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ALI HADDAD : «Nous allons essayer d’acquérir les meilleurs joueurs pour l'USMA»


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23-05-2012

 

Le pragmatisme chez Ali Haddad n'est pas une simple vue de l'esprit. C'est, du moins, ce qu'il a voulu dire et signifier hier matin lors de la conférence de presse qu'il a animée dans la salle de conférences du stade de Bologhine.

«J'ai l'esprit cartésien. J'aime ce qui est conforme à la règle», a-t-il déclaré lors de sa longue intervention pour démontrer que ce qu'il était en train d'accomplir à la tête de l'USMA était parfaitement calculé et pensé et que le projet qu'il a pour ce club sera bien mené à son terme, quelles que soient les difficultés qui s'érigeront sur son chemin.

 

«J'ai failli retirer l'USMA du championnat»

 

«Je peux affirmer que le résultat obtenu par notre équipe cette saison est tout à fait honorable compte tenu de ce qui s'est passé et l'adversité à laquelle elle a fait face. Avant que la saison ne débute, j'avais indiqué, devant tous les joueurs et la presse, que l'USMA allait être l'équipe à battre. Cette adversité ne s'est pas seulement manifestée sur le terrain, mais hors de celui-ci.

Nos adversaires ne se sont jamais gênés de nous mettre des bâtons dans les roues. C'est pourquoi j'estime que ce résultat est positif vu les circonstances dans lesquelles ce championnat s'est déroulé. La boucherie de Saïda, et le terme n'est pas fort, est venue confirmer nos appréhensions. Ce fut un lynchage populaire, un acte similaire à ce que les Israéliens font subir aux Palestiniens. J'ai beaucoup de respect pour la population de Saïda. Elle a été trahie par quelques énergumènes qui ont sali sa réputation.

Ce que j'ai vu au lendemain de cet épisode, avec des joueurs meurtris dans leur chair au retour de ce déplacement, me marquera à jamais. Nos joueurs n'avaient plus le cœur à jouer. D'autres, et ils étaient nombreux, ne pouvaient plus jouer à cause de leurs blessures. Je ne vous cache pas que mon intention était de retirer l'USMA du championnat après cet épisode.

J'en avais parlé avec le président de la Fédération, M. Raouraoua. C'est lui qui m'avait convaincu de ne pas aller à cette décision extrême et de continuer. On a voulu casser l'énergie et le rythme de l'USMA. On peut jouer contre les joueurs, pas contre tout le monde, pas contre le public et les facteurs exogènes. Malgré un état psychologique largement atteint, notre équipe a repris la compétition pour finir dans les roues des deux premiers, à un seul petit point d'eux. Pour moi, c'est un très bon résultat. Ajoutez à cela que l'USMA va retrouver la Coupe d'Afrique pour la première fois depuis 2006.

Ce n'est tout de même pas rien. Je reconnais cependant que l'adversité ne peut, à elle seule, expliquer ce qui est considéré comme un échec. Nous avons notre part de responsabilité et nous allons en tirer les leçons. Notre projet est viable et nous allons procéder à certains réajustements dans toutes les structures du club pour nous améliorer.»

 

«A l'USMA, M. Allik, il n'y a pas des béni-oui-oui mais des dirigeants et des supporters sincères»

 

«Saïd Allik dit qu'avec lui le club aurait pris le doublé. Il est libre de s'exprimer de la sorte et de dire ce qu'il veut. Vous savez, il n'est interdit à personne de rêver. Mais très souvent, la réalité est dure et elle est tout autre. Vous savez, il ne nous a pas manqué grand-chose cette saison pour être récompensé. Voyez ce qui s'était passé à Sétif avec un penalty imaginaire accordé à notre adversaire dans le temps additionnel.

A Sétif, nous avions été tabassés malgré notre défaite, après le match. Au retour à Bologhine, nous avons convié les Sétifiens à une collation après le match. Nous voulons faire de l'USMA un club exemplaire pas seulement sur le plan des résultats. Je suis persuadé que notre club dispose de la meilleure galerie d'Algérie. Nos supporters savent mieux que quiconque mettre de l'ambiance.

Je veux qu'ils soient à la hauteur de leur club. J'ajoute que même en coupe, nous n'avons pas été ménagés dans notre quart de finale face à l'USMH où un but et un penalty nous avaient été refusés. Alors vous savez, c'est facile de dire qu'on pouvait remporter le doublé. Je dis à Saïd Allik que chacun est responsable de ses actes. C'est lui qui était venu me voir pour me supplier de prendre l'USMA. Il avait réussi à convaincre son AG alors que certains de ses membres étaient opposés au projet.

