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Zoubir8

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Posts posted by Zoubir8

  1. Alep, la diplomatie algérienne dit tout haut ce qu'elle pensait tout bas

    HuffPost Algérie | Par May Sammane

     

    Publication: 19/12/2016 12h37

     

    "A Alep, l'Etat syrien à réussi à recouvrer sa souveraineté et à reconquérir la ville", a déclaré à la presse le 18 décembre le chef de la diplomatie algérienne en marge des séances de la deuxième journée du 4ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient à Oran.

     

    Cette déclaration qui parait tranchante s'inscrivait dans le cadre de sa réplique sur le delirium publié sur le journal belge La libre Belgique.

     

    "A Alep, l'Etat syrien à réussi à recouvrer sa souveraineté et à reconquérir la ville", en utilisant ces mots clairs, le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères, exprime une position sans équivoque de la diplomatie algérienne.

     

    "Devant la défaite du terrorisme à Alep, ils croient pouvoir transposer leur fantasme en Algérie", a affirmé M. Lamamra en référence à la tribune publié sur le journal belge susdit, pour qui "pareils propos méritent peu de cas".

     

    Pour un fin observateur, "la diplomatie algérienne n'a pas bougé sur le fond". Le fait marquant, relève-t-il cependant, est "sa franche expression". "Pour la première fois depuis le début de la crise syrienne, l'Algérie ne fait plus profil bas et exprime clairement ce qu'elle pense".

     

    Au sein de l'opinion algérienne les avis sont très contrastées. Une partie des Algériens, notamment les islamistes, soutient la rébellion contre le régime de Bachar al Assad.

     

    Une autre partie, très importante pour ne pas dire majoritaire, reste dans la tradition "anti-impérialiste" et voit dans la crise syrienne une conjugaison d'ingérences externes.

     

    Ce qui s'est passé en Libye a retourné une grande partie de l'opinion publique contre le "printemps arabe". Son impact sur l'opinion algérienne a été sans appel.

     

    L'opposition de l'Algérie à l'exclusion de la Syrie de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique en 2012, n'a pas suscité le courroux de l'opinion publique. Bien, au contraire. Une majorité d'Algériens s'était félicité alors de la constance de leur diplomatie.

  2. Arrestation de jihadistes et d’officiers étrangers à Alep-Est

    Réseau Voltaire | 18 décembre 2016

     

    Réseau Voltaire — Les jihadistes présents à Alep-Est ont été autorisés à rejoindre, selon leur choix, Idleb (Al-Qaïda) ou Rakka (Daesh), ou à se constituer prisonniers. Ils y ont été acheminés par autobus sous la responsabilité de la Syrie et de la Russie et en présence de représentants de l’Onu.

     

    Certains d’entre eux ont tenté de fuir en se mêlant à la population civile. Les services de Renseignement sont parvenus à en identifier et à en arrêter plus de 1 500 lors de l’enregistrement des 120 000 habitants.

     

    Le député et président de la Chambre de commerce d’Alep, Farès Shehabi, a publié une première liste non-exhaustive de 14 officiers étrangers faits prisonniers dans le bunker de l’Otan. Il s’agit de :

     

    Mutaz Kanoğlu — Turquie

    David Scott Winer — États-Unis

    David Shlomo Aram — Israël

    Muhamad Tamimi — Qatar

    Muhamad Ahmad Assabian — Arabie saoudite

    Abd-el-Menham Fahd al Harij — Arabie saoudite

    Islam Salam Ezzahran Al Hajlan — Arabie saoudite

    Ahmed Ben Naoufel Al Darij — Arabie saoudite

    Muhamad Hassan Al Sabihi — Arabie saoudite

    Hamad Fahad Al Dousri — Arabie saoudite

    Amjad Qassem Al Tiraoui — Jordanie

    Qassem Saad Al Shamry — Arabie saoudite

    Ayman Qassem Al Thahalbi — Arabie saoudite

    Mohamed Ech-Chafihi El Idrissi — Maroc

     

    Cette liste ne comporte les noms que des officiers ayant décliné leur identité. À l’évidence, d’autres prisonniers représentent d’autres États impliqués dans cette guerre contre la République arabe syrienne. Conformément à la Convention de Genève aucune image ne sera publiée.

     

    En février 2012, une quarantaine d’officiers turcs et une vingtaine d’officiers français avaient été restitués à leur armée d’origine, soit par l’intermédiaire de Mikhaïl Fradkov (directeur des services de Renseignement russe), soit directement à l’amiral Edouard Guillaud (chef d’état-major français) à la frontière libanaise.

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  3. La bataille de l’information sur la bataille d’Alep…

    Par BRIGITTE PASCALL — 19 décembre 2016

     

    BLOG : LE BLOG DE BRIGITTE

     

    Ha, on se rappellera la bataille de la bataille d’Alep….! Non pas la « vraie », celle qui détermine la nouvelle géopolitique. Je parle de la bataille de l’information, faisant rage en France, opposant férocement les facebookiens microscopiques que nous sommes d’un côté avec les moyens d’investigation microscopiques que l’on sait : face à l’Ogre de l’AFP, arrosant les télévisions, Maître arrogant de l’information hexagonale : allant chercher ce qu’il devait dire à l’Elysée : le Mensonge encore et encore, appuyé par des bobards non moins énormes. Ainsi, les « atrocités commises par Assad et les Russes à Alep » (sic) reposaient sur du lourd : rien que sur une limpide Vérité : le témoignage d’une petite fille de 7 ans, soit disant syrienne, parlant parfaitement l’anglais. Sur l’émotion suscitée par une autre petite fille fuyant sous les bombes : image extraite en réalité du clip d’une chanteuse américaine. La petite fille du clip avait été maquillée, afin de rendre la guerre plus « atroce » : on lui avait mis deux ronds marrons sur les joues, histoire de faire croire qu’elle fuyait la guerre.

     

    Autre « témoignages » vraiment « top » : des syriens d’Alep témoignant du sanguinaire Assad : et qui étaient en réalité des journalistes ou des blogueurs américains. Des « syriens fuyant sous les bombes d’Assad et de poutine » : et qui étaient en réalité les dijhadistes d’Alep-Est, confisquant toute l’aide humanitaire internationale, revendue à prix d’or aux véritables aleppins : la farine coûtait 5 euros, comme témoigne un vieux monsieur. Le tout mis en forme par des « une » de JT interminables, de l’émotionnel construit sur du bobard en veux-tu en voilà…!

     

    Et nous Petits Poucet résistant dans nos têtes, se battant le dos au mur face au Mensonge impérialiste, déversé toutes les dix secondes dans nos oreilles : au point que même les esprits les moins critiques, les moins politisés, commençaient à de demander le pourquoi d’une telle grosse machine à imposer son tissu de contre vérités.

     

    La bataille de l’information fut acharnée, irrépressible, et dura toute la semaine : d’abord, on a inondé les murs de Facebook de l’article de Bruno Guigue du 15 décembre 2016, spécialiste des relations internationales, dénonçant la désinformation et l’affabulation médiatiques des télés occidentales. Et le fait que les djihadistes, proches d’Al Qaeda, utilisaient les populations civiles en boucliers humains. Puis ce fut le témoignage d’une journaliste canadienne contre-disant également le mensonge des médias occidentaux, vu par 2 millions de personnes.

     

    Sans oublier le très beau témoignage de Pierre Le Corf, humanitaire à Alep, aidant les syriens d’Alep ouest à se soigner, et ayant des mots très durs contre les djihadistes confisquant l’aide internationale. Et Caroline Galactéros, colonel, docteur en sciences politiques, qui rédigea un très beau papier dans « Le Figaro », où elle dénonçait « le goût du sensationnalisme des média non équitables. Relayant de surcroit la doxa véhiculée par le pouvoir en, place »(sic). Robert Fisk, correspondant anglais à Alep rédigea aussi un très beau papier.

     

    Curieusement, Yves Calvi se rangea de notre côté, et fit une très bonne émission sur la situation à Alep, totalement en décalage avec l’idéologie dominante. En particulier, Frédéric Pons, Professeur à Saint Cyr, auteur d’une biographie sur « Poutine », admit que les médias occidentaux racontaient n’importe quoi. Le site « Arrêt sur Info » était aussi à la manoeuvre, pointant « la catastrophe déontologique » (sic) commise par des journaux comme « Le Monde ». Enfin, JLM réalisa plusieurs vidéos de contre analyse, remettant les points sur les i : on remercie ici chaleureusement son honnêteté intellectuelle. Et d’être venus nous aider, nous les sans nom les sans grade de l’info.

