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Elghifari

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Posts posted by Elghifari

  1. En plus de leur participation à la lutte de libération nationale, les communistes algériens craignaient que l'indépendance de l'Algérie ne serait pas complète !!

    Leur méthode d'analyse marxiste leur donnait une grande clairvoyance.

    Ils ont dit vrai sur notre indépendance : notre peuple est traité en mineur, il n'a pas acquis sa souveraineté c'est à dire il est colonisé, il est dirigé et ne dirige pas sa patrie. Elle est aux mains d'une minorité d'Algériens qui ont pris la place de l'ancien colonisateur. Cette minorité fait obstacle au développement, à la prospérité, au progrès de notre pays, elle empêche la justice sociale et fait obstacle aux libertés.

     

  2. mardi 30 mai 2023
    par  Alger republicain

    Le fils du martyr Maurice Audin vient de succomber à la maladie à l’âge de 66 ans.

    Son père Maurice Audin, militant du Parti communiste algérien, avait été enlevé le 11 juin 1957, torturé et assassiné par l’armée française pour sa participation à la guerre de libération nationale.

    Pierre Audin n’avait qu’un mois quand les paras avaient fait irruption dans le domicile de ses parents pour lui arracher son père sous les yeux de sa mère Josette et de sa soeur.

    Pierre a mené un dur et long combat, aux côtés de sa mère et de nombreux communistes et démocrates français, pour amener l’Etat français à reconnaître sa responsabilité dans l’exécution de son père. Par décision du Président français Macron un point final avait été ainsi officiellement mis à la fiction de son évasion et de sa disparition.

    A l’occasion de la célébration du premier anniversaire de l’indépendance, le gouvernement Ben Bella avait décidé de baptiser du nom du martyr de la guerre de libération la place qui jouxte la Faculté centrale où il avait exercé en tant qu’assistant tout en préparant sa thèse de doctorat en mathématiques. C’était à la même occasion que Henri Alleg obtenait sa nationalité algérienne par décret publié au Journal officiel.

    Mais Josette Audin s’était résignée à quitter l’Algérie, à son corps défendant, avec ses deux enfants, quelques années après l’indépendance. Traumatisée par l’assassinat de son mari, Josette ne supportait pas l’ambiance politique anti-communiste que voulaient faire régner, cette fois dans l’Algérie libérée du colonialisme, les courants réactionnaires influents dans la société et les appareils d’Etat.

    Devenu mathématicien comme ses parents, Pierre avec d’autres enseignants français progressistes a entrepris de nouer de fortes relations avec les enseignants et chercheurs universitaires algériens. Leur action a abouti des deux côtés de la Méditerranée au lancement du Prix Maurice Audin de mathématiques.

    L’an dernier en juin, Pierre qui avait obtenu un passeport algérien, a pu renouer avec son pays natal, à quelques jours de la célébration du 60 ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie pour laquelle son père avait fait le sacrifice de sa vie.

    Durant son séjour à Alger, les officiels s’étaient fortement mobilisés pour lui réserver un accueil très solennel mais politiquement intéressé. De leur côté, divers courants libéraux et droitiers auto-proclamés représentants du Hirak avaient tenté d’instrumentaliser son nom prestigieux sous le drapeau d’une « Liberté » au contenu confusionniste.

    Algérie Républicain adresse ses condoléances les plus attristées à l’épouse de Pierre, Line, à ses filles et à sa soeur Michèle, à tous ses proches.

    AR

  3. C'est le résultat direct du travail de nos dirigeants. Ils ont massacré tous les principes sacrés du travail. Ils volent, mentent, trichent et détruisent notre pays dans tous les domaines. 

    Il faut être franc et dire la vérité. Il ne faut pas mélanger entre travailleurs sérieux et fainéants. Vous faîtes un amalgame aveugle. Vous ignorez que notre pays n'est pas indépendant réellement ? 

    Il me semble que vous utilisez la philosophie du régime.

  4. On 12/02/2023 at 19:15, Kaderou31 said:

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    Les citoyens Marocains expriment leur colère face à la cherté du coût de la vie et la hausse vertigineuse des produits de première nécessité et des légumes.

    Aucun dirigeant de l’Algérie actuelle n’a rencontre le Souverain LBGT du Makhzen Marocain. J'ai souvent expliqué que la prostitution du Makhzen avait pour racine première le comportement des sultans alaouites qui ne célébraient pas leur mariage et ne le rendaient pas public. C´était des mariages morganatiques. La célébration se passait souvent à la naissance d´un enfant dont souvent on ne savait pas, avec certitude, qui en est le vrai père!

    Ceux qui ont offert les concubines aux sultans, les marchands maquereaux qui les ont vendues ainsi que les esclaves de la "garde noire" peuvent souvent être les vrais pères des sultans "alaouires" bâtards.

    L’exemple est apporté par le journal le Monde du 06/09/2004: "Mohamed Médiouri était en effet épris de l'épouse légitime de Hassan II, "la mère des princes". Il l'épousera après la mort du roi, en 1999, et vit aujourd'hui avec elle entre Versailles et Marrakech."

     Oui, effectivement, la mère de Mohamed VI habite actuellement à Neuilly (Paris) avec son amant Mohamed Mediouri ancien garde du corps de Hassan II chargé de la sécurité du palais royal.

    Au cours de Janvier - Fevrier 2008, Mohammed VI était absent du Maroc pendant plus d'un mois. Il était avec sa mère Lalla Latifa (veuve de Hassan II) et son amant Mohamed Mediouri (père biologique de Mohamed VI) qui habitent ensembles à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, où ils se sont installés. La soeur de Mohamed VI  Lalla Hasna vient également de quitter sa résidence de Londres et a acquis - avec son amant français - un joli appartement à Paris, rue Dumont d'Urville dans le seizième arrondissement, à deux pas de celui de la soeur chérie du Roi, Lalla Meriem.

    Mohamed Mediouri et Lalla Latifa, partagent leur temps entre leurs deux appartements de la rue de Berry à Paris et du boulevard Maurice Barrès à Neuilly. On les voit parfois rue Winston à la Résidence royale.

    Presque tous les régimes arabes sont pourris jusqu'à la moelle. En Algérie, la souveraineté populaire a été confisquée. C'est à dire, l'indépendance est très partielle et largement incomplète. Le colonialisme est toujours là, étouffant le pays, empêchant développement et justice sociale. Le peuple algérien en est conscient et il sait que ses droits élémentaires ne seront pas préservés sans luttes et sans nouveaux sacrifices.

  5. mercredi 24 mai 2023
    par  Alger republicain

     

     

    Les dockers de l’entreprise portuaire d’Alger (EPAL), une entreprise publique, sont les premiers à prendre connaissance à leurs dépens de la remise en cause de leurs droits syndicaux fondamentaux par la nouvelle loi sur les grèves tout récemment promulguée.

    Les dockers se sont trouvés dans l’obligation de cesser le travail les 17 et 18 mai derniers pour exprimer leurs doléances et se faire entendre. Ils ont été poussés à bout par les tergiversations calculées de la direction de l’entreprise et leur lâchage par les responsables de l’UGTA, syndicat officiel auquel ils sont affiliés par habitude ou résignation.

    S’appuyant sur la nouvelle loi, la direction de l’EPAL a sauté sur l’occasion pour stopper leur mouvement en les assignant devant le tribunal. Et elle a obtenu séance tenante gain de cause. Les dockers ont été sommés de reprendre le travail sur le champ. Dans son communiqué l’EPAL pavoise. Elle les a appelés à « faire preuve de responsabilité (…) en exécution de la décision de justice et en préservation des intérêts de leur entreprise ».

    Et les intérêts des travailleurs ? Rien ne presse. On verra plus tard.

    Comme tous les salariés du pays, les dockers sont exaspérés par une insoutenable hausse des prix qui attaque violemment leur pouvoir d’achat. Ils l’ont fait savoir en cessant de travailler. C’est l’unique moyen entre les mains des salariés pour défendre leurs revendications.