Tenez, même Mouldi Aïssaoui le lui a dit. Aïssaoui était le DG de la SSPA et devant moi il avait dit à Allik : "Saïd, je t'avais averti. Je t'avais dit qu'il ne fallait pas laisser quelqu'un prendre la majorité des actions de la SSPA." Aujourd'hui, Saïd Allik parle de béni-oui-oui au sujet des dirigeants de l'USMA qui sont avec nous. Ces gens-là, je ne les connaissais pas en venant dans ce club. J'ai découvert des gens sincères et respectables, d'authentiques supporters de l'USMA, des hommes pour tout dire. J'ai appris avec eux le sens de l'engagement.

Vous savez, j'ai longtemps vécu à Soustara où un de mes oncles possédait une maison. C'est après avoir séjourné dans ce quartier que j'ai appris à aimer l'USMA. J'ai eu des propositions meilleures qu'à l'USMA, pourtant c'est ce club que j'ai choisi. Je n'ai rien pris à l'USMA. Je lui ai, au contraire, tout donné. Il y en a qui se sont éjectés d'eux-mêmes. Ils ont cru qu'ils pouvaient continuer à servir leurs propres intérêts grâce à ce club. Ici, il n'y a qu'une seule personne qui signe les chèques, c'est moi.»

 

«Si Allik pense qu'il a raison, qu'il saisisse la justice»

 

«Saïd Allik s'en est pris au notaire qui a rédigé les textes de création de la SSPA. Pour moi, cette histoire n'est d'aucun effet. Imaginez que vous ayez un appartement et que vous décidiez de le vendre. Vous vous adressez à un acheteur potentiel et c'est vous qui fixez le prix de votre bien. L'acheter vous dit OK, et vous vous adressez à un notaire qui vous demande un certain nombre de documents pour rédiger l'acte de vente. Le notaire ne fait que transcrire ce que vous lui remettez et la somme que vous lui notifiez.

J'ajoute que vous faites appel à un commissaire aux apports, qui est une personne assermentée, pour évaluer votre bien. En quoi le notaire est-il coupable de vous avoir induit en erreur ? Une fois que l'acheteur a acquis l'appartement, il se met à le transformer et à l'embellir. Au fil des mois, vous vous dites que vous avez peut-être eu tort de vous séparer de votre bien en voyant que celui-ci se transforme en petit bijou.

Vous remarquez, en outre, que tous vos voisins, dont vous espériez qu'ils vendent eux aussi leurs biens, sont restés en place et gèrent toujours ces biens. Vous éprouvez alors de la frustration mais c'est trop tard, le train est passé. Saïd Allik dit qu'il a été trop naïf dans cette transaction. Est-il vraiment sincère quand il affirme cela ? Allik naïf ? Et puis quoi encore ? Très sincèrement, connaissez-vous un dirigeant de club en Algérie qui soit naïf ?

Prenez n'importe qui parmi eux et jetez-le de la plus haute tour de Dubaï, il finira par retomber sur ses pieds. Personne ne l'a obligé à vendre. Il est venu de lui-même et doit assumer ses actes. Et puis, j'ai été sincère avec lui. Je lui ai proposé un poste à la SSPA qu'il a refusé. J'ajoute que si quelqu'un se sent capable de venir prendre l'USMA, qu'il vienne. Je deviendrai simple supporter du club. L'autre jour, j'ai réuni un certain nombre de supporters. Il y en a un qui m'a dit qu'il avait un chèque de 130 milliards de centimes dans sa voiture. Je lui ai demandé d'aller le chercher et de venir prendre l'USMA.

Quand Allik était venu me voir, je lui avais bien signifié que je voulais être actionnaire majoritaire et que j'allais acquérir 67% des actions du club. Il le savait en toute connaissance de cause et avait accepté en dépit du fait que certains membres du comité directeur, comme Aïssaoui, je l'ai dit tout à l'heure, le lui avaient déconseillé. Alors quand il vient aujourd'hui critiquer la démarche que lui-même avait initiée, je me rends compte qu'il fait tout faux. En tout cas, si Saïd Allik est sûr de son fait, je lui demande de prendre son courage à deux mains et d'aller en justice. Oui, qu'il saisisse la justice et on verra qui a raison.»