     

    A force de batailler, encore et encore, un rétropédalage s’opéra dans les journaux : après avoir longuement occupé les « une » de JT, la situation d’Alep fut relégué en 4ème, voire 5 ème position. Et expédiée vitesse grand V, façon les 3 messes du Pape d’Alphonse Daudet..

     

    De même qu’il y aura un avant et un après Alep sur le plan géopolitique, il y aura un avant et un après Alep dans l’histoire des réseaux sociaux. Car il y a du soleil d’Austerlitz ce matin sur Facebook, d’avoir réussi, nous les piétons de l’Histoire (sans costars, sans Roleix), à faire plier, battre la poussière aux Ogres de l’information, l’AFP et les médias détenus par 10 milliardaires, etc…à ce stade je n’ai plus qu’un mot à dire : CHAMPAGNE…!

     

    19 DÉC. 2016

     

    PAR BRIGITTE PASCALL

     

    BLOG : LE BLOG DE BRIGITTE

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    AFP, Alep, Assad, Caroline Galactéros, Guerre au terrorisme, Manipulation, Terrorisme

     

    Les assertions et opinions exprimées ici sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputées à Arrêt sur Info.

     

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    :)

  4. Nous souhaitons rassembler ici des analyses sur la bataille médiatique en Europe à propos de la Syrie.

     

     

    Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres)

    Par SWANK — 19 décembre 2016

    Crises Décryptage Désinformation Droit international Etats-Unis France Hégémonie Histoire Irak Lobbies Propagande Syrie

    (...)

     

    Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial. Depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay. Si l’histoire est connue d’avance – celui d’un dangereux régime du Moyen-Orient qu’il faudrait faire tomber à tout prix en finançant et en armant de gentils combattants rebelles –, elle s’est rafraîchie d’un nouvel arrivant ou plutôt d’un revenant : la Russie. Soit le retour in full force and effect d’une puissance majeure sur la scène géopolitique mondiale qui donne des sueurs froides au sommet des puissances de l’OTAN. Et dont le dirigeant – Vladimir Poutine – représente le méchant idéal de l’histoire pour les médias aux ordres, qui n’ont plus qu’à retranscrire, le doigt sur la couture du pantalon, les informations des organisations installées sur place, aux côtés des rebelles, financées à coups de millions de dollars et de livres sterling par les Etats-Unis et le Royaume Uni. Et Daech dans tout ça ? Un détail de l’histoire qui ne semble même plus rentrer dans l’équation du problème pour les journalistes de Mediapart : au moment même où l’on nous répétait sur tous les tons que «L’humanité s’était effondrée à Alep», un défilé de camions coiffés du drapeau noir de l’Etat Islamique en provenance directe de Mossoul, s’engouffrait tranquillement dans la cité de Palmyre quelques mois après en avoir été chassés par l’armée syrienne et les Russes. Dans l’indifférence médiatique la plus totale.

     

    Pour bien enfoncer le clou, Mediapart organisa un «débat» qui tourna à la discussion de salon entre cinq intervenants qui pensaient tous la même chose, le tout devant la moustache approbatrice d’Edwy Plenel, qui (dé)formé à bonne école au journal Le Monde, n’a jamais dévié de sa ligne idéologique atlantiste. Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies – déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011, agrémenté de quelques punchlines laissées à notre approbation («Bachar a tué plus de Palestiniens qu’Israël», «Daech est le co-produit du régime syrien», «Si l’OTAN n’était pas intervenu en Lybie, nous aurions une situation moins satisfaisante qu’aujourd’hui», «Alep, c’est notre Guernica», etc). Personne donc sur le plateau pour leur rétorquer que cette révolution (représentée à l’époque par l’ASL et d’authentiques aspirants à la démocratie) était malheureusement pliée depuis 2012 et que, comme le précisait récemment le géostratège Gérard Chaliand sur France Culture, l’opposition au régime est désormais ultra-majoritairement mené par Al-Qaïda et ses affiliés, repeints en Front Fatah-Al-Cham et Fatah Halab. Tristement, Edwy Plenel en fut réduit, pour continuer à défendre ses analyses hors-sol, à qualifier d’islamophobes, de poutinolâtres ou de complotistes tout ceux qui ne pensaient pas dans la ligne du parti. Final en apothéose, quand le sulfureux journaliste neo-con Nicolas Hénin, regretta que François Hollande n’ait pas saisi «cette belle fenêtre d’intervention en 2013» pour mener «des actions ponctuelles (…) moralement inattaquables (…) en dehors de tout cadre onusien». Et c’est soudain le spectre des «guerres justes» qui réapparut sur le plateau de Mediapart, celles des Nouveaux Philosophes en chaleur, avec de belles bombes estampillées «Droits de l’Homme». Comme en Lybie. Comme en Irak. Avec les résultats désastreux que l’on connaît. Nicolas Hénin que l’on retrouvait d’ailleurs quelques jours plus tard, sur France 2, interviewé dans le documentaire «Le Mystère Poutine». Pas de doute : la machine d’endoctrinement s’est bien remise en marche.

  5. Occupant israélien: Un ex-militaire français dénonce « l’horreur » en Palestine

    Par Christel Marteel — 16 décembre 2016 Arrêt sur info.fr

     

    Les colons juifs écrivent des graffitis haineux sur les maisons Arabes à Hebron

     

    Un entretien intéressant réalisé en AVRIL 2016 qui est toujours d’actualité. SC.

    Installé en Palestine occupée avec son épouse pour trois mois, l’amiral Laurent Mérer, ancien préfet maritime de l’Atlantique aujourd’hui en retraite, s’insurge contre l’abomination de ce conflit.

     

    Après avoir commandé des navires et des régions maritimes, qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager dans une mission personnelle, en Palestine, avec votre épouse ?

     

    C’est un engagement pour la paix. Nous cherchions à faire quelque chose de pragmatique, utile et sur le terrain. Le Defap, service protestant des missions étrangères, nous a proposé ce programme international du conseil œcuménique des églises pour la Palestine. Il a été créé au début des années 2000, après la deuxième Intifada.

     

    Vous sentiez-vous, auparavant, concernés par le sort des Palestiniens ?

     

    Pas particulièrement. Pour nous, ce sujet faisait partie du bruit de fond de la politique internationale. Je n’en savais finalement pas grand-chose. Ce qui nous a séduits c’est que ce programme répondait concrètement à une demande des Églises chrétiennes palestiniennes.

     

    Depuis deux mois que vous êtes sur place, vous découvrez l’horreur…

     

    Ce qui se passe ici est révoltant. C’est ni plus ni moins un peuple qui vole la terre d’un autre peuple et dénie son existence. Ces colonies qui se répandent comme le cancer sont totalement illégales. N’importe quel satrape d’Afrique ou d’Asie qui se comporterait ainsi serait traîné devant la Cour pénale internationale. On tire sur des gamins et 200 m plus loin, la vie continue. C’est l’horreur ! Et on a envie de le crier.

     

    Pourquoi, dans ce cas, la cause palestinienne ne mobilise-t-elle pas plus ?

     

    Ce conflit dure depuis 1967. C’est terrible mais on a fini par s’y habituer. Et puis en France, la cause palestinienne a été accaparée par des mouvements d’extrême gauche qui n’ont pas forcément de crédibilité auprès du grand public. Par ailleurs, il y a en face l’État d’Israël qui est un peuple malin, intelligent, bosseur et déterminé. Les Israéliens sont extrêmement habiles dans la propagande.

     

    Vous dites qu’ils font passer les Palestiniens pour des terroristes alors qu’ils ne sont que des résistants…

     

    Exactement. Lorsque nous étions occupés par les soldats allemands en 1940, ceux qui leur tiraient dessus étaient considérés comme des héros. C’étaient les résistants. Les Palestiniens sont des résistants qu’Israël fait passer pour des terroristes. Et cela marche très fort car dans l’esprit européen, terroriste = musulman = Daech. Or nous sommes dans un pays occupé depuis cinquante ans.