    A la faveur de la dernière réforme de la législation sur les grèves et les syndicats, les patrons peuvent maintenant exploiter avec encore plus de férocité les travailleurs. Les nouvelles lois leur procurent désormais le sentiment qu’ils n’ont rien à craindre du côté des travailleurs. Encore moins qu’avant l’adoption de ces lois. Déjà que le patronat privé n’a jamais toléré l’existence de syndicat chez lui, ces lois, de par leur contenu, arrangent parfaitement ses intérêts.

    Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi c’est un véritable arsenal juridique anti-grève qui est mis en place. Un gros gourdin se trouve désormais entre les mains d’un employeur résolu à briser « légalement » la moindre revendication de ses salariés.
    Les lois de 1990 avaient déjà érigé des obstacles à l’exercice du droit de grève, mais dans cette nouvelle loi le gouvernement est allé très loin dans la création d’une multitude d’obstacles artificiels destinés à empêcher de fait les travailleurs à faire grève sans tomber sous le coup de lourdes sanctions pénales.

    Les conditions préalables posées par les concepteurs de la nouvelle loi pour qu’une grève soit reconnue comme acte légal sont dans la pratique impossibles à réunir. Des délais interminables sont prescrits. Présentés comme les étapes d’un processus de conciliation à l’amiable, ces délais sont assortis d’autres préalables tout aussi irréalisables. Ils ne sont en fait que de multiples barrages anti-revendication ouvrière, infranchissables si un collectif de travailleurs s’avisait de les respecter à la lettre.

    Un processus bouché qu’aucun travailleur ne peut outrepasser sans prendre le risque de se retrouver en prison avec en plus une lourde amende à payer. Ce dispositif juridique est sans précédent dans l’histoire sociale du pays depuis son indépendance. Il ne laisse aucune marge d’appréciation à un magistrat désireux de se prononcer sur le fond des litiges et juger de la légitimité des revendications des travailleurs face à un employeur qui piétine leurs droits les plus élémentaires pour préserver ses profits scandaleux. Le juge est réduit par cette loi à la simple fonction d’un garde-barrière habilité à agiter uniquement le fanion rouge à la face des grévistes.

    RS

  6. أنا أفهم الفرنسية بسهولة أكبر. قرأت الترجمة.
    آمل أن تكون هذه الترجمة مفيدة للأشخاص الآخرين الذين سيقرؤون هذه المقالة.
    بالنظر إلى الحقائق ، أعتقد أن القليل من الناس سيعطون رأيهم في هذه المقالة وهذا طبيعي. حفظ الله بلادنا وشعبنا.

  7. Traduction :

     

    Déterminé à museler les citoyens en s'en prenant aux militants du Hirak identifiés comme prioritaires, notamment ceux repérés sur les réseaux sociaux, le régime algérien a dramatiquement multiplié les mesures répressives. La présence du système de sécurité partout dans la vie quotidienne suggère aujourd'hui la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve le pays, comme si nous étions dans une atmosphère de guerre réelle. Cette nouvelle étape s'est lancée dans une spirale de répression au niveau du Conseil suprême de sécurité, organe suprême de coordination de la répression, en publiant des listes de mouvements politiques et d'individus et en les qualifiant officiellement de terroristes, en dehors de toute procédure judiciaire. Ces listes noires illégales s'accompagnent de la mise en place de pôles judiciaires spécialisés dans la lutte contre le terrorisme et de l'émission de décisions judiciaires (qui se distinguent par l'évitement de tout débat législatif, fût-il purement formel) par lesquelles la justice obéissante est enjointe, de rendre des décisions pénales selon la mesure.

    Cette atmosphère suffocante, pleine de coercition et de menace, qui s'est intensifiée avec le retour en force des anciens bourreaux dans la fameuse caserne d'Antar, devenue repaire d'officiers de police judiciaire. Ce qui choque davantage les citoyens, mais il semble que cela n'émeuve pas les « élites » en vue dans les médias, en particulier ces avocats qui se sont transformés en défenseurs des droits de l'homme et qui ont joué un rôle majeur dans le coup d'État du Conseil national de transition1, à travers lequel ils ont produit législation relative à la lutte contre le terrorisme et a rédigé l'étrange article 877 bis du Code pénal (ordonnance n° 95-11 du 25 février 1995) qui fait de la répression et des abus une forme de justice. C'est une mesure injuste qui élargit grossièrement le champ de la qualification d'un acte terroriste jusqu'à l'absurde. Ainsi, la moindre expression de la part de tout citoyen ou toute manifestation pacifique ou initiative collective entraînera inévitablement des mesures répressives par un système judiciaire totalement subordonné aux services de sécurité. Malheureusement, très peu de voix ont dénoncé le fait que les citoyens arrêtés soient détenus dans la caserne Antar, semblable à l'horrible école de mécanique de la marine argentine qui était sous le joug des généraux.

    Les événements récents qui ont secoué la scène médiatique algérienne et internationale2 se sont déroulés dans cette situation épouvantable. Que faut-il comprendre de cet épisode de répression croissante soutenu par une rhétorique chargée de paranoïa pour un régime devenu incapable de créer une dynamique positive dans le pays, qu'elle soit politique, économique ou sociale ?

    La colère populaire contre la junte militaire, qui n'a aucun pouvoir d'influence sur l'opinion publique, se traduit par un durcissement sans précédent de la répression et coïncide avec le retour au pouvoir des hommes de l'ombre qui ont contribué à écrire les pages les plus sanglantes de l'histoire post-indépendance du pays.

    Le régime continuera d'opprimer :

    Ainsi, depuis plus de deux ans, pas un seul jour ne passe sans que des innocents soient condamnés, emprisonnés, torturés et humiliés par diverses forces de police dont le seul rôle est devenu la surveillance politique de la société. Cette vague continue d'arrestations touche toutes les couches sociales, et même les enfants mineurs et les femmes âgées ne sont pas épargnés. Comme exemple de cette déviation honteuse, on peut citer le cas de Mme Fatiha Daoudi, âgée de soixante-cinq ans, qui a été incarcérée pendant seize mois à la prison d'Annaba pour « atteinte à la sécurité de l'État ». Ou ce qui est arrivé à Saïd Chtaouane, un adolescent d'à peine quinze ans que tous les Algériens ont vu tard dans la nuit fondre en larmes après avoir passé la journée au commissariat. Il a été arrêté pour avoir témoigné de l'agression dont il a été victime par la police. Cet abus qu'aucun médecin n'a refusé de confirmer. Il était séparé de sa mère, que les médias soumis jugeaient inapte à élever son fils. Mais aussi par tous les copains du régime qui ont rejoint le mouvement avant son départ quand ceux qui l'ont planifié ont réalisé que le mouvement ne pouvait être contrôlé et n'avait besoin de personne pour le diriger. Déterminé à se venger du jeune homme, Saïd, et à confirmer la brutalité aveugle de ce régime, il est placé dans une crèche à plus de cinq cents kilomètres de chez lui. Après avoir entamé une grève de la faim, il a presque perdu un de ses reins et il a été emmené à l'hôpital. La mère du jeune homme, Saeed Shatwan, qui travaille comme femme de ménage pour élever seule son fils unique, a également été condamnée.

