des soins intensifs à l’aide de vaccins antirabiques », nous rapporte-t-il. La situation inhumaine que vit le crieur public de Mouzaïa ne date pas d’aujourd’hui. Les bains maures, comme lieu de repos, lui ont servi d’espace où il pouvait passer des nuits bien au chaud. D’ailleurs M. Ezzeraïmi se souvient toujours de l’attentat commis par l’OAS en 1960, selon son témoignage à proximité de l’actuel hammam (dit de la commune) et qui lui a valu la perte de l’œil droit. Actuellement, il bénéficie d’une indemnité de victime de guerre évaluée à 9000 DA qu’il perçoit chaque trimestre. Récemment, il a essayé d’attirer l’attention des autorités locales sur les conditions de vie choquantes qu’il endure et, selon ses propos, il lui a été proposé un placement dans un centre pour personnes âgées. « Je veux mourir dans cette baraque plutôt que d’aller dans un centre », crie-t-il. Et de poursuivre : « Je ne veux pas mourir dans l’anonymat, moi qui ait annoncé tant de décès, je veux être enterré parmi ceux que j’ai accompagnés à leur dernière demeure. » Le crieur public attend que l’on se penche sur son cas et sur celui de plusieurs SDF à Mouzaïa. L’hiver s’annonce rude et un peu de respect pour ces personnes malheureuses ne nécessite pas des moyens colossaux, juste de quoi « cacher sa tête » comme dirait l’autre. juste de quoi « cacher sa tête » comme dirait l’autre. :51: Citer Link to post Share on other sites
voyageur 10 Posted January 4, 2009 Partager Posted January 4, 2009 Ou se trouve Mouzaia ? comment peuvent ils laisser creuver cet homme !!!!!!! Citer Link to post Share on other sites
Guest shadow Posted January 4, 2009 Partager Posted January 4, 2009 ça fais mal au coeur de savoir qu'il y'a des millier de personne dans sa situation, que dieu leur vienne en aide parceque les autorité il ne feront absolument rien Citer Link to post Share on other sites
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