     

    En quoi consiste votre mission au quotidien ?

     

    Moi, je suis à Hébron qui est un endroit sensible. Nous facilitons l’accès des enfants aux écoles à proximité des colonies, les passages aux check-points (points de contrôle) … Ma femme, elle, est à Jérusalem. Sa mission est plutôt concentrée sur les lieux de culte puisque les Israéliens entravent l’accès des fidèles aux mosquées et aux églises. Elle travaille aussi dans une zone appelée le grand Jérusalem où se trouvent des bédouins expulsés de leurs pâturages. Israël leur mène une vie totalement impossible pour les décourager.

     

    Il y a aussi les fréquentes démolitions de maisons.

     

    Pour construire, les Palestiniens doivent demander l’autorisation à Israël qui refuse dans la majorité des cas. Ils construisent à leurs risques et périls. Si la maison est repérée, elle est immédiatement rasée ! Il y a aussi les démolitions punitives. J’en ai vécu une contre un jeune qui a été accusé, sans encore être jugé, de tentative d’agression. Une nuit, trois cents soldats ont encerclé l’habitation de sa famille et ils ont tout cassé avec des masses. Sinon, ils peuvent aussi obstruer une maison le temps d’un procès. C’est cela, la justice ici.

     

    Discutez-vous avec ces soldats ?

     

    Bien sûr, je discute avec eux. C’est important. Mais il faut bien comprendre que ce sont des gamins de 18-19 ans qui ne savent pas toujours très bien ce qu’ils font là. Leur niveau de réflexion par rapport à leur engagement et leur mission n’est pas toujours très élevé. Beaucoup sont franco-israéliens. J’en ai rencontré un qui a grandi à Belleville, à Paris. Tous, garçons et filles, sont armés jusqu’aux dents. S’ils tirent aussi facilement sur les autres enfants, notamment lorsqu’ils se font caillasser, c’est surtout parce qu’ils ont peur.

     

    Il est difficile d’imaginer que ces pratiques sont celles d’un pays démocratique.

     

    C’est ce que nous vivons tous les jours. Et on ne comprend pas que nos pays occidentaux soient aussi complaisants à l’égard de pratiques dont nous ne pourrions même pas imaginer qu’elles se passent chez nous. Or, ces exactions sont menées par un État qui se dit démocratique. C’est totalement incompréhensible.

     

    Ce qui est incompréhensible c’est qu’en cinquante ans, ce conflit n’a jamais trouvé d’issue ?

     

    Tout le monde est un peu complice. Les pays arabes alentour n’ont jamais soutenu les Palestiniens parce qu’ils jouent leur propre agenda. Quant à la communauté internationale, elle a trop peur d’Israël et de ses relais si puissants en Europe et aux États-unis. Dire la moindre chose, c’est risquer d’être taxé d’antisémitisme. Les Israéliens jouent sur du velours avec ça. Mais cela ne veut pas dire que tous approuvent. L’autre jour, j’ai lu un article d’un journaliste israélien qui disait : « Chers compatriotes, pendant que vous dormez, on tue des gosses. Moi, citoyen israélien, je suis complice. Vous êtes complices. Et nous serons redevables devant l’Histoire. »

     

    On dit souvent qu’il s’agit d’un conflit religieux. Mais au nom de quel Dieu pourrait-il être justifié ?

     

    C’est une querelle de territoires, pas de religions. Et puis il ne faut pas oublier qu’il y a des chrétiens ici, même si beaucoup sont partis. Pour Israël, les chrétiens sont gênants parce qu’ils empêchent que le conflit puisse passer pour une querelle juifs/musulmans, qui serait plus vendable à l’opinion internationale. Or il faut dire les choses telles qu’elles sont. Israël a métastasé la Palestine.

     

    Vous qui avez pourtant été engagé sur de nombreux théâtres extérieurs, on a le sentiment que cette mission est la plus difficile que vous ayez vécue ?

     

    Je n’avais jamais eu de contacts si directs avec des combattants. Ici, j’ai été une fois dans la ligne de mire. Cela ne m’était jamais arrivé. Mais surtout, je n’avais jamais vu des hommes et des femmes traités comme des bêtes. Lorsqu’on le vit, on n’est plus pareil après. Comment ce peuple, qui a vécu une abomination comme la Shoah, peut-il faire cela ?

     

    Propos recueilli par Christel MARTEEL.

    Publié initialement dans le journal Ouest-France du 24 avril 2016

     

    Source: https://blogs.mediapart.fr/register/blog/270416/un-ex-militaire-francais-denonce-lhorreur-en-palestine

  6. Et si les Russes étaient plus intelligents ? – Par Bruno Guigue:mdr:

    10071 vues 19 décembre 2016 116 commentaires Géopolitique Silvia Cattori

    Et si les Russes étaient plus intelligents ? – Par Bruno Guigue

     

    Barack Obama vient de déclarer que la Russie est « un petit pays qui ne produit rien, qui exporte du pétrole, du gaz et des armes … un pays qui n’innove pas ». La Russie ne prétend pas à l’hégémonie sur le plan économique, en effet. Elle connaît parfaitement ses limites. Mais elle ne vole pas le pétrole et le gaz des autres pays en y fomentant la guerre civile, comme les Occidentaux l’ont fait en Libye. Elle ne sème pas le chaos à l’étranger sous le prétexte hypocrite des droits de l’homme. Elle n’envahit ou ne déstabilise aucun Etat souverain, elle ne finance aucune organisation chargée d’y semer le trouble. Elle intervient en Syrie à la demande du gouvernement légal, et elle affronte les terroristes au lieu de leur livrer des armes tout en prétendant les combattre.

     

    Les Russes ne sont pas les plus forts sur le plan militaire. Ils ne détiennent pas le dixième de la capacité de projection extérieure des forces dont disposent les USA. En pleine modernisation depuis une décennie, leur appareil militaire sert à protéger l’immense territoire de la Fédération. Leur stratégie est défensive, non offensive. Ils ont deux bases militaires à l’étranger, tandis que les USA en ont 725. Les Russes ne se laissent pas marcher sur les pieds, mais ils ont le sens de la mesure. C’est l’OTAN qui a relancé la course aux armements en déployant un bouclier antimissile, et non la Russie. On l’accuse de menacer la paix, mais son budget militaire (48 milliards) est inférieur à celui du Royaume-Uni (53 milliards) et il représente 8% de celui des USA (622 milliards).

     

    Mais si les Russes ont des moyens modestes, ils savent les utiliser. Inutile d’employer des forces colossales pour parvenir à ses fins, il suffit de le faire à bon escient. En un mois, sans un coup de feu, la Crimée est revenue au giron de la Mère-Patrie. Les Occidentaux vont devoir s’y faire. C’est définitif. Les Russes ont aussi gagné la partie sur le théâtre syrien. En un an, l’intervention russe a enrayé l’offensive des mercenaires sponsorisés par les puissances occidentales et les pétromonarchies corrompues. Au terme d’une féroce bataille de 30 jours, la libération d’Alep, deuxième ville de Syrie, ouvre la voie à la restauration intégrale de la souveraineté syrienne.

     

    Avec 5 000 hommes et 70 avions, Moscou a fait basculer le rapport de forces. Il a déjoué les plans du « changement de régime » conçu par Washington et déclenché en 2011 à la faveur des « printemps arabes ». Avec la déroute des bandes armées d’obédience wahhabite, les apprenti-sorciers occidentaux viennent de recevoir une dérouillée. Elle explique sans doute l’amertume d’un président américain en train de faire ses valises pour laisser la place à un successeur qui veut reprendre le dialogue avec Moscou. Quelle claque ! A croire qu’il ne suffit pas d’aligner les porte-avions sur les océans pour peser sur le cours des choses. Les Occidentaux n’ont rien compris, ou rien voulu comprendre à ce qui se passait en Syrie. Ces prédateurs arrogants ont perdu la partie.