 

(1/2)

à suivre

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(2/2)

 

«Le président de la République a tranché en faveur des SSPA»

 

«Celui qui est derrière le lancement du professionnalisme dans le football n'est autre le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. C'est lui qui a décidé qu'il fallait en finir avec le bricolage et a donné des instructions pour que l'on passe à une autre étape. Cela veut dire que le bricolage est en train de vivre ses dernières heures dans le football. Il existe encore des poches de résistance un peu partout mais vous allez voir, tous ces dirigeants de club finiront par passer la main à d'autres.

Ce que je déplore, c'est que la loi n'est pas respectée. Trouvez-vous normal que des wilayas versent des subventions annuelles à des sections amateurs et que cet argent atterrisse dans les caisses d'une SSPA, qui est une entité privée, le tout sans justificatif. C'est grave, très grave. C'est le principe des vases communicants. Nous à la SSPA-USMA, nous n'avons pas obtenu le moindre centime par ce biais alors que la pratique est courante dans la plupart des autres clubs, au mépris des textes de loi.

J'apprends, en outre, que les clubs ne veulent plus des SSPA et qu'ils voudraient se transformer en SARL, tout cela pour continuer à recevoir de l'argent de l'Etat. C'est du n'importe quoi. Le président de la République a tranché en faveur des SSPA. Pourquoi chercher à aller contre cette option ? J'ajoute que je n'ai rien à voir directement avec le Forum des présidents de club. A la SSPA, il y a un directeur général intérimaire qui est Allache. C'est lui qui est concerné par les réunions du FCE.»

 

«Ighil choisira le poste qu'il désire à l'USMA»

 

«D'un point de vue sportif, pour l'instant l'USMA a un entraîneur qui s'appelle Meziane Ighil. Je peux vous dire qu'il a carte blanche. Nous serons deux à décider de ce qui se fera dans ce club, lui et moi. C'est Ighil qui va s'occuper du recrutement des nouveaux joueurs. Maintenant, vous affirmer qu'il sera notre entraîneur, c'est une réponse qui n'appartient qu'à lui.

Meziane Ighil est avec nous et il choisira le poste qu'il désire. Je ne vous cache pas que j'ai eu à rencontrer et à discuter avec Alain Geiger. Pour l'instant, rien n'a été décidé à son sujet mais les choses peuvent évoluer dans les heures ou les jours qui viennent. En tout cas, sachez qu'à l'USMA nous n'avons pas besoin que d'un Geiger, mais de dix Geiger car il y a toutes les équipes de jeunes que nous voulons bien encadrer.

Pour ce qui est des joueurs, j'ai tout lieu d'être satisfait de ce qu'ils ont montré cette saison. Il y en a cependant qui vont être libérés. Vous en saurez plus dans un proche avenir. Il est normal qu'une équipe qui a de l'ambition se renouvelle. Comme la saison dernière, nous allons nous atteler à enrôler les meilleurs joueurs selon les convenances et les demandes de notre entraîneur.

Il est normal d'agir de la sorte. Je sais que l'on va nous en vouloir mais c'est la règle du professionnalisme. Nous ramènerons les meilleurs quel que soit leur prix. On parle de plafonnement des salaires. Très sincèrement quand vous allez au marché et que vous vous voulez acheter un produit, vous n'allez pas vous amuser à dire au marchand de vous baisser le prix pour acheter. J'annonce, également, que quelques-uns de nos jeunes ont été promus en équipe seniors.

Pour revenir au problème du recrutement, je dis que celui qui aime un club se doit d'aller à la recherche de sources de financement. Celui qui n'a pas assez de ressources financières ne pourra pas survivre. Quelqu'un qui ne dispose pas de moyens ne pourra jamais diriger un club professionnel. On peut mentir aux gens une seule fois, on ne peut pas leur mentir plusieurs fois.»

 

«M. Djiar doit assumer ce qu'il dit»

 

«Depuis que je suis dans le monde du football algérien, j'en suis venu à me dire que celui qui veut devenir quelqu'un de rusé n'a qu'à venir dans ce monde. C'est un milieu plein de choses fausses, où règne la corruption. J'ai lu ce qu'a dit le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, au sujet de ce fléau. Il doit assumer. Il est de son autorité d'agir et non de parler car il a le pouvoir de le faire.»