    Le prétexte des mains extérieures :

    Depuis quelques mois, une autre forme d'opinion publique est agitée par les services de sécurité du régime pour tenter d'effacer toute expression publique des divergences existant à la tête des services. Il s'agit d'une tentative de faire taire toutes les voix critiques, y compris celles des individus responsables et autorisés à revitaliser la pseudo-société civile. Ce sont les fils longtemps choyés du régime et anciens alliés pendant la « sale guerre »3. Ces hommes et ces femmes ont, à des degrés divers, accepté ou dissimulé ces graves abus tout en les perpétrant contre la société sous couvert de lutte contre le terrorisme. Cette frange d'Algériens était auparavant présentée comme un front « démocratique » du régime en raison de sa rhétorique critique légère. Ces personnes, que la presse et les télévisions "indépendantes" mettaient hier en avant avec aisance, viennent aujourd'hui d'être directement visées, arrêtées et empêchées de quitter le territoire national sous l'accusation de financement de partis étrangers. La plupart de ces personnes sont issues de la classe moyenne francophone de la bourgeoisie, qui sont désormais présentées, après leur diabolisation, comme des marionnettes d'une « main étrangère » douteuse et hostile. Le scénario semble familier, et c'est presque un revival de ce qui s'est passé dans les années 90, si bien qu'on entend à nouveau les malédictions officielles envers les islamistes !

    Pour éliminer cette « cinquième colonne » imaginaire, la répression à grande échelle écrase tout devant elle, donc les associations sont interdites et leurs membres sont emprisonnés, et certains partis politiques5 du jour au lendemain et on voit leurs membres poursuivis et emprisonnés.

    Désinformation et guerre psychologique contre la société :

    Recourant au prétexte du « patriotisme » par lequel les médias affiliés au pouvoir en place ont tenté de manipuler l'opinion publique, par exemple, et qui a été mobilisé lors d'un tollé médiatique orchestré contre un militant algéro-français, aux effets incertains, en tant que recrue présumée par les services de renseignement français par des médias étrangers pour déstabiliser le pays7. Ils sont mis en avant comme appâts pour une opinion publique qui ne se trompe de rien, et sont donc présentés comme des boucs émissaires par le régime à travers des machines de propagande sans aucune qualification. Outre le fait que ce média n'a aucune crédibilité, et force est de constater qu'il ne s'agit que d'un moyen d'empoisonnement médiatique dont ont été victimes les militants inconnus, et avant eux les opposants au coup d'État du 11 janvier 1992, cette campagne trompeuse ne contribue en rien à identifier les véritables obstacles à un tel blocage, qui affecte négativement la société. Ce n'est rien d'autre qu'un signal et une réaction à une quasi-opposition qui a toujours oscillé entre opportunisme, sectarisme et élitisme. C'est une tentative de freiner un microcosme privé de base, qui, grâce aux graves conflits à la tête de l'appareil, s'est laissé pousser des ailes dans ses attaques contre le président Abdelmadjid Tebboune. Ce qui, malgré toutes les divisions, reste le choix a minima consensuel des généraux, véritables « décideurs » pour qui le président Abdel Majeed Tebboune n'est qu'un outil docile. Il est également facile de comprendre ses dérives, car elles ne sont, au mieux, que les effets secondaires de la lutte entre groupes d'intérêts concurrents qui font rage dans les couloirs du Palais Mouradia et se reflètent dans les médias et les tribunaux. En fait, le resserrement de l'étreinte sécuritaire, en plus du mécontentement des généraux, est une annonce de la réorganisation de la soi-disant « société civile » qui s'efforce de contrôler les élections à venir, considérées comme la période appropriée pour tous négocient pour gagner des positions visant à partager le loyer.

    L'éternel siège du château…

    Cette nouvelle vague de répression se justifie également par la réelle dégradation des conditions géopolitiques mondiales, avec les contrecoups du conflit entre la Russie et l'OTAN et l'exacerbation des tensions avec la monarchie marocaine, sans sous-estimer l'impact de la crise sociale et politique en Tunisie. Les convives sont connus pour doubler leur agressivité et devenir particulièrement dangereux lorsqu'ils sont confrontés à des dangers accrus. Les menaces qui pèsent sur l'Algérie en tant que peuple, en tant que nation et en tant que terre sont bien réelles et ne peuvent en aucun cas être ignorées. Mais il est certain que l'adaptation de l'Algérie à la dégradation de son voisinage stratégique ne peut se limiter à la constitution d'arsenaux. De même que l'unité nationale ne peut prendre la forme d'une société se tenant silencieusement sous les auspices d'un commandement absolu de la sécurité militaire. Une dictature financièrement corrompue et incompétente qui déchaîne sa colère sur des compatriotes innocents et dont les arsenaux sont entièrement tirés de l'étranger, peut-elle protéger la patrie des objectifs et des ordres de l'axe sioniste-atlantique ?

    Face à un environnement volatil et parfois hostile, la priorité des décideurs, en plus de pratiquer ce qu'ils font bien en intimidant le peuple, est de créer un front intérieur artificiel et une autre façade civile qui s'oppose à "l'ennemi intérieur" qui est également préparé à l'avance. A cette fin, le mythe du « château assiégé mais imprenable », largement utilisé dans les années 1970 pour rallier l'unité nationale autour du régime, a été réactivé de la manière la plus visible.

    Le seul élément apparent pouvant étayer cette position paranoïaque est la multiplication des influenceurs des réseaux sociaux, notamment YouTube et Facebook, dont la rhétorique « d'opposition » radicale, rien de plus que pudique, ne peut cacher la défense d'intérêts en contradiction avec les valeurs populaires. Qui ont convenu à l'unanimité de leur solidarité absolue contre le colonialisme. Il est vrai que les « vies » de certains de ces protagonistes de la pièce et qui se renouvellent au gré des politiques de la scène, leur simple désinformation dirigée à distance, peuvent attirer un large public totalement dépourvu d'expression. Mais ces influenceurs ont-ils vraiment la même influence que le système leur attribue ?

    Et comme il est impossible même en imagination d'accepter une discussion libre qui serait plus efficace pour localiser ces acteurs, le recours à des formes d'absolutisme renforcé confirme les réactions pavloviennes du pouvoir en place. Entre militarisme et apparente incompétence, peu d'observateurs sont capables de prédire les étapes ultérieures d'un mécanisme épuisé, qu'il s'agisse de faire face à la dégradation continue de la situation économique et sociale ou concernant des sujets sensibles de politique étrangère. Ce qui est certain désormais, c'est que les généraux, dont le mécontentement augmentait avec leur perte de confiance de la société et totalement affaiblis par la forte mobilisation pacifique du mouvement, ne pouvaient plus se permettre la moindre expression publique de leurs différences, même à travers des personnalités souples et des organisations d'opposition » approuvé » par le régime lui-même.

    Entre menaces réelles et explosions émotionnelles :

    Ceux qui se battent pour l'instauration d'un État de droit et de libertés, et l'écrasante majorité de l'opinion publique, condamnent unanimement cette vague d'arrestations et de listes noires. Les conditions inappropriées pour les détenus, leurs familles et les personnes ciblées par le régime, qu'ils soient de vrais opposants ou d'anciens alliés, sont totalement inacceptables. L'arbitraire, les mauvais traitements et les messages scellés dont sont responsables les décideurs et leurs services de sécurité, dont n'ont pas été épargnés des journalistes d'horizons divers, des militants de tous bords, ou même de simples citoyens qui ont exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux, sont complètement inacceptable.

    Ces violations bien documentées des droits de l'homme et des libertés fondamentales sont intolérables, car elles affectent négativement un peuple qui a tant sacrifié pour la libération de sa patrie et qui n'a jamais eu besoin de tuteurs pour affronter les pires épreuves.

    Le but permanent du pouvoir est d'éliminer le mouvement populaire et d'étouffer toute tentative de contestation dans son embryon, même si elle est menée par ceux qui ne sont pas une base sociale. Mais quelle est l'efficacité de cette politique répressive et globale ? La poigne de fer de la police peut-elle atténuer le rejet par l'écrasante majorité de l'opinion publique de telles mesures ? Cette majorité, qui se révèle souvent plus mature que les décideurs eux-mêmes, et qu'ils traitent généralement avec mépris. L'étouffement de la société, l'arbitraire et le mépris systématique des femmes et des hommes de ce pays conduiront inévitablement à son affaiblissement.