     

    Ce « petit pays qui ne produit rien » aura administré une leçon d’humilité à des yankees qui se prennent pour des génies de la géopolitique. Adossé à une Chine qui est la puissance montante, il aura donné ses chances à l’instauration d’un monde multipolaire. Les Américains croyaient mener le bal, et ils sont condamnés à faire tapisserie. Il va falloir l’admettre. Si les Russes dament le pion aux Occidentaux, ce n’est pas parce qu’ils sont plus forts. C’est surtout parce qu’ils sont plus intelligents. Ils comprennent le monde qui les entoure avec davantage de finesse. Ils captent mieux les inflexions du réel. Ils ont cette acuité du regard qui repère le point de bascule, l’endroit et le moment où il faut agir pour influer sur les événements. La supériorité russe n’est pas quantitative, elle est qualitative. Il en coûte de sous-estimer le pays de Tolstoï et Dostoïevski. Une culture millénaire lui a appris la patience. Une histoire tragique lui a donné le sens des réalités.

     

    C’est ce qui manque le plus aux Américains. Barack Obama peut-il seulement comprendre ce qui se passe ? Les USA, ce sont les moyens de la civilisation pris pour la civilisation. Leur expérience historique montre qu’un PIB colossal ne se monnaye pas toujours en perspicacité. Aucune loi physique ne fait transfuser la puissance matérielle, comme par enchantement, en intelligence stratégique. Les yankees se croient supérieurs, et ce sentiment de supériorité les aveugle. Ils s’imaginent que l’attrait de leur modèle culturel vaut approbation universelle. Ils pensent que leur croyance en eux-mêmes est partagée par les autres. Quelle illusion ! Le « moment unipolaire » inauguré par la chute de l’URSS n’est pas la « fin de l’histoire », mais une parenthèse aujourd’hui refermée. Un petit pays qui ne produit rien s’est chargé de cette fermeture à double tour.

     

    Bruno Guigue

     

    Bruno Guigue, est un ex-haut fonctionnaire, analyste politique et chargé de cours à l’Université de la Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.

     

    English translation : http://stalkerzone.org/and-what-if-the-russians-were-more-intelligent/

     

    Photo: Barack Obama et Vladimir Poutine le 20 novembre 2016 en marge du sommet de l’Apec à Lima. (Brendan Smialowski / AFP)

     

    Source: http://arretsurinfo.ch/et-si-les-russes-etaient-plus-intelligents-par-bruno-guigue/

  7. Alger : La libération d’Alep est une victoire contre le terrorisme

    19 décembre 2016

    Al Manar.fr

     

    Selon Alger, la libération de la ville d’Alep est une victoire contre le terrorisme.

     

    c’est ce qu’a assuré le ministre des Affaires étrangères algérien Ramtan Lamamra , à Oran en marge d’un séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique, selon des medias algériens.

     

    « Ce que font les groupuscules armés dans la ville d’Alep est du terrorisme. Et la reconquête d’Alep par l’Etat syrien d’Alep constitue une victoire contre le terrorisme », a-t-il dit.

     

    Lamamra qui répondait à un article publié dans un quotidien belge, selon lequel « l’Algérie connaitra des évènements similaires à ceux de la Syrie », a répliqué : « les gens qui ont écrit cet article rêvaient d’une victoire du terrorisme à Alep et dans d’autres régions».

     

    « Devant la défaite du terrorisme à Alep, ils croient pouvoir transposer leur fantasme en Algérie », a poursuivi le chef de la diplomatie algérienne.

     

    Selon lui, l’Algérie a été le premier Etat à avoir vaincu le terrorisme.

     

    C’est la première fois qu’Alger exprime son soutien au gouvernement syrien. Durant les cinq années écoulées du conflit syrien, elle l’a perçu comme étant « un problème intérieur syrien », tout plaidant en faveur d’un dialogue entre les frères syriens comme seul moyen de sortir de la crise.

     

    Source: Médias

  8. A force de taper sur les Palestiniens sans se faire condamner par l'ONU, les Israéliens se croient tout permis.

    Comme Moshe Katsav son président violeur.

    Quand ce ne sont pas les généraux qui abusent des soldates de Tsahal. Yekhi société de malades! :zoo_dog:

     

    L'ancien président qui avait été condamné pour viol a vu dimanche sa demande de libération anticipée validée

     

    L'ancien président israélien Moshe Katsav qui purge une peine de sept ans pour viol et d'autres infractions a vu dimanche sa demande de libération anticipée validée par la Commission des libérations probatoires, après deux premières tentatives vaines.

     

    "La décision de la commission de libération est justifiée, elle met fin aujourd'hui à un long processus", a affirmé Me Tzion Amir, dont les propos ont été diffusés par la radio militaire israélienne.

     

    Le procureur a toutefois demandé un délai d'une semaine pour étudier la possibilité de faire appel de la décision de la commission de libération.

     

    "Lorsque Moshé Katzav a appris la nouvelle de sa libération anticipée, il a éclaté en sanglot", a affirmé son avocat.

     

    M. Katsav, 70 ans, a été reconnu coupable fin 2010 de viols à l'encontre de deux de ses collaboratrices à l'époque où il était ministre du Tourisme dans les années 90, de harcèlements sexuels, de subornation de témoins et d'entraves à la justice.

     

    "Nous sommes arrivés à la conclusion que le temps est venu d'ordonner la libération du prisonnier", a annoncé la Commission des libérations probatoires dans sa décision, qui a ajouté que Katsav devrait sortir de prison la semaine prochaine.

     

    La libération de l'ancien président est cependant soumise à plusieurs conditions : interdiction d'accorder des interviews, interdiction de diriger des femmes dans la cadre d'un futur emploi, obligation de participer à un programme de réhabilitation et à suivre une thérapie ou encore obligation de se présenter de façon régulière à un agent de la commission.

     

    Poussé à la démission en juillet 2007 par les accusations, il avait été incarcéré le 7 décembre 2011 dans la prison de Maasiyahu à Ramleh, près de Tel-Aviv. Sa sortie de prison est prison était prévue pour décembre 2018.

     

    Moshé Katsav, qui a fait carrière avec le parti du Likoud (droite), est le premier président, poste hautement honorifique, à être emprisonné depuis la création d'Israël en 1948.

  9. :D nous allons vous sevrer de vos freres saoudiens et palestiniens ..il y aura moins de circulation a alger a cause de vos manifs pro je sais plus quoi ...vous manifestez pour tout sauf pour vos problemes-ça ne vous regarde pas -ce sont des problemes arabo islamiste ,vous etes des berberes a qui l'on a caché la verité sur leur veritable identité et aujourd'hui vous vous sentez plus palestiniens que le palestinien lui meme -plus musulman que ceux qui ont donné naissance a cette religion chez eux en arabie saoudite...quand allez vous devenir enfin majeur,liberer votre conscience de l'esclavagisme a l'arabisme et a l'islamisme -vous croyez avoir des freres en arabie ? vous croyez que plus nombreux vous valez quelque chose alors que seul vous n'etes rien -vous avez peur de cela ? je te rappelle que les lions marchent en groupe restreint et souvent seul et que les moutons sont en troupeau ... tu es berbere,tu ne seras jamais arabe meme si tu le crie sur les toits au risque de choper le radar d'un drone.:D Les gens comme toi je les vois ici ,eux ils se croient français :D jusqu'au jour ou on les expulse. Ni arabe ni occidental ,juste amazigh pour l'eternité.Tu verras quand la fibre nationale va s'emparer de ton ame tu vas marcher avec cette conscience amazigh qui rend libre et te pousse a depasser les limites-tu voyageras sur des terres spirituelles inconnues pour toi -plus de barbelés ,plus de limites -tu brilleras comme un astre et de toi emanera une lumiere liberatrice pour liberer d'autres freres de sang amazigh...tu n'es pas encore pret c'est tout!:D

     

    Zmène les émigrés apportaient des idées de progrès.

    Dorwek, on se demande ce que certains d'entre eux ont fumé...:mdr:

  10. oui un coup la palestine ,un coup la syrie ,un coup contre les bombardement du yemen contre nos freres de sang saoudiens:D....je sais pas ou ils vont chercher des projets pareils -moi tout ce qui m'interesse c'est de virer la langue arabe de mon village pour ne garder que la langue de mon grand pere et que l'eau fonctionne correctement et qu'il y ait du blé dans le kouffi -vieux reservoir a blé kabyle :D....je veux aussi que mon village devienne la norme en algerie :Dtout le reste je m'en fiche ! il n'y a que les arabes pour manifester pour des gens qui sont si loin de chez eux ,la nostalgie sans doute :D apres 14 siecles loin de la region ....je pense au peuple syrien bien sur qui n'est pas arabe mais qui souffre de la presence arabe comme nous ! eux aussi un jour ont vu arriver les arabes et ne savaient pas ce qui les attendait :D,maintenant ils savent.