 

«La pelouse du stade de Bologhine va être changée»

 

«Nous avons un très grand projet pour l'USMA. Nous voulons qu'il devienne le meilleur club en Algérie et un des meilleurs en Afrique. Ensemble, nous réussirons. L'USMA dispose d'un outil de travail, le stade de Bologhine que nous avons modernisé. Son terrain va, dès le mois prochain, être doté d'une nouvelle pelouse. Mais cela n'est que provisoire vu que nous sommes dans l'attente d'acquérir une surface du côté de Aïn Benian.

Il s'agit d'une assiette de terrain agricole et pour qu'elle devienne propriété de l'USMA, il y a toute une procédure administrative à suivre. Nous y érigerons la future base d'entraînement du club et son centre de formation. Au niveau du stade de Bologhine, sont en projets l'ouverture d'un restaurant et d'une boutique du club. Pour ce qui est des supporters, les meilleurs du pays, nous allons les canaliser et les aider à s'organiser. La manière dont ils ont reçu l'ESS samedi dernier a été exemplaire. Ils ont infligé une véritable leçon à tous les supporters des autres clubs.»

 

«Je n'ai jamais rencontré Loungar»

 

«Le MCA est un club frère, que nous respectons. Nous lui avons, d'ailleurs, ouvert les portes du stade de Bologhine. Pour ce qui de M. Loungar, je ne l'ai jamais rencontré. Pour tout vous dire, je ne le connais pas. J'ai appris qu'il a un projet commun avec l'USMA. Ça n'est pas à l'ordre du jour et ça ne le sera jamais. L'USMA a les moyens de gérer son avenir toute seule avec ses dirigeants et ses supporters.»

 

«Serrar et Ghrib m'ont fait des offres de service»

 

«J'ai également été contacté par Hakim Serrar, le président de l'ESS, qui m'a proposé ses services pour entrer comme cadre dirigeant à l'USMA. Serrar est le dirigeant d'un grand club, l'Entente de Sétif. C'est quelqu'un qui connaît fort bien les rouages du football. Il n'est d'ailleurs pas le président du club qui vient de remporter le doublé pour rien.

Moi je dis que si quelqu'un d'aussi fort et compétent se dit prêt à aider l'USMA, pourquoi pas ? Rien ne nous empêche de discuter. Il n'y a pas eu que lui à proposer ses services à l'USMA. Omar Ghrib du MCA l'a aussi fait. Mais je crois qu'il est confronté à beaucoup de problèmes dans son club. Je lui souhaite énormément de courage. C'est quelqu'un de sincère qui aime son club.

Il se décarcasse pour lui. Il est allé jusqu'à vendre sa voiture pour aider ce club. Ce n'est, tout de même, pas rien. Ce que je sais de lui, c'est que c'est quelqu'un de franc et sincère. Comme pour Serrar, je dirai que les portes ne sont pas fermées. Il faut discuter. En tout cas, il ne faut jamais dire : "source, je ne boirai pas de ton eau."»

 

Par Ahmed Achour

 

In : letempsdz.com

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il est clair que haddad est un homme ambitieux qui voit grand pour l'USMA,il envisage d'en faire un vrai club professionnel et il a les moyens de sa politique et je pense que L'USMA a vraiment de la chance d'avoir un homme pareil et les supporters doivent être patients et le laisser travailler

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Il a tout dit, il était précis, clair et net ... Bonne chance Haddad Bonne chance l'Usma :thumbup:

Ps : Serrar propose ses services puisqu'il a décidé de quitter la ville de Sétif ... parcequ'on a pas voté pour lui :mdr:

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Ps : Serrar propose ses services puisqu'il a décidé de quitter la ville de Sétif ... parcequ'on a pas voté pour lui :mdr:

 

Serrar a dit texto "j'ai tout fait pour vous mais vous n'avez pas voulu me donner un petit siège à l'APN !!!" :mdr::mdr:

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Serrar a dit texto "j'ai tout fait pour vous mais vous n'avez pas voulu me donner un petit siège à l'APN !!!" :mdr::mdr:

 

Il a oublié peut être que les supporteurs ne votent pas :D d'ailleurs il devait faire comme Medouar ... vive le FLN :mdr:

 

Je n'ai pas lu tout l'article, mais ce qui m'a marqué, c'est que Haddad maintient toujours a Ighil.

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Il a oublié peut être que les supporteurs ne votent pas :D d'ailleurs il devait faire comme Medouar ... vive le FLN :mdr:

 

Ben oui !

Il aurait dû accepter d'être 4 ième ou 5 ième sur la liste FLN !!!

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