    Dans une telle atmosphère de conflits permanents au sommet, de répression croissante et de réels dangers extérieurs, la principale solution politique envers les décideurs qui travaillent dans l'ombre ne s'incarnera que grâce au mouvement de libération populaire du Hirak. Les crises pseudo-diplomatiques et la guerre psychologique n'ont d'autre effet que d'accroître le discrédit d'un leadership politique impuissant, qui a réduit son rôle à la recherche de solutions sécuritaires brutales. En aucun cas une classe corrompue jusqu'à la moelle et prête à tout concéder en faveur d'un allié extérieur ne peut défendre le pays et ses intérêts suprêmes tant que cet allié lui assure une protection et un soutien complets.

    Sur fond de tyrannie policière et de négation des droits, de lutte des coulisses dans la hiérarchie du pouvoir et de fragilité des conditions de vie des différentes couches de la société, il est devenu impératif pour l'Algérie de s'adapter à une environnement instable et dangereux. La gestion économique et sociale incompétente et absurde ne fait que prolonger les déséquilibres qui pèsent sur l'avenir du pays. L'impossible dynamisme économique et la crise des groupes sociétaux grandissants confirment la nature de la tyrannie dont la rhétorique démagogique ne peut cacher ses insuffisances, que ce soit au niveau de ses représentants ou de l'échec flagrant de ses administrations.

    Loin des jeux de pouvoir stériles et de son immunité contre la propagande psychologique, les fausses nouvelles et les scandales des dirigeants du régime, la société algérienne affirme constamment son adhésion solide aux principes de souveraineté, de justice et de liberté qui constituent la pierre angulaire de la nation, telle que définie par les textes fondamentaux de la révolution algérienne. Cette ligne politique fondamentale, qui s'est construite tout au long de l'histoire des luttes populaires, est considérée comme la garantie suprême de l'indépendance du pays et de sa résistance aux forces de décadence, qu'elles soient internes ou externes.

     

  8. من المثير للاهتمام قراءة قصة أخرى ، وجهة نظر غير حكومية  في هذا المقال التالي

    لجيريا واتش ، 3 إِبْريل 2023, بقلم ع. ت

    كله عزم على تكميم أفواه المواطنين من خلال مهاجمة نشطاء الحراك الذين تم تحديدهم كأولوية ، ولا سيما أولئك الذين تم رصدهم على الشبكات الاجتماعية ،قام النظام الجزائري بشكل كبير بتعزيز إجراءاته القمعية. إن تواجد المنظومة الأمنية في كل مكان في الحياة اليومية ،توحي اليوم بالوضع الاستثنائي الذي يوجد فيه البلد ، وكأننا في أجواء حرب حقيقية. لقد انطلقت هذه المرحلة الجديدة في دوامة من القمع على مستوى المجلس الأعلى للأمن ، الهيئة العليا لتنسيق القمع ، بنشر قوائم الحركات السياسية والأفراد وتصنيفهم رسمياً على أنهم إرهابيون ، خارج أي إجراء قانوني. هذه القوائم السوداء غير القانونية مصحوبة بإنشاء أقطاب قضائية متخصصة لمكافحة الإرهاب وإصدار أحكام قضائية (تتميز بتفادي أي نقاش تشريعي ، ولو كان شكليا بحتا) يتم بها توجيه عدالة مطيعة، لإصدار أحكام جنائية على المقاس.

    هذا المناخ الخانق، الملي بالإكراه والتهديد والذي زادت حدته مع عودة الجلادين القدامى بقوة إلى ثكنة عنتر السيئة الصيت ، التي تحولت إلى وكر لضباط الشرطة القضائية. ما يصدم المواطنين أكثر، ولكنه يبدو أنه لا يحرك « النخب » البارزة إعلاميا ، وخاصة أولئك المحامون الذين تحولوا إلى مدافعين عن حقوق الإنسان والذين لعبوا في السابق دورا كبيرا في المجلس الوطني الانتقالي1 الانقلابي ، أنتجوا من خلاله تشريعات خاصة بمكافحة الإرهاب وصاغوا المادة الغريبة 877 مكرر من قانون العقوبات (الأمر رقم 95-11 المؤرخ 25 فبراير 1995) والذي يجعل القمع والتعسف شكلا من أشكال القضاء. إنه تدبير غير عادل يوسع بشكل فاضح نطاق توصيف العمل الإرهابي إلى حد العبثية. وبالتالي ، فإن أدنى تعبير من طرف أي مواطن أو أي احتجاج سلمي أو مبادرة جمعوية سيؤدي حتما إلى اتخاذ اجراءات قمعية من قِبَل نظام قضائي خاضع بالكامل للأجهزة الأمنية. وللأسف هناك أصوات قليلة جدا قامت بالتنديد بحقيقة أن المواطنين الموقوفين يتم احتجازهم في ثكنة عنتر ، الشبيهة بمدرسة الميكانيك المروعة التابعة للبحرية الأرجنتينية والتي كانت تحت وطأة الجنرالات .

    لقد وقعت الأحداث الأخيرة التي هزت المشهد الإعلامي الجزائري والعالمي2 في هذا الوضع المروع. ما الذي  يجب أن نفهمه من هذه الحلقة من القمع المتزايد المدعوم بخطاب مشحون بجنون الشك لنظام أصبح غير قادرعلى خلق ديناميكية إيجابية في البلاد ، سواء كانت سياسية أو اقتصادية أو اجتماعية؟

    ينعكس الغضب الشعبي من الطغمة العسكرية التي لا تملك القدرة على التأثير على الرأي العام في تشديد غير مسبوق للقمع ويتزامن مع عودة رجال الظل إلى السلطة والذين ساهموا في كتابة الصفحات الأكثر دموية في تاريخ البلاد بعد الاستقلال.

    استمرار النظام في القمع :

    وهكذا ،ولأكثر من عامين ،لا يمر يوم واحد دون أن يتم فيه إدانة الأبرياء وسجنهم وتعذيبهم وإهانتهم من طرف مختلف قوات الشرطة التي أصبح دورها الوحيد المراقبة السياسية للمجتمع. لقد طالت هذه الموجة المستمرة من الاعتقالات جميع الفئات الاجتماعية ، ولم يسلم منها حتى الأطفال القصر والنساء المسنات. وكمثال على هذا الانحراف المخزي ، يمكننا الاستشهاد بحالة السيدة فتيحة داودي ، البالغة من العمر خمسة وستين عامًا ، والتي تم حبسها لمدة ستة عشر شهرًا في سجن عنابة بتهمة « المساس بأمن الدولة ». أو ما حدث لسعيد شتوان ، وهو مراهق يبلغ بالكاد خمسة عشر عامًا ، والذي شاهده جميع الجزائريين وهو ينهار بالبكاء في وقت متأخر من الليل بعد أن قضى النهار كاملا في مركز الشرطة. لقد قُبض عليه لإدلائه بشهادته حول الاعتداء الذي تعرض له من طرف عناصر الشرطة. هذا الاعتداء الذي رفض أي طبيب تأكيده. لقد تم ابعاده عن أمه التي اعتبرتها وسائل الإعلام الخاضعة بأنها ليست أهلا لتربية ولدها. ولكن أيضًا من طرف جميع أزلام النظام الذين انظموا إلى الحراك قبل مغادرته عندما أدرك من خطط له أن الحركة لا يمكن السيطرة عليها ولا تحتاج لمن يقودها. وامعانا في الانتقام من الشاب سعيد وتأكيدا للوحشية العمياء لهذا النظام ، تم وضعه في مركز لرعاية الطفولة على بعد أكثر من خمسمائة كيلومتر من منزله العائلي. وبعد أن دخل في إضراب عن الطعام كاد أن يفقد على إثره إحدى كليتيه تم نقله إلى المستشفى . كما تم الحكم أيضا على والدة الشاب سعيد شتوان والتي تشتغل عاملة نظافة لتربي ابنها الوحيد بمفردها.