     

    Moi j'aime la culture multiple de mon pays.

    La langue arabe est une richesse.

    La langue française est "un butin de guerre".

    S'enfermer dans son village est signe de simplisme...

  11. "Si tu continues, je t'écrase" : l'échange musclé entre Poutine et Sarkozy en 2007

    Les Echos Le 16/12

    :zoo_dog:

    image:

    Lors sommet G8, 7 juin 2007, Nicolas Sarkozy menacé Vladimir Poutine.

    Lors du sommet du G8, le 7 juin 2007, Nicolas Sarkozy aurait été menacé par Vladimir Poutine. - AFP / Guillaume Souvant

    +VIDEO - Alors que certains journalistes le pensaient ivre, Nicolas Sarkozy sortait en réalité d'un entretien musclé durant lequel Vladimir Poutine l'aurait menacé.

     

    Certains croyaient Nicolas Sarkozy ivre mais il était en réalité K.O debout. Lors du sommet du G8, le 7 juin 2007, Nicolas Sarkozy était arrivé en retard devant les journalistes.

     

    Au vu de son attitude, certains le soupçonnaient de sortir d'un entretien arrosé avec son homologue russe Vladimir Poutine .

     

    Une version qui est fausse à en croire le reportage diffusé jeudi soir sur France 2 dans l'émission "Le Mystère Poutine".

     

    Le journaliste Nicolas Hénin, qui témoigne dans ce reportage sans citer ses sources, raconte que Nicolas Sarkozy était arrivé gonflé à bloc lors de son échange en tête-à-tête avec son homologue russe. "On va parler des sujets qui fâchent", aurait lancé Nicolas Sarkozy, en évoquant la centaine de morts en Tchétchénie, l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, les droits de l'homme et ceux des homosexuels... "Pour moi, c'est inadmissible", aurait aussi asséné le Président français avec beaucoup d'assurance.

     

    Vladimir Poutine aurait alors laissé parler son interlocuteur avant de marquer un temps de silence. "Un temps qui installe une certaine gêne", décrit Nicolas Hénin.

    "Ou bien tu continues sur ce ton et je t'écrase, ou alors tu arrêtes de parler comme ça"

     

    "C'est bon, t'as finis là ?", aurait ensuite dit Vladimir Poutine à Nicolas Sarkozy, l'air "narquois", avant de lui expliquer que la taille de la France était ridicule par rapport à celle de la Russie.

     

    "Ou bien tu continues sur ce ton et je t'écrase ou alors tu arrêtes de parler comme ça et tu verras, tu viens juste de devenir président de la France, je peux faire de toi le roi de l'Europe", aurait alors répliqué Vladimir Poutine.

     

    S'en serait ensuit alors un discours ponctué d'insultes et de propos humiliants qui aurait clairement choqué l'ex-président de la République française.

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    D'où son attitude surprenante lors de la conférence de presse. Nicolas Sarkozy n'avait donc pas trop bu, comme l'ont pensé initialement beaucoup d'observateurs. "Poutine ne boit pas ni Sarkozy, précise Nicolas Hénin, en réalité, il était K.O. debout du fait de l'humiliation infligée par Poutine".

     

    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0211603165275-si-tu-continues-je-tecrase-lechange-muscle-entre-poutine-et-sarkozy-en-2007-2051119.php#MzOM8sb65pCFKCJh.99

  12. A Paris les taxis VTC sont en grève contre les bénéfices réalisés par la centrale de réservation.

    Pour beaucoup de Français d'origine maghrébine sans emploi, devenir taxieur est la seule solution pour avoir un emploi.

    Aussi, une grande partie de ces grévistes sont Beurs.

  13. Alépins : «Quand les caméras s’éteignent, les Casques blancs laissent les gens sous les décombres»

    — 17 décembre 2016

     

    Les vérités cachées que les médias traditionnels – et les scribouillards du bureau de l’AFP à Beyrouth qui les alimentent en relayant la propagande de l’OSDH – n’auraient pas voulu voir révélées par ces femmes de tête et de conscience qui, comme Vanessa Beeley, Eva Bartlett, ou ici Lizzy Pelan, contredisent leur présentation de la guerre en Syrie. Raison pour laquelle Le Monde, Libération, Obs/Rue89, se sont empressés de disqualifier et délégitimer leur message en le qualifiant de « conspirationniste ». ASI

     

    Lizzie Phelan de RT, qui est sur le terrain à Alep, a parlé à plusieurs survivants qui accusent les activistes antigouvernementaux d’être des «poseurs d’appareil photo, des voleurs et des pilleurs».

     

    Les militants financés par l’Occident et appelés «Casques blancs» ont fait la Une des journaux, les principaux médias les qualifiant de «héros de la paix» pour leur travail. Cependant, les habitants d’Alep récemment libérés par les forces gouvernementales syriennes ont une opinion toute différente.

     

    Les Casques blancs sont un groupe de défense civile soutenu par les Occidentaux, composé de «volontaires» opérant en Syrie. Alors que, officiellement, leur mission est d’assurer les premiers secours aux victimes de bombardements, les autorités syriennes et russes les ont accusés de répandre de la propagande antigouvernementale, de publier de fausses nouvelles et de maintenir des liens étroits avec des groupes terroristes islamistes comme le Front Fatah al-Cham, ce qui a été en partie filmé par le caméra.

     

    15 déc. 2016

     

    Source: https://francais.rt.com/international/30687-syrie-alep-casques-blancs-activistes-poseurs-laissent-gens-sous-decombres

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  14. Syrie : quand les médias font l’apologie du terrorisme

    16 Décembre 2016

     

    La libération par l’armée syrienne des quartiers d’Alep-Est encore aux mains des djihadistes a donné lieu dans la presse française à une étrange inversion des faits, un « négationnisme en temps réel » destiné à supplanter la réalité par une narration falsifiée qui entre dans le cadre de la campagne de propagande initiée dés le début du conflit syrien par les puissances occidentales et visant un changement de régime.

     

    Avant d’aborder les aberrations de la couverture médiatique de la libération d’Alep il faut replacer cette dernière dans son contexte. Alors que les médias – suivant en cela la narrative de l’exécutif français – ont pris fait et cause pour les « rebelles assiégés » à Alep-Est par «le régime », il est essentiel de spécifier ce que sont en réalité ces prétendues « forces d’opposition » qui agissent à Alep et dans le reste de la Syrie.

     

    Il n’est aujourd’hui plus à démontrer que les forces « d’opposition » en Syrie sont composées de divers groupes djihadistes affiliés au Front al-Nosra. Concernant les quartiers Est de la ville ils étaient tenus très majoritairement par le Front al-Nosra, filiale d’Al-Qaïda en Syrie. Cette réalité est aujourd’hui largement documentée, y compris par la télévision publique française; j’ai déjà consacré plusieurs articles à ce sujet. Un responsable d’Al-Nosra à Alep a par ailleurs confirmé la collaboration opérationnelle du groupe terroriste avec la coalition internationale.

     

    Concernant la situation humanitaire désastreuse dans la partie de la ville aux mains des djihadistes, les témoignages des habitants libérés par les forces gouvernementales confirment l’instrumentalisation de la population par les groupes armés. La situation humanitaire a ainsi constitué pour ces groupes un moyen de chantage privilégié lorsque la situation militaire a tourné à leur désavantage suite à l’intervention militaire russe en 2015. Ils ont tout d’abord empêché le passage des convois à destination des zones occupées, tout en imputant la dégradation de la situation des civils à Alep-Est aux forces gouvernementales et russes; relayés en cela par leurs soutiens occidentaux. Ils ont ensuite organisé le trafic de l’aide humanitaire.

     

    Le correspondant militaire Kamel Saker, cité par l’agence russe Sputnik, a ainsi constaté, après avoir pu accéder à plusieurs quartiers libérés, que les djihadistes exerçaient de fait un monopole sur la vente des denrées provenant de l’aide humanitaire, pratiquant des prix 20 fois supérieurs à la normale :

     

    « Ils (les djihadistes) ont proposé eux-mêmes de gérer l’aide que le gouvernement syrien livrait et maintenant il s’avère que les gens n’ont rien reçu et que les combattants en ont tiré profit au détriment des citoyens ».