    ذريعة الأيادي الخارجية:

    خلال الأشهر القليلة الماضية ، تم تحريك شكل آخر من أشكال الرأي العام من طرف الأجهزة الأمنية للنظام في محاولة لطمس أي تعبير علني عن الخلافات الموجودة على رأس الأجهزة. إنها محاولة لتكميم أفواه جميع الأصوات الناقدة ، بما في ذلك أصوات الأفراد المسؤولين عن تنشيط المجتمع المدني الزائف والمرخص لهم. هؤلاء هم أبناء النظام المدللون منذ زمن طويل ويعتبرون حلفاء سابقون خلال « الحرب القذرة »3. هؤلاء الرجال وتلك النسوة ، وبدرجات متفاوتة ، قبلوا تلك الانتهاكات الجسيمة أو قاموا بالتستر عليها وتغاضوا عنها أثناء ارتكابها ضد المجتمع تحت ستار مكافحة الإرهاب. تلك الشريحة من الجزائريين التي تم تقديمها سابقًا على أنها واجهة « ديمقراطية » للنظام بسبب خطابها الانتقادي الخفيف. هؤلاء الأشخاص الذين أبرزتهم الصحافة وأجهزة التلفزيون « المستقلة » بالأمس بأريحية، جاء دورهم اليوم ليُستهدفوا بشكل مباشر فيتم اعتقالهم ومنعهم من مغادرة التراب الوطني بموجب الاتهام بالتمويل من جهات أجنبية. إن أغلب هؤلاء ينحدرون من طبقة البرجوازية المتوسطة الناطقة بالفرنسية ، يتم تقديمهم الآن بعد شيطنتهم ، على أنهم دمى لـ « يد أجنبية » مريبة ومعادية. يبدو السيناريو مألوفا ويكاد يكون إحياء لما جرى في التسعينيات لنستمع مرة أخرى إلى اللعنات الرسمية اتجاه الإسلاميين!

    ومن أجل القضاء على هذا « الطابور الخامس » الخيالي ،يسحق القمع بشكل واسع كل شيء أمامه ، فيتم حظر الجمعيات وسجن أعضائها ، ويقع الشيء نفسه على ما يسمى بوسائل الإعلام المستقلة ، فعلى سبيل المثال لا الحصر يتم تشميع إذاعة راديو إم ، وحل رابطة حقوق الإنسان4 وبعض الأحزاب السياسية5 بين عشية وضحاها  ونرى أعضاءها يحاكمون ويسجنون.

    متحججا بالتهم الزائفة المتمثلة في التمويل الأجنبي والتدخل الخارجي ، ينسى النظام القائم دور حلفائه السابقين عندما كانوا يظهرون بشكل متكرر على أغلب القنوات التلفزيونية الفرنسية ، ونشروا كتباً في فرنسا واستضيفوا في البلاطوهات سعيا منهم للتبري للحرب القذرة وتوجيه أصابع الاتهام إلى ما نعتهم النظام ب «الإرهابيين » الذين تم تصنيفهم مسبقا وبدون دليل. لقد لعب « المثقفون الحداثيون » الفرنسيون ، بالتعاون مع شخصيات معروفة في الدعاية الناتوـ صهيونية ، دورا كبيرا في الترويج لجنرالات انقلاب 11 يناير1992 بناءً على أوامر عرابيهم الغربيين. وفي الآونة الأخيرة ، تم تكريم قادة أحزاب « المعارضة » الشكلية ومنحهم الجوائز من طرف المؤسسات الأجنبية التي يمولها الملياردير جورج سوروس ، وهو عميل معروف بزعزعة الاستقرار خدمة لاستراتيجيات أنجلو أمريكية ، دون الاكتراث على الأقل بالشرطة السياسية والأجهزة الدعائية للجنرالات. إن البقاء بعيدا عن الحراك والولاء العلني للرئيس المُعين يبرر كل هذا التساهل الذي يستمرون في الاستفادة منه6.

    سياسة التضليل والحرب النفسية ضد المجتمع :

    إن اللجوء الى ذريعة « الوطنية » التي حاولت وسائل الإعلام التابعة للسلطة القائمة بواسطتها التلاعب بالرأي العام ، على سبيل المثال ،والتي تم حشدها خلال ضجة إعلامية مدبرة ضد ناشطة جزائرية فرنسية ، بتأثير غير مؤكد ، على أنها مُجندة مزعومة من طرف أجهزة المخابرات الفرنسية قد استُخدمت من قِبل وسائل الإعلام الأجنبية لزعزعة استقرار البلاد7. يتم طرحهم كطعم للرأي العام الذي لا ينخدع بأي شيء ، وبالتالي يتم تقديمهم كأكباش فداء من طرف النظام عن طريق أجهزة دعاية غير مؤهلة بتاتا. بالإضافة إلى أن وسائل الاعلام هذه لا مصداقية لها ، ومن الواضح أنها ليست سوى وسيلة للتسميم الإعلامي الذي كان الحراكيون غير المعروفين ضحايا له ومن قبلهم معارضو انقلاب 11 يناير 1992 ، فإن هذه الحملة التضليلية لا تساهم بأي شكل من الأشكال في تحديد العوائق الحقيقية لهكذا انسداد والذي يؤثر سلبا على المجتمع. إنها ليست أكثر من إشارة ورد فعل على شبه معارضة لطالما دأبت على التأرجح بين الانتهازية والطائفية والنخبوية. إنها محاولة كبح جماح نموذج مصغر أساسي خاص ، والذي ، بفضل الصراعات الجسيمة في رأس الأجهزة ، سمح لنفسه بتنمية أجنحته في هجماته على الرئيس عبد المجيد تبون. والذي ، رغم كل الانقسامات ، يبقى الحد الأدنى من الاختيار التوافقي للجنرالات، « صناع القرار » الحقيقيين الذين يعتبر الرئيس عبد المجيد تبون عندهم مجرد أداة سهلة الانقياد. إنه لمن السهل أيضا أن نفهم ، شطحاته هذه، فهي في أحسن الأحوال ليست إلا الآثار الجانبية للصراع بين مجموعات المصالح المتنافسة التي تدور رحاها في دهاليز قصر المرادية وتتجلى انعكاساتها في وسائل الإعلام والمحاكم. إن اشتداد القبضة الأمنية في الواقع ، بالإضافة إلى سخط الجنرالات ، هو إعلان عن إعادة تنظيم ما يسمى ب « المجتمع المدني » الذي يسعى جاهدا للتحكم في الانتخابات المقبلة ، والتي تعتبر الفترة المناسبة لجميع المساومات للظفر بمناصب هدفها تقاسم الريع.

    حصار القلعة الأبدي…

    هذه الموجة الجديدة من القمع يبررها أيضًا التدهورالحقيقي للظروف الجيوسياسية العالمية ، مع تداعيات الصراع بين روسيا والناتو وتفاقم التوتر مع النظام الملكي المغربي ، دون التقليل من تأثير الأزمة الاجتماعية والسياسية في تونس. من المعروف أن الطغاة تضاعف من عدوانيتها وتصبح خطرة بشكل خاص عندما تواجه مخاطر متزايدة. إن التهديدات التي تواجه الجزائر كشعب وكأمة وكأرض هي بالفعل حقيقية ،ولا يمكن تجاهلها بأي حال من الأحوال. لكن من المؤكد أن تَكيُف الجزائر مع تدهور جوارها الاستراتيجي لا يمكن أن يقتصر على تكوين الترسانات. مثلما لا يمكن للوحدة الوطنية أن تأخذ شكل الوقوف الصامت لمجتمع تحت رعاية قيادة أمنية عسكرية مطلقة. هل يمكن لدكتاتورية فاسدة ماليا وغير كفؤة والتي تَصُب جام غضبها على أبناء البلد الأبرياء والتي تستمد ترساناتها بالكامل من الخارج أن تحمي الوطن من أهداف وأوامر المحور الأطلنطي الصهيوني؟

    في مواجهة بيئة متقلبة وأحيانًا مناوئة ، فإن أولوية صانعي القرار ، بالإضافة إلى ممارسة ما يتقنونه جيدا والمتمثل في ترهيب الشعب ، هي خلق جبهة داخلية مصطنعة وواجهة مدنية مختلفة تعارض  » العدو الداخلي » الذي هو أيضا جاهز مسبقا. ولهذه الغاية ، فإن أسطورة « القلعة المحاصرة، ولكن الحصينة » ، التي استخدمت على نطاق واسع خلال السبعينيات لاستقطاب وحدة وطنية حول النظام ، قد أعيد تفعيلها بشكل جلي لأبعد الحدود.

    إن العنصر الوحيد الظاهر الذي يمكن أن يثبت هذا الموقف المليء بجنون الشك هو انتشار المؤثرين على الشبكات الاجتماعية ، ولا سيما يوتيوب وفيسبوك ، والذين لا يستطيع خطابهم عن « المعارضة » الراديكالية ، الذي لا يتعدى أن يكون محتشما، إخفاء دفاعهم عن مصالح متعارضة مع القيم الشعبية التي أجمعت على تضامنها المطلق ضد الاستعمار. صحيح أن « لايفات » بعض هؤلاء أبطال المسرحية والذين يتم تجديدهم وفق سياسات المشهد، تستطيع مجرد معلوماتهم المضللة البسيطة التي يتم توجيها عن بُعد، جذب جماهير كبيرة محرومة تمامًا من التعبير. لكن هل يتمتع هؤلاء المؤثرين حقًا بنفس التأثير الذي ينسبه لهم النظام؟

    وبما أنه من المستحيل حتى في الخيال قبول نقاش حر يكون أكثر فاعلية في تحديد موقع هؤلاء الفاعلين ، فإن اللجوء إلى أشكال الاستبداد المُعَزز يؤكد ردود أفعال بافلوفية من طرف السلطة القائمة. بين النزعة الأمنية وعدم الكفاءة الواضحة ،فإن قلة من المراقبين أصبحت قادرة على التنبؤ بالمراحل اللاحقة لآلية مستنفدة ،سواء كان ذلك لمواجهة التدهور المستمر للوضع الاقتصادي والاجتماعي أو ما يتعلق بمسائل حساسة للسياسة الخارجية. ما هو مؤكد الآن هو أن الجنرالات ، الذين زاد سخطهم مع فقدانهم لثقة المجتمع وأضعفتهم بشكل كلي التعبئة السلمية القوية للحراك ، لم يعودوا قادرين على تحمل أدنى تعبير علني عن خلافاتهم ، حتى من خلال شخصيات مرنة وتنظيمات المعارضة « المعتمدة » من طرف النظام ذاته .

    الحراك بين التهديدات الحقيقية والطفرات العاطفية :

    إن أولئك الذين يناضلون من أجل إرساء دولة القانون والحريات ، والأغلبية الساحقة من الرأي العام ، يدينون بالإجماع هذه الموجة من الاعتقالات والقوائم السوداء. إن الظروف غير اللائقة التي يتعرض لها المعتقلين وعائلاتهم والمستهدفين من طرف النظام ، سواء كانوا معارضين حقيقيين أو حلفاء سابقين ، أمر غير مقبول على الإطلاق. إن التعسف وسوء المعاملة والرسائل المختومة التي يتحمل مسؤوليتها صناع القرار وأجهزتهم الأمنية ، والتي لم يسلم منها الصحفيين من مختلف الخلفيات أو الناشطين من جميع الاتجاهات أو حتى المواطنين البسطاء الذين عبروا عن آرائهم على الشبكات الاجتماعية ، غير مقبولة تمامًا.

    إن هذه الانتهاكات لحقوق الإنسان والحريات الأساسية والموثقة جيدًا لا تطاق ،حيث أنها تؤثر سلبا على شعب ضحى بالغالي والنفيس ثمنا للتحرير وطنه والذي لم يكن يوما بحاجة إلى أوصياء لمواجهة أسوأ المحن.

    إن الهدف الدائم للسلطة هو القضاء على الحراك الشعبي وخنق أي محاولة للاحتجاج في مهدها ، حتى ولو قام بها أولئك الذين ليس قاعدة اجتماعية. لكن ما مدى فعالية هذه السياسة القمعية التي طالت كل شيء؟ هل يمكن للقبضة الحديدية للشرطة أن تخفف من رفض الغالبية العظمى من الرأي العام لهكذا إجراءات؟ هذه الأغلبية التي برهنت في غالب الأحيان أنها أكثر نضجًا من صانعي القرار أنفسهم والتي يقابلونها بالاحتقار عموما. إنً خنق المجتمع والتعسف وعدم الاحترام المُمنهج لنساء ورجال هذا الوطن سيؤدي حتما إلى إضعافه.

    مثل هكذا جو من الصراعات الدائمة في القمة ، والقمع المتزايد والمخاطر الخارجية الحقيقية ، فإن الحل السياسي الرئيسي اتجاه صناع القرار الذين يعملون الظل، لن تتجسد إلا بفضل الحركة التحررية الشعبية للحراك. إن الأزمات « الدبلوماسية » الزائفة والحرب النفسية ليس لها أي تأثير آخر سوى زيادة تشويه سمعة القيادة السياسية العاجزة ، التي اختزلت دورها في انتهاج الحلول الأمنية الوحشية. لا يمكن بحال من الأحوال أن تقوم طبقة فاسدة حتى النخاع ومستعدة للتنازل عن أي شيء لصالح الحليف الخارجي، الدفاع عن البلاد ومصالحها العليا طالما أن هذا الحليف يوفر لها كامل الحماية والدعم.

    على خلفية استبداد الشرطة ونكران الحقوق ، وصراع الأجنحة في هرم السلطة ، وهشاشة الظروف المعيشية لمختلف شرائح المجتمع، أصبح لزاما على الجزائر أن تتكيف مع بيئة غير مستقرة وخطيرة. إن الإدارة الاقتصادية والاجتماعية غير الكفؤة والعبثية تساهم فقط في اطالة الاختلالات التي تثقل كاهل مستقبل البلاد. تؤكد الديناميكية الاقتصادية المستحيلة وأزمة الفئات المجتمعية المتنامية ،طبيعة الاستبداد الذي لا يمكن لخطاب السلطة الديماغوجي أن يخفي أوجه قصوره سواء على مستوى ممثليها أو فشل إداراتها الصارخ.

    بعيدًا عن ألعاب القوة العقيمة وحصانته ضد الدعاية النفسية والأخبار الزائفة وفضائح رؤوس النظام، يؤكد المجتمع الجزائري باستمرار على تمسكه الصلب بمبادئ السيادة والعدالة والحرية التي تشكل حجر الأساس للأمة، كما حددتها النصوص الأساسية للثورة الجزائرية . يعتبر هذا الخط السياسي الأساسي ، الذي بُني على مدى تاريخ النضالات الشعبية ، الضمان الأسمى لاستقلال البلاد ومقاومته

    لقوى الانحطاط ،سواء كانت داخلية أو ،

    خارجية

     

    1 المجلس الوطني الانتقالي ، « البرلمان » الانقلابي ، الذي تأسس في 18 مايو 1994 ، ويتألف من ستين شخصًا تم اختيارهم من طرف الشرطة السياسية.

    2 – اعتقال إحسان القاضي في ديسمبر 2022 حيث أُحضِر مقيّد اليدين إلى مقر إذاعة إم. و »قضية » أميرة بوراوي في فبراير 2023.