     

    Pourtant, la libération des quartiers d’Alep-Est, et de la population utilisée par les terroristes comme bouclier humain, a donné lieu à une couverture orwellienne de la part des médias français, dont les grands titres, dans une inversion totalement surréaliste, font l’apologie du Front al-Nosra.

     

    Le 13 décembre, le journal Le Monde, titre ainsi :

     

    « A Alep, l’écrasement de la rébellion syrienne »

     

    Pour Le Monde, les terroristes d’Al-Nosra sont ainsi des « rebelles » qui auront « résisté près de quatre ans et demi ». Les messages des terroristes, rebaptisés « combattants anti-Assad» sont relayés dans l’article du Monde; la tonalité est désespérée, la libération de la ville des djihadistes et de leurs soutiens, étant vécue comme une catastrophe. C’est donc bien le point de vue de ces terroristes présentés comme de simples « assiégés » que privilégie Le Monde. Les témoignages poignants de blessés, de victimes de bombardements, se succèdent. L’article réussit à créer un réel sentiment d’empathie en faveur des factions terroristes. Du journalisme résolument « engagé ».

     

    Cette ligne éditoriale visant à transformer les terroristes et leurs sympathisants en victimes ou en « assiégés » des troupes gouvernementales, va être reprise par l’ensemble des médias français. Il s’agit de créer un sentiment de proximité et d’empathie pour les « victimes du régime » et de susciter l’indignation contre l’armée syrienne et son allié russe.

     

    Pour le journal Le Parisien, la libération d’Alep se transforme ainsi en :

     

    « Une politique de la terre brûlée inacceptable »

     

    Pour RFI, la libération de la ville devient une « agonie » :

     

    « A la Une : Alep, agonie en direct »

     

    L’hebdomadaire Le Point délivre directement le point de vue des djihadistes, sans toutefois en informer ses lecteurs :

     

    « Tout le monde a peur à Alep, de nouveau dans l’enfer de la guerre »

     

    Pour le journal Libération, la libération de la ville est carrément une « ignominie » :

     

    « A Alep, une ignominie à laquelle on assiste en direct »

     

    Le Monde, encore lui, voit dans la défaite des terroristes qu’il soutient depuis le début du conflit, une tragédie :

     

    « La tragédie d’Alep, le résultat de beaucoup de lâcheté et d’indifférence »

     

    « Réuni en urgence à la demande de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU a pris acte de l’accord prévoyant l’évacuation rapide des insurgés de la ville. »

     

    Il s’agit pour le journal, reprenant les propos du représentant français à l’ONU, de sauver les terroristes soutenus par Paris, et peut-être leurs conseillers militaires occidentaux ?

     

    Mais pour la machine médiatique, condamner la libération d’Alep et pleurer les terroristes au nom des principes humanitaires ne suffit pas, l’emballement pousse toujours plus loin dans la surenchère et l’apologie et tourne à l’injonction émotive : tous les lecteurs doivent partager l’indignation.

    L’injonction émotive

     

    L’émotion fabriquée par la couverture médiatique a ainsi débouché sur de multiples manifestations de soutien aux « victimes d’Alep », elles-mêmes abondamment couvertes par… les mêmes médias qui les ont suscitées.

     

    Le Figaro : « Paris: manifestation de soutien aux victimes d’Alep »

     

    Le Parisien : « EN IMAGES. Des rassemblements dans le monde en soutien à Alep »

     

    L’Express : « La Tour Eiffel éteinte en signe de soutien à Alep »

     

    France TV : « Alep : plusieurs centaines de personnes rassemblées à Paris »

     

    RFI : « [En images] Mobilisations à travers le monde en soutien à Alep »

     

    Cette hyper-couverture médiatique en faveur de la partie d’Alep tenue par les terroristes, qui ignore la réalité de la population qu’ils maintenaient en otage, tranche avec le silence entourant la bataille de Mossoul qui met actuellement aux prises, sur un schéma strictement identique, l’armée irakienne appuyée par la coalition occidentale et les factions liées à l’État Islamique retranchées dans la ville.

     

    Comme dans toute campagne d’intoxication massive basée sur le réflexe émotif et l’injonction à s’indigner, la véritable nature du « travail » journalistique se dévoile cependant ici ou là, notamment dans la traque des dissidents et des réfractaires.

     

    Le Nouvel Observateur, jamais en retard lorsqu’il s’agit de dénoncer les déviances à la bien-pensance « humanitaire », titre ainsi :

     

    Alep : le silence gênant de François Fillon

     

    « Le candidat Les Républicains, qui n’a jamais caché sa proximité avec Vladimir Poutine, n’a pas dit un mot de la situation dramatique dans la ville syrienne. »

     

    Cette injonction à la condamnation, qui rend du coup le silence suspect, suit en cela la logique totalitaire mise en œuvre après les attentats contre Charlie Hebdo en imposant à la population française une « pensée réflexe » au nom de la liberté d’expression, alors-même que le gouvernement mettait en place de nouveaux outils de censure et de surveillance de masse, et que les réfractaires à la nouvelle pensée unique étaient systématiquement ostracisés ou inculpés, notamment sous le chef d’inculpation d’apologie du terrorisme, et les médias indépendants accusés d’encourager la sédition en véhiculant et propageant les « théories du complot », « l’antisémitisme », voire la peste noire…

     

    Ainsi, pour le journal Le Monde :

     

    « La chute d’Alep, c’est la victoire de la propagande complotiste »

     

    « A l’heure où le régime d’Assad et son allié russe sont en train de liquider l’opposition syrienne, c’est un récit des événements falsifié qui est en train de l’emporter, estime l’historienne Marie Peltier. »

     

    Non, ne riez pas, c’est bien le journal ayant falsifié la réalité au sujet de la guerre en Syrie et des « groupes rebelles », qui, par la voix d’une porte-plume, accuse ici les médias non-alignés qui n’ont cessé de démasquer ses impostures. Toute remise en cause de la réalité falsifiée depuis 2011 par ce journal est ainsi assimilée préventivement par Le Monde, dans une inversion accusatoire, à la propagande et au mensonge, et ce, sans aucune considération pour les faits réels ; ce qui offre l’avantage de pouvoir les passer sous silence…

     

    Le même procédé d’inversion de la réalité et de l’accusation est à l’oeuvre concernant la « campagne d’adieux » des « habitants d’Alep » abondamment relayée par les médias. Ces « adieux » sont présentés ainsi par le journal Ouest France :

     

    « En Syrie, sous les bombes, des habitants d’Alep-Est lancent une sorte « d’ultime appel à l’aide ». Des vidéos et messages affluent sur les réseaux sociaux.

     

    Ils s’appellent Bana, Lina, Abdulkai… Désespérés, souvent à bout, les Syriens d’Alep-Est attendent désespérément que le monde s’intéresse à leur sort. Depuis deux jours, ces civils, journalistes ou activistes font leurs adieux sur Twitter, Périscope, Facebook… »

     

    Les messages et vidéos, provenant de sources proches des terroristes ont pourtant été relayées telles quelles, sans aucune vérification, par les principaux médias traditionnels et présentés comme reflétant le point de vue de la population vivant à Alep. Leurs dires tranchent avec les scènes de joie des civils libérés par l’armée syrienne, joie relayée uniquement par les médias russes, censurés par les médias occidentaux qui les assimilent à de la propagande.

     

    Il est pourtant évident que la reconquête d’Alep par l’armée régulière syrienne a été une libération, au sens propre comme au figuré, pour les populations civiles prises en otage depuis plusieurs années par les groupes terroristes.

     

    Alors que, suite à l’élection de Donald Trump, les médias occidentaux ont relayé les attaques de l’exécutif américain contre les « Fake News » provenant des réseaux sociaux et ont appelé les géants du web Google et Facebook à couper la publicité des médias relayant ou produisant des « fausses informations », la libération d’Alep a été l’occasion pour ces mêmes médias d’utiliser massivement des comptes sur les réseaux sociaux comme sources primaires d’information. Ces comptes, dont l’origine est difficilement vérifiable, appartiennent selon toute vraisemblance à des activistes proches des groupes salafistes dont ils relayent la propagande.

     

    Il s’agit par exemple d’Abdulkafi Alhamdo, présenté par le journal Ouest France comme « enseignant » et « reporter » à Alep, et qui affirme dans une vidéo postée sur Twitter et partagée plus de 100 000 fois :

     

    « Nous savons que nous avons été libres. Nous ne voulions rien d’autre que la liberté. Ce monde ne veut pas de la liberté. J’espère que vous vous souviendrez de nous. »

     

    Mais de quelle liberté peut parler cet « enseignant » quand une partie de la population d’Alep-Est était otage d’Al-Nosra, dont le projet a toujours été de créer un califat salafiste ?

     

    La diffusion par les médias d’une masse informations en provenance d’ONG et de clips fournis par des activistes proches des djihadistes, pose une fois de plus le problème de la qualité du travail journalistique, notamment leur absence de vérification des sources; et plus globalement de la couverture médiatique favorable à ces groupes armés depuis le début de la guerre.

     

    Le parti-pris systématique en faveur des groupes djihadistes et du front Al-Nosra s’est traduit par un blackout de l’information concernant les exactions des groupes « rebelles » et une falsification de leur véritable nature.

     

    L’aveuglement, la russophobie des élites journalistiques, leur asservissement aux élites politiques – qui peuvent faire et défaire les carrières et les rédactions – ont abouti à une véritable catastrophe déontologique, une monstruosité que le journal l’Express résumait ainsi malgré lui et qui fera office de conclusion : « Alep, tombeau de nos principes »

     

    Guillaume Borel | 15 décembre 2016

    Guillaume Borel est un analyste politique. Il est l’auteur de l’ouvrage Le travail, histoire d’une idéologie – Éditions Utopia: 2015. Il s’intéresse à la géopolitique, aux questions de macro-économie, de propagande et de manipulations médiatiques.

     

    Source: http://arretsurinfo.ch/syrie-quand-les-medias-font-lapologie-du-terrorisme

  15. Pensiez vous que Mokri allait féliciter l'armée syrienne d'avoir bouté les terroristes hors d'Alep?

    Non, il manifeste pour un soutien à ces terroristes.

    Il montre là son vrai visage.

    Hadhari yal khawa...

     

    Mokri rassemble une trentaine de militants pour «soutenir Alep» : le MSP existe-t-il ?

    17 Dec, 2016

    Sit-in devant le siège du MSP. D. R.

     

    Sit-in devant le siège du MSP. D. R.

     

    Ils étaient une poignée à répondre hier à l’appel du MSP qui a organisé un sit-in à Alger en soutien aux terroristes à «Alep», ville nettoyée par les forces armées loyalistes de ses milliers de mercenaires qui la tenaient en otage. Autour d’une trentaine de personnes, enfants et cadres du parti inclus, pour soutenir les «rebelles» en fuite. Le MSP, parti islamiste vestige des années 1990, continue d’animer la scène politique comme s’il était demeuré une force politique importante, en nombre du moins. Son chef actuel, Abderrezak Mokri, prétend avoir son mot à dire sur les questions nationales majeures, en plus de son implication, propre aux islamistes, dans les questions internationales concernant des pays arabes. En effet, contrairement à l’obédience religieuse affichée, ce ne sont pas les questions relatives à la préservation des droits et à l’émancipation des musulmans dans le monde qui fondent la politique «extérieure» du parti islamiste algérien. Le MSP se limite à promouvoir des discours importés d’Egypte et de Turquie dans le cadre de l’internationale islamiste incarnée par la secte des Frères musulmans. Un courant politique dont les idéologues basent leur influence sur la foi des masses populaires dans les sociétés arabes. L’objectif étant de s’opposer, par l’inoculation de rites obscurantistes et la négation des nationalismes, à tout développement progressiste de la oumma.

     

    Le MSP d’Abderrezak Mokri profite de la tragédie syrienne, où la lutte contre le régime de Bachar Al-Assad n’est que le prétexte fallacieux d’une grotesque supercherie. Les puissances occidentales ont armé une nouvelle génération de «djihadistes» pour constituer la légion étrangère, Daech, afin d’associer évidemment l’islam à la barbarie et se servir de musulmans pour mater d’autres musulmans.

     

    Il aura donc fallu que des divisions internes au monde occidental, que la Russie de Poutine incarne, et la vigilance de pays musulmans non affiliés au wahhabisme et aux Frères musulmans pour mettre en échec le projet. La Syrie est sur le point d’en finir avec l’intrusion de Daech et autres «rebelles» télécommandés. Ce ne sont pas les quelques rares militants rameutés par le MSP en Algérie qui pourront changer la donne. Tout le monde l’a compris désormais, l’islamisme politique sert les intérêts néocolonialistes ; c’est pour cette raison que le sit-in de Mokri a été ignoré par les Algériens solidaires de la population d’Alep et de toute la Syrie, et non pas des mercenaires vaincus par l’armée et le peuple syriens.

     

    Maya Loucif

  16. Après Alep, le régime de Damas prépare une offensive contre le fief d'Al-Qaïda

    Par Fabrice Balanche Mis à jour le 12/12/2016

     

     

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La partie Est d'Alep, désormais contrôlée à 90% par l'Armée syrienne, devrait tomber. Fabrice Balanche établit plusieurs scénarios sur fond de pacte de non-agression entre la Russie de Poutine et la Turquie d'Erdogan.

     

    Agrégé et docteur en Géographie, Fabrice Balanche est maître de conférences à l'Université Lyon-2 et chercheur invité au Washington Institute. Spécialiste du Moyen-Orient, il a publié notamment La région alaouite et le pouvoir syrien (éd. Karthala, 2006) et Atlas du Proche-Orient arabe (éd. RFI & PUPS, 2010).

     

    La chute d'Alep-Est est imminente, mais il faudra encore plusieurs jours à l'armée syrienne pour réduire les dernières poches de résistance. La victoire à Alep porte un coup fatal à la rébellion qui ne peut plus apparaître comme une alternative politique et militaire face au gouvernement de Bachar al-Assad. L'armée syrienne et ses alliés sortiront renforcés sur le plan moral, stratégique et militaire puisque cette victoire libèrera 30,000 hommes, de l'artillerie et l'essentiel des capacités aériennes russo-syriennes pour lancer de nouvelles offensives. La question est de savoir si l'effort principal portera sur Idleb, capitale des rebelles dominés par l'ex-Front al-Nosra, ou sur Raqqa, capitale syrienne de l'Etat islamique. Pour tenter d'y répondre, il faut croiser la stratégie militaire et la géopolitique.

     

    En finir avec le fief de la rébellion à Idleb

     

    Après la reprise d'Alep-Est, il est important pour l'armée syrienne d'étendre désormais son territoire à l'ouest de la ville, car les rebelles ne sont qu'à quelques centaines de mètres des premiers quartiers loyalistes. Il suffit de passer le périphérique ouest pour se retrouver en zone rebelle. Même si une solide ligne de défense a été érigée autour d'Alep, la ville n'est pas à l'abri d'une nouvelle offensive menée par la branche syrienne d'al-Qaïda depuis son fief d'Idleb. Fatah el-Sham, l'ex Front al-Nosra, avait ainsi réussi à briser provisoirement le siège d'Alep-Est en août dernier, puis, en octobre, il avait de nouveau menacé les quartiers loyalistes d'Alep-Ouest. L'armée syrienne a donc intérêt à s'attaquer en priorité à la province d'Idleb. Il s'agit de la plus puissante concentration de rebelles en Syrie, avec plus de 50,000 combattants, regroupés dans la coalition Jaïch al-Fatah (l'armée de la conquête). Elle est menée par al-Qaïda, qui a éliminé quasiment tous les groupes «modérés».

    Crédits Photo: Washington Institute.

     

    Outre la protection d'Alep, une telle offensive aurait l'avantage de protéger Hama, car les rebelles ne sont qu'à 10 km au nord de la ville et la menacent régulièrement. Depuis la région côtière, l'armée syrienne pourrait également reprendre la ville de Jisr al-Shoghour. Cette dernière avait été perdue avec Idleb au printemps 2015 au profit de Fatah al Sham et ses alliés après de violents combats. Jisr al-Shoghour est le point clé pour défendre la région côtière et la vallée du Ghab. C'est-à-dire le fief alaouite et les bases militaires russe. Enfin, l'Iran et les combattants chiites qui se battent aux côtés de l'armée syrienne insistent pour briser le siège des deux localités chiites de Foua et Kefraya (20,000 habitants) encerclées par les rebelles.