    3 منذ يناير 1992 ، عندما تم توقيف المسار الانتخابي التي فازت فيه الجبهة الإسلامية للإنقاذ بالأغلبية الساحقة ، وحتى عام 2002 ، حيث أغرق الجنرالات البلاد في حرب أطلقوا عليها اسم « الحرب ضد الإرهاب » والتي سميت بـ « الحرب القذرة » خاصة بعد نشر كتاب (La Sale Guerre)

    « الحرب القذرة » لحبيب سوايدية (La Découverte ، 2001) ، الذي لم تطعن السلطات لحد الساعة بشهاداته وتصريحاته حول هذه الحرب التي شُنت ضد الشعب .

  9. أنظمتنا العربية والإسلامية تخشى أفكار كارل ماركسو جميع الافكار التقدمية والثورية لابطالنا مثل بوضياف وكريم بلقاسم وفرانز فانون والإمام المصري علي عبد الرزاق وجميع المفكرين الثوريين في العالم العربي والإسلامي دون أن ننسى علي الشريعتي.

    على الشعوب العربية و الإسلامية مواصلة نضالاتها حتى النصر على اعداء الإنسانية في الوطن العربي الأنظمة الفاسدة في المغرب العربي و شمال أفريقيا 

    Vidéo :

     

     

  10. Monsieur Solas :

    votre choix de ce texte est une marque d'un grand progrès. Si nous suivons les chercheurs, les experts et aussi les remarques du simple citoyen en activité dans son domaine, notre pays serait devenu une nation prospère.  Mais, qui gouverne? Réponse : les ignares qui nous ont menés vers la banqueroute que nous subissons de 1961 à ce jour?

     

  11. On 17/05/2023 at 16:19, Ikardi said:

    Le temps en Algérie est vraiment bizarre 

    Tout est bizarre dans notre pays. Ils ne veulent pas entendre raison.  Allah yahdihoum. Fine radi biya ya khouya? (La célèbre chanson de Nass el Ghiwane, si je ne me trompe pas) Le peuple est réveillé. L'expérience de la révolution des œillets portugaise est à étudier. Qu'en pensez-vous? 

  12. On 12/05/2023 at 16:53, Ikardi said:

    Walalh lokane wahd ou wahda vient faire une pagaille sur le forum , nous allons voir bcp qui vont sortir de leur hibernation 😄

    Oui, j'ai hiberné. Le froid m'avait esquinté. Je vis au Sahara. La canicule est venue pour s'opposer à mes mouvements de sortir de mon hibernation. La glace a fondu. Je peux enfin bouger. Les prix qui flambent et les pénuries (bizarres) viennent semer l'inquiétude et des questions restées sans réponses. Allah yahdihoum... fine machi biya ya khouya? La célèbre chanson de Nass el ghiwane si je ne me trompe pas!! Qui peut répondre à ma question suivante? Pourquoi la classe ouvrière algérienne tarde à (re) fonder son parti politique?

  13. قالها زيغوت يوسف. كما كان للشيوعيين الجزائريين شكوك حول مضمون الاستقلال لأنهم قالوا: إن ثورة التحرير التي تقودها البرجوازية الصغيرة لن تحقق الاستقلال الحقيقي لأن هذه البرجوازية مرتبطة بإمبريالية الرأسمالية لأنها حلمت أن تحل محل المستعمرون الفرنسيون. هل أدركت حلمها؟

     

     

    Vidéo :

     

     

  14. Peuples et minorités MÉDIAS > POLITIQUES > ZAOUIA MERIEM-BENZIANE > 11 DÉCEMBRE 2019

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    Alger, 22 novembre 2019. — 40e marche du vendredi pour le Hirak. Au premier plan, Zoubida Assoul, présidente du l’Union pour le changement et le progrès (UCP) brandit le carton « Non au vote ».
    Ryad Kramdi/AFP
     

    28 novembre, place Maurice Audin à Alger : des femmes se rassemblent, pour la plupart des mères et des proches de détenus politiques. D’autres personnes essaient de les rejoindre. Mais des dizaines de policiers quadrillent la place. Ils repoussent les manifestants qui se dispersent en réclamant la libération des prisonniers et en s’opposant aux élections prévues le 12 décembre. La foule s’indigne. « Vous méprisez le peuple », « Algérie libre et démocratique », « Libérez nos enfants, ils n’ont pas vendu de la cocaïne », « Nous n’allons pas voter ce 12 décembre », rapporte le site Liberté-Algérie.

    Chaque manifestation, chaque initiative s’attire désormais les foudres de l’armée. Cibles de choix depuis l’annonce en juin dernier par Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée, de l’interdiction de tous les drapeaux à l’exception de l’emblème national, des dizaines de manifestants portant le drapeau amazigh ont été arrêtés. Pourtant, l’amazighité est reconnue par la Constitution composante de l’identité nationale depuis 1996, et l’amazigh comme langue nationale depuis 2002. « Ils ont divisé pour mieux régner… Nous, on est tous unis maintenant », s’indigne une banquière croisée dans une marche du vendredi à Alger. « On est tous berbères. Il n’y a pas d’Arabes. Les Arabes, ils sont dans les pays du Golfe ».

    RÉACTIVER LES DIVISIONS LINGUISTIQUES

    Quelles que soient leurs cultures ou leurs origines sociales, les Algériens demandent la chute du régime corrompu, un État de droit et une justice indépendante. La population refuse en bloc l’élection du 12 décembre, car à la tête de l’État sont toujours présents des piliers de l’ancien système Bouteflika. Le premier ministre Noureddine Bedoui a été ministre de l’intérieur, en charge des élections, donc des fraudes. En Kabylie, de nombreux maires refusent même d’organiser l’élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain.

    Vingt-et-une personnes ont été condamnées le 12 novembre 2019 pour avoir brandi un drapeau amazigh dans les manifestations à un an de prison dont six mois fermes et à une amende de 30 000 dinars (226 euros) par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Cette condamnation apparait très sévère au regard des faits. D’ailleurs, dès le lendemain, le tribunal de Bab Al-Oued a relâché cinq prévenus, l’« atteinte à l’intégrité du territoire » n’étant pas constituée, comme pour un autre prévenu jugé à Annaba le 6 août qui a été lui aussi acquitté. Selon le tribunal, le verdict est différent pour les mêmes faits, signe que les juges hésitent sur la stratégie à adopter.

    DES PERSONNALITÉS HISTORIQUES JETÉES EN PRISON

    Des figures respectées de la société qui se sont exprimées publiquement pour soutenir le Hirak ont aussi été arrêtées, comme le commandant Lakhdar Bouregaa ou le général Hocine Benhadid. Les deux hommes ont critiqué ouvertement le chef d’état-major et la corruption des dirigeants actuels. Ils se sont adressés directement à Ahmed Gaïd Salah ; le commandant Bouregaa, dans une vidéo, et le général Benhadid, dans une lettre ouverte.

    Être une figure historique de la guerre d’indépendance n’a pas rendu Lakhdar Bouregaa intouchable. Pourtant, il s’est engagé dès 1956 dans l’Armée de libération nationale (ALN). Il a fini au grade de commandant de la wilaya 4. Ensuite, il s’est opposé à Houari Boumediene et à son clan. Il a été emprisonné de 1967 à 1975. Quant à Hocine Benhadid, il est l’un des rares généraux à avoir démissionné pendant la « décennie noire », en 1996. Il s’est opposé au quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika en 2014. Après une interview à Radio M, dans laquelle il critiquait déjà Saïd Bouteflika et Ahmed Gaïd Salah, il est arrêté le 30 septembre 2015 et emprisonné jusqu’en 2016.

    Ces deux hommes paient cher leur liberté de paroles et leur engagement dans le Hirak. Ils sont incarcérés et accusés de « porter atteinte au moral de l’armée » et d’« attenter à la sécurité de l’État ». La peine encourue peut aller de 5 à 10 ans de prison. Ces arrestations ont des conséquences dramatiques. La santé de Lakhdar Bouregaa, âgé de 86 ans, et celle du général Benhadid, âgé de 73 ans, se détériorent en prison. Lakhdar Bouregaa a été récemment hospitalisé et opéré d’urgence.

    DES FIGURES DU MOUVEMENT DE RÉVOLTE ARRÊTÉES

    Dans ce durcissement du pouvoir contre les manifestants, une étape supplémentaire a été franchie avec l’arrestation en septembre de plusieurs figures du Hirak, dont Karim Tabbou, porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS), Fodil Boumala, ancien journaliste de l’Établissement national de télévision (ENTV), politologue et activiste, et Samir Benlarbi, militant politique. Les trois hommes ont en commun d’avoir été très impliqués dans le mouvement de révolte et d’être de plus en plus populaires, ce qui semblerait faire peur au régime.

    Karim Tabbou est député et a été le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) qu’il a quitté en 2012. Il a créé ensuite son propre parti, l’UDS, toujours non agréé depuis l’ère Bouteflika. Le député a été arrêté à son domicile le 11 septembre 2019 et inculpé d’« atteinte au moral de l’armée ». Libéré le 25 septembre, il est arrêté de nouveau chez lui le 26 septembre.

    Deux militants du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), Karim Boutata et Ahcène Kadi, ont été incarcérés. Le 10 octobre, c’est au tour du président de ce mouvement, Abdelouahab Fersaoui, d’être arrêté. Le RAJ, association de sensibilisation à la citoyenneté des jeunes agrée depuis 1993, est particulièrement visé pour son activisme dans le Hirak. Ses dirigeants sont très présents sur les réseaux sociaux et dans les médias indépendants. Ils dénoncent les dérives du pouvoir, demandent la chute du système, et refusent l’élection présidentielle dans ces conditions.

    LES JOURNALISTES DANS LE COLLIMATEUR

    Les pressions sur les journalistes s’accroissent aussi. Elles sont multiformes : des suspensions de journalistes, des arrestations, des émissions arrêtées, des sites bloqués. Aucune pluralité n’est tolérée à la télévision publique, qui retransmet les discours hebdomadaires du chef d’état-major. Au début du Hirak, en février et en mars, des journalistes de la télévision avaient organisé des sit-in devant le siège de l’ENTV pour dénoncer la censure à l’œuvre dans la couverture des événements. Ils réclamaient la liberté d’expression. Mais leurs espoirs de libération des médias ont été douchés. Certains ont vu leurs émissions suspendues, comme celle de débats politiques, au ton libre, de la journaliste Nahla Bekralas sur la radio Chaine 3 (radio publique francophone) et d’autres ont même subi des sanctions administratives.

    Dans la presse privée, l’accès aux sites d’information indépendants en ligne est régulièrement coupé sur le territoire algérien. C’est le cas de TSA qui subit depuis le 12 juin des coupures par intermittence. Le site Interlignes est quant à lui bloqué depuis fin juillet en continu.

    La télévision d’opposition Al-Magharibia soutenue par le Qatar a été suspendue d’émission par l’opérateur satellitaire Eutelsat depuis le 15 octobre. Elle a réussi à diffuser quelques heures seulement en prenant le nom d’« Hirak TV ». La chaîne, basée à Londres et Paris, est régie par le droit britannique. Pourtant, l’État algérien a porté plainte auprès d’Eutelsat et a obtenu l’interdiction de diffusion. Quatre journalistes du journal Le Temps d’Algérie sont suspendus en novembre pour avoir eu l’audace de critiquer la une de leur journal : « Unanimité sur la nécessité de voter en masse ».

    Les arrestations se multiplient. Saïd Boudour, journaliste indépendant et militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a été arrêté le 6 octobre. Le lendemain, le tribunal d’Oran le place en liberté provisoire. Il est à nouveau arrêté le 15 octobre. Autre exemple, selon Reporters sans frontières : « Sofiane Merrakchi journaliste et correspondant de la chaîne Al-Mayadeen mais aussi producteur pour plusieurs chaînes étrangères dont France 24 et RT en Algérie a été arrêté le dimanche 22 septembre par la gendarmerie ». Adel Azeb El-Cheikh, de la radio Oued Souf, a subi le même sort. Ces trois journalistes ainsi qu’Abdelmounji Khelladi sont toujours en prison. D’autres, comme Mustapha Bendjema, rédacteur en chef du journal Le Provincial d’Annaba, ont écopé d’une interdiction de sortie du territoire national.

    Les journalistes algériens sont à bout à cause des pressions qu’ils subissent, mais ils s’organisent. Deux réunions se sont tenues le 9 et le 14 novembre pour réfléchir à des actions et un communiqué titré « Le cri des journalistes contre la répression et l’arbitraire et pour les libertés » a été signé par plus de 160 journalistes. Ils dénoncent les arrestations et les pressions subies : « Nous condamnons avec vigueur l’escalade des atteintes graves aux femmes et aux hommes de la profession et du harcèlement systématique des médias dans les secteurs public et privé et contre la presse électronique ».

    HARCÈLEMENT CONTRE LES ÉTUDIANTS

    Les étudiants ont été le fer de lance du mouvement. Ils défilent dans les rues d’Alger tous les mardis, moins nombreux actuellement en raison de la reprise des cours à l’université. Une étudiante de 22 ans, Yasmine Dahmani, arrêtée le 17 septembre pour avoir défilé avec une pancarte dénonçant « la corruption de la bande » est détenue depuis à la prison d’El-Harrach d’Alger. Devenue un symbole des prisonniers politiques, sa photo est brandie dans les manifestations du mardi et du vendredi.

    Le 8 octobre, le pouvoir a tenté de dissuader définitivement les étudiants de marcher dans les rues d’Alger en bloquant les accès qui mènent à la Grande Poste, lieu emblématique de la contestation. Ce fut un échec, les manifestants étaient encore plus nombreux la semaine suivante.

    Face à ces arrestations arbitraires, les citoyens s’organisent. La création du Comité national de libération des détenus (CNLD) en est le signe. Son objectif est de soutenir les détenus d’opinion et politiques ainsi que leurs familles. Une page Facebook permet d’informer en temps réel des arrestations et appelle à des sit-in devant les tribunaux. Les Algériens se mobilisent et inventent de nouveaux modes d’action, et reprennent ainsi le pouvoir sur l’espace public.

    « PAS D’ÉLECTIONS AVEC LA BANDE MAFIEUSE »

    Chaque vendredi, à Alger et dans d’autres villes, des manifestants reprennent ce slogan : « Ma kach al intikhabt maa al isabat », (« il n’y a pas d’élections avec la bande mafieuse »). Or ces arrestations sont le signe que le pouvoir est fébrile. Il souhaite absolument imposer une élection présidentielle le 12 décembre. Après avoir arrêté de simples citoyens portant le drapeau amazigh, il essaie de faire taire les voix dissonantes, celles des activistes et des journalistes.

    Les cinq candidats sont tous d’anciens responsables politiques du système Bouteflika, et rencontrent l’hostilité de la population lors de leurs déplacements et meetings. À Bouira, des heurts avec les forces de l’ordre ont éclaté et des grenades lacrymogènes tirées lors de la visite d’Ali Benflis le 27 novembre. Le candidat, attendu pour 15 h à la Maison de la culture a dû changer de lieu et tenir meeting dans une salle du siège de la wilaya presque vide, selon le site TSA.

    Si les élections parviennent à se tenir, le président de la République élu ne sera pas légitime et il est fort probable que le Hirak continue. La libération des prisonniers politiques et la fin de la répression seront nécessaires pour trouver une sortie de crise.

    ZAOUIA MERIEM-BENZIANE
    Journaliste indépendante, étudiante en master 2 à l’université Sorbonne Nouvelle, ancienne cheffe de projet à la Ligue de… (suit)

    Source : ORIENT XXI

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