     

    Empêcher al-Qaïda de prendre l'enclave chiite de Foua et Kefraya

     

    Foua et Kefraya sont un des derniers témoins de la conversion au chiisme de la Syrie du nord à l'époque Hamdanide (Xème siècle). Beaucoup de familles chiites libanaises gardent le lointain souvenir de cette origine réelle ou supposée: «Al Fouai» (celui qui vient de Foua en arabe) est un nom répandu au Liban. Ainsi, la défense des localités chiites de Syrie du nord est-elle un argument de poids utilisé auprès des chiites libanais par le Hezbollah pour justifier son engagement à Alep. Le Hezbollah n'a pas ménagé ses efforts pour protéger Foua et Kefraya, il assure directement avec ses combattants et la milice locale la défense de l'enclave. Mais surtout le Hezbollah a pris en otage les villes de Zabadani et de Madaya près de Damas. Il justifie le siège rigoureux imposé à Madaya, et dénoncé par la communauté internationale à l'automne 2015, par la protection de Foua et de Kefraya ; tout ce que subirons les enclaves chiites sera répercuté sur Madaya et Zabadani. Mais l'accord passé avec les rebelles est de plus en plus fragile. Après la chute d'Alep-Est et l'approche imminente d'une offensive contre Idleb, Fatah el-Cham risque de vouloir s'emparer de Foua et Kefraya, ce qui se traduirait par un massacre et la prise en otage des survivants. Qu'importe que les habitants de Madaya et de Zabadani subissent des représailles, dans la logique actuelle de la branche syrienne d'Al-Qaïda, ils n'avaient qu'à mieux se défendre contre le Hezbollah.

    Crédits Photo: Washington Institute.

     

    La conquête du barrage de Thawra est un préalable à celle de Raqqa

     

    A partir d'Alep, l'armée syrienne pourrait lancer une offensive sur la vallée de l'Euphrate et reconquérir les territoires entre la base aérienne de Kuwaires et le lac Assad. Dans la perspective de s'emparer de Raqqa, ce qui semble demeurer un objectif de Bachar al-Assad et de ses alliés, il est indispensable de contrôler le grand barrage sur l'Euphrate (Thawra). Il alimente les provinces de Raqqa, Alep et Deir Ez-Zor en électricité, mais surtout il fournit l'eau d'irrigation pour les trois quart des terres agricole du district de Raqqa, or celui qui contrôle l'eau contrôle les populations locales. Hafez al-Assad l'avait très bien compris lorsqu'il a lancé la construction de ce barrage comparable à celui d'Assouan sur le Nil. Son objectif était moins économique qu'à des fins de contrôle politique des tribus de l'Euphrate. Cette offensive à l'Est d'Alep bloquerait la progression des rebelles pro-turcs vers le Sud. Certes, Poutine et Erdogan semblent avoir signé un pacte de non-agression en Syrie le 9 août dernier à Saint Pétersbourg, mais il pourrait se terminer comme le pacte germano-soviétique de 1939.

     

    Sauver Deir Ez Zor de l'Etat Islamique

     

    L'armée syrienne pourrait également utiliser les moyens humains et matériels libérés par la victoire à Alep pour rouvrir la route Palmyre - Deir Ez-Zor. La partie gouvernementale de Deir Ez-Zor (l'armée syrienne conserve la moitié de la ville) est encerclée par l'Etat Islamique depuis mai 2015, date à laquelle la route terrestre avec Damas a été coupée par la chute de Palmyre. Les 100,000 habitants de Deir Ez Zor et l'armée syrienne sont ravitaillés par un pont aérien de plus en plus précaire, car l'Etat Islamique lance des assauts fréquents contre l'aéroport de la ville. La conquête de Deir Ez Zor par l'Etat Islamique se solderait par le massacre de la garnison, comme à Palmyre et à Tabqa. Cela ternirait la victoire de l'armée syrienne à Alep et porterait un fort doute sur sa capacité à reconquérir la Syrie au-delà de la partie occidentale.

     

    La récente offensive de l'Etat Islamique qui dispute Palmyre à l'armée syrienne montre à quel point la situation est fragile pour les forces de Bachar al-Assad dans le centre et l'Est de la Syrie.

     

    La récente offensive de l'Etat Islamique qui dispute Palmyre à l'armée syrienne montre à quel point la situation est fragile pour les forces de Bachar al-Assad dans le centre et l'Est de la Syrie. Elles auraient donc intérêt aujourd'hui à chasser définitivement l'Etat Islamique du centre de la Syrie, ce qui paraît d'autant plus facile qu'il est attaqué sur tous les fronts. En contrôlant l'axe Palmyre - Deir Ez Zor, l'armée syrienne contribuerait à l'encerclement de Raqqa, en faisant sa jonction avec les Forces Démocratiques Syriennes (Kurdes) qui ont lancé une offensive depuis Shedadeh contre l'Etat Islamiques. Une telle opération s'inscrirait dans la stratégie régionale contre l'Etat Islamique. Elle permettrait le fameux rapprochement entre la Russie et la coalition internationale négocié entre John Kerry et Sergueï Lavrov au printemps dernier et qui a finalement échoué. Donald Trump pourrait être plus enclin à conclure cet accord qui accélèrerait la prise de Raqqa. Car la récente intervention turque en Syrie bloque désormais toute offensive sérieuse des FDS contre la capitale syrienne de l'Etat Islamique. Quant à la Turquie, il est clair que son but est d'empêcher les Kurdes de réaliser leur unité territoriale et non d'aller à Raqqa.

     

    L'offensive sur la province d'Idleb est la plus probable

     

    Il est difficile de prédire dans quelle direction l'armée syrienne va lancer sa prochaine offensive. Deir Ez-Zor et Idleb sont tout aussi urgentes l'une que l'autre, mais l'armée syrienne n'a pas les moyens de lancer deux offensives d'envergures simultanément. L'option de la vallée de l'Euphrate contre l'Etat Islamique serait mieux acceptée par les Occidentaux que contre Idleb, par égard aux quelques factions rebelles «modérées». Mais, Moscou, Damas et Téhéran se préoccupent-ils vraiment des Occidentaux, qui de toute façon ont peu de levier sur le terrain? Le seul pays dont Vladimir Poutine tient compte aujourd'hui est la Turquie, car c'est elle qui a les clés d'un règlement rapide du conflit, en privant ou non les rebelles de leur soutien logistique. Il semble donc que cela soit l'offensive contre Idleb, le fief d'al-Qaïda, qui se prépare après la chute d'Alep-Est.

     

    Poutine et Erdogan ont signé un pacte de non-agression, le 9 août dernier à Saint Pétersbourg, qui entérine le partage de la Syrie en zones d'influences.

     

    Il paraît clair désormais que Poutine et Erdogan ont signé un pacte de non-agression, le 9 août dernier à Saint Pétersbourg, qui entérine le partage de la Syrie en zones d'influences. L'application de ce pacte est graduelle. Les rebelles pro-turcs se désolidarisent de Fatah al-Sham, facilitant l'encerclement d'Alep-Est durant l'été. Dans le même temps, les mêmes rebelles soutenus par l'armée turque conquièrent les territoires entre Azaz et Jerablous. Puis, une fois la victoire à Alep acquis pour l'armée syrienne, Erdogan lance une offensive contre al-Bab. Quelle sera l'étape suivante? Lorsque l'armée syrienne s'attaquera à la province d'Idleb, elle bénéficiera de la neutralité bienveillante de la Turquie qui pourra s'emparer alors de Manbij voire de Tel Abyad, deux villes sous contrôle des Kurdes. En coupant les routes entre les cantons kurdes d'Afrin, Kobane et Qameshli, la Turquie mettra fin définitivement au rêve d'unité territoriale des Kurdes syriens. Cela n'est pas pour déplaire à Bachar al-Assad qui refuse de leur concéder une autonomie sur le modèle irakien et à Vladimir Poutine qui les trouve trop alignés sur Washington.

